La Morandière
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n’existe plus depuis le 1er janvier 2023. En effet, à cette date, la municipalité de La Morandière et la municipalité de Rochebaucourt se regroupaient pour constituer une nouvelle municipalité désignée sous le nom La Morandière-Rochebaucourt.
Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l’ancienne municipalité de La Morandière.
La municipalité de La Morandière est située à 35 km au nord-est d’Amos, en Abitibi-Témiscamingue. Son territoire est traversé par de nombreux cours d’eau, dont la rivière La Morandière, la rivière Castagnier, la rivière Lapromanade et la rivière Vassal. Le lac Castagnier y est l’étendue d’eau la plus importante.
Les premiers colons à s’installer à La Morandière sont arrivés vers 1917. Ils étaient, pour la plupart, originaires de Montréal, de Québec, de Saint-Donat et de la région du Lac-Saint-Jean. Une mission a été ouverte peu de temps après leur arrivée. Celle-ci est devenue une paroisse en 1936 et a été placée sous la protection de saint Henri, fêté le 13 juillet. Henri II (973-1024), dit le Boiteux ou le Saint, a été empereur du Saint-Empire de 1002 à 1024. La paroisse de Saint-Henri-de-La Morandière a été établie en 1952.
En 1983, la municipalité de La Morandière est érigée. Son nom reprend celui du canton, proclamé en 1916, dans lequel elle se trouve.
À l’origine, la municipalité devait être désignée, suivant le souhait des habitants de l'époque, sous le nom de La Morandière-et-Lac-Castagnier. Toutefois, les autorités d'alors estimant la dénomination trop longue, seul le segment La Morandière a été retenu, notamment parce que le canton de Castagnier avait ses propres paroisses.
Les appellations La Morandière et Castagnier, comme beaucoup de noms de cantons d’Abitibi-Témiscamingue, rappellent le souvenir de militaires. Abel-Étienne Lamorandière (Montréal, 1735 – Varennes, 1783) était lieutenant des Troupes de la Marine en 1760. Claude-Joseph de Castagnier (France, 1735 – France, après 1785) était lieutenant du Régiment Royal-Roussillon en 1760.
Notons que, par le passé, la graphie Lamorandière a eu cours, notamment dans le nom du bureau de poste de 1922 à 1986.
Les La Morandiens auraient pu porter le gentilé de Sheptetskiens puisque l’endroit s'appelait anciennement Sheptetski. Il pourrait s'agir de la déformation du patronyme de monseigneur Andrei Cheptytsky (1865-1944), évêque ukrainien qui désirait implanter une colonie de fidèles de rite ruthène en ces lieux en 1924.
Rochebaucourt
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n’existe plus depuis le 1er janvier 2023. En effet, à cette date, la municipalité de La Morandière et la municipalité de Rochebaucourt se regroupaient pour constituer une nouvelle municipalité désignée sous le nom La Morandière-Rochebaucourt.
Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l’ancienne municipalité de Rochebaucourt.
La municipalité de Rochebaucourt est située à quelque 45 km au nord-est d’Amos, en Abitibi-Témiscamingue. Son territoire est traversé par la rivière Laflamme. Le lac Cinquante-Deux y est l’étendue d’eau la plus importante.
L’histoire de cette municipalité débute en 1935 avec le plan Vautrin, un plan de colonisation qui favorisait le défrichement des terres des régions éloignées comme l’Abitibi. Cette année-là s’établissait la Colonie-33 dans le canton de Rochebaucourt, proclamé en 1916. Le numéro 33 permettait à l’administration d’identifier les groupes de pionniers. Toutefois, on a rapidement remplacé le nom Colonie-33 par celui de Rochebaucourt. La paroisse de Saint-Antoine-de-Padoue a été érigée canoniquement en 1935. Elle a été mise sous le patronage de ce religieux franciscain ayant vécu de 1195 à 1231. La municipalité de Rochebaucourt, quant à elle, a été érigée beaucoup plus tard, en 1983. Comme beaucoup de noms de cantons d’Abitibi-Témiscamingue, celui du canton de Rochebaucourt rappelle le souvenir d’un militaire. La Rochebaucourt ou La Rochebeaucourt (France, ? – France, 1768) a été capitaine de cavalerie et aide de camp de Montcalm.
La majorité des pionniers rochebaucourtois étaient natifs de Saint-Antoine-sur-Richelieu, de Saint-Hyacinthe et de Salaberry-de-Valleyfield. Ils sont arrivés à Rochebaucourt le 11 août 1935. La plupart de ceux qui étaient originaires de Saint-Antoine-sur-Richelieu se sont finalement dirigés vers le canton de Montreuil, et ceux qui venaient de Valleyfield sont surtout allés vers celui de Vassan. Les autres pionniers sont majoritairement demeurés à Rochebaucourt.