Origine et signification
Ce petit tributaire de la rivière Beauport coule en direction sud-est dans le secteur de Beauport sur 2 km. Il bifurque à quelques reprises avant de traverser le golf Beauport, quelques centaines de mètres avant son embouchure. Son nom rappelle le souvenir de Marie-Catherine Peuvret (1667-1739). Celle-ci naît à Québec, le 13 janvier 1667, dans une famille appartenant à l'élite coloniale. Elle reçoit son éducation chez les Ursulines puis, à 16 ans, épouse Ignace Juchereau Duchesnay, avec qui elle aura dix-sept enfants. Issus de familles prestigieuses et ayant tous deux une filiation avec Joseph Giffard, seigneur de Beauport, les jeunes époux reçoivent en cadeau de mariage de celui-ci la seigneurie de Beauport, située près de Québec. Ils résident dans le manoir seigneurial, près du fleuve, sur le bord de la rivière Beauport. En avril 1715, Marie-Catherine Peuvret, âgée de 48 ans, devient veuve. Ses fils les plus âgés étant peu présents sur les terres familiales, et les autres étant encore mineurs, elle administre elle-même la seigneurie de Beauport. Elle est également propriétaire de la seigneurie de Gaudarville (à l'ouest de Sillery), de l'arrière-fief Demesnu (sur l'île d'Orléans), et d'un emplacement de trois quarts d'arpents situé dans la basse ville de Québec, tous trois hérités de son père. Même lorsque son fils le plus jeune atteint la majorité, Marie-Catherine Peuvret ne lui cède pas la seigneurie et continue de voir elle-même aux affaires seigneuriales jusqu'en juillet 1738, soit quelques mois seulement avant sa mort, le 15 février 1739. Au cours de ses années de gérance, elle entre en conflits à plusieurs reprises avec les seigneurs ecclésiastiques voisins, avec les notables et les habitants de sa seigneurie, et même avec certains membres de sa propre famille. L'un de ces litiges met en cause les Jésuites, seigneurs de Notre-Dame-des-Anges et voisins de la seigneurie de Beauport, à l'ouest. Dans une ordonnance de l'intendant Gilles Hocquart datée du 28 juillet 1731, on apprend que les Jésuites ont creusé un fossé sur leur seigneurie, du côté ouest de la rivière Beauport, « pour conduire les eaux qui allaient tomber dans la rivière Beauport, et qui servaient au moulin de la dite dame ». En effet, le moulin de Marie-Catherine Peuvret est situé sur le bord de la rivière Beauport, et le fonctionnement de celui-ci est affecté par le détournement de ce cours d'eau mitoyen au profit de la rivière du Moulin. Dans une ordonnance du Conseil supérieur du Québec, le 3 août 1731, l'intendant Hocquart intime les Jésuites de « laisser le cours libre et naturel aux eaux qui contribuent à faire tourner le moulin banal de la défenderesse ». Le cours d'eau détourné dont il est question dans ce litige est fort probablement le ruisseau Peuvret.
Sources
GRENIER, Benoît (2005). Marie-Catherine Peuvret, Veuve et seigneuresse en Nouvelle-France, 1667-1739. Sillery, Septentrion, 260 p.
Date d'officialisation
2007-11-22
Spécifique
Peuvret
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Ruisseau
Type d'entité
Ruisseau
Région administrative
Capitale-Nationale
Municipalité régionale de comté (MRC)
Hors MRC
Municipalité
Québec (Ville)
Code géographique de la municipalité
23027
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
46° 52' 07"
-71° 12' 38"
Latitude Longitude (coord. décimales)
46.86861
-71.21056
Carte topographique 1/50 000
21L/14
Carte topographique 1/20 000
21L/14-0102