Origine et signification
Cette région est située à l’extrémité est de la région administrative de la Capitale-Nationale et correspond principalement aux territoires de la MRC de Charlevoix et de la MRC de Charlevoix-Est. À l’ouest, la région historique et culturelle de Charlevoix débute au cap Tourmente, un obstacle naturel qui a longtemps marqué la limite orientale des terres agricoles sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, et, à l’est, elle se termine à la rivière Saguenay. À cet espace riverain s’ajoute un arrière-pays montagneux, marqué par l’astroblème qui reprend son nom et par la dernière période glaciaire.
Charlevoix est principalement drainé par les bassins versants de la rivière Malbaie (1 850 km2), de la rivière Sainte-Anne (1 080 km2), de la rivière du Gouffre (995 km2), de la rivière Noire (290 km2) et de la rivière aux Canards (190 km2). La rivière Saguenay reçoit également une grande partie des eaux de Charlevoix, entre autres par la rivière Pikauba, la rivière à Mars et la rivière Petit Saguenay.
Des sites archéologiques, dont celui de la pointe aux Alouettes, des récits historiques et des récits oraux témoignent d’une présence autochtone de longue date à cet endroit. Le territoire de Charlevoix a notamment été fréquenté par les Innus et les Wendat au cours des derniers siècles.
C’est principalement l’exploitation forestière qui a motivé les premiers efforts de colonisation par les autorités de la Nouvelle-France, à la fin du XVIIe siècle. Trois seigneuries ont été concédées à cette période : la seigneurie de la Rivière-du-Gouffre (1682), la seigneurie des Éboulements (1683) et la seigneurie de l’Île-aux-Coudres (1687). En raison du climat et du relief, qui rendaient difficile la construction de voies de communication à l’époque, le cabotage a longtemps été le seul moyen efficace de déplacer les marchandises depuis ou vers les noyaux villageois de la région. L’arrière-pays, encore plus difficile d’accès, a été fréquenté jusqu’au XIXe ou au XXe siècle, selon les destinations, et ce, grâce à des pistes rudimentaires, parfois vestiges de portages autochtones. Cet arrière-pays a vu naître une activité de chasse et de pêche sportives prospère, encouragée par plusieurs clubs privés, auxquels ont succédé des zones d’exploitation contrôlées et des pourvoiries.
Les villes de Baie-Saint-Paul et de La Malbaie sont aujourd’hui les principaux foyers économiques et démographiques de la région, auxquels s’ajoutent 11 villages, dont Saint-Tite-des-Caps, administrativement associé à la MRC de La Côte-de-Beaupré. Grâce aux attraits naturels et aux paysages champêtres de Charlevoix, le tourisme occupe aujourd’hui une part importante du produit intérieur brut régional, avoisinant les 10 % de 2010 à 2020, la plus forte proportion au Québec. Le régionyme Charlevoix provient du nom d’une circonscription électorale provinciale créée en 1855. Cette ancienne circonscription correspond aujourd’hui à une partie de la circonscription électorale de Charlevoix–Côte-de-Beaupré. Désireuses de commémorer un jésuite français, les autorités de l’époque ont choisi de rappeler Pierre-François-Xavier de Charlevoix.
Notice biographique
Professeur et historien, le père jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix (Saint-Quentin, France, 1682 - La Flèche, 1761) séjourne en Nouvelle-France de 1705 à 1709 et de 1720 à 1722. Au retour de son deuxième voyage, il rédige une Histoire et description générale de la Nouvelle France, ouvrage publié en trois volumes, vingt ans plus tard. Cette histoire est considérée comme une création originale. On lui doit aussi les ouvrages suivants : Vie de la mère Marie de l'Incarnation (1724), Histoire de l'isle Espagnole ou de S. Domingue (1730-1731) et Histoire du Paraguay (1756).
Sources
INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC et MINISTÈRE DU TOURISME. « Portrait régional du PIB des secteurs associés au tourisme », Tableau de bord du produit intérieur brut (PIB) dans les secteurs associés au tourisme. [En ligne].
MINISTÈRE DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, LA FAUNE ET LES PARCS. « Bassins hydrographiques multiéchelles du Québec ». [Jeu de données].
PERRON, Normand et Serge GAUTHIER. Histoire de Charlevoix, « Les régions du Québec », no 14, Institut québécois de la recherche sur la culture, Presses de l’Université Laval, Québec, 2000, 387 p.
Date d'officialisation
1985-05-02
Spécifique
Charlevoix
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Région
Région administrative
Capitale-Nationale
Municipalité régionale de comté (MRC)
Charlevoix-Est
Municipalité
La Malbaie (Ville)
Code géographique de la municipalité
15013
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
47° 39' 00"
-70° 09' 00"
Latitude Longitude (coord. décimales)
47.65
-70.15
Carte topographique 1/50 000
21M09
Carte topographique 1/20 000
21M09 -0102