Origine et signification
Dernière localité québécoise avant la frontière canado-américaine, Saint-Théophile, dont le territoire ressortit aux cantons de Marlow, Jersey et Linière, est juchée sur les plateaux appalachiens, au sud de Saint-Côme-de-Kennebec. Avec ses 430 km² de superficie, elle demeure l'une des plus vastes municipalités de la région et compte 23 lacs naturels ainsi que plusieurs rivières (du Loup, du Portage, du Monument) et ruisseaux (Boutin, Plante, Croche).
C'est en 1886 qu'un groupe d'Acadiens installés à Natashquan sur la Côte-Nord, de même qu'à Aguanish, à la baie Washtawouka et à Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre), s'établissent en Beauce à l'endroit qui deviendra Saint-Théophile. Ils avaient été précédés par des Anglais, des Écossais et des Irlandais catholiques ou protestants établis le long du chemin de Kennebec après 1835. Ils ont obéi à l'invitation de l'abbé François-de-Borgia Boutin, né en 1847, missionnaire sur la Côte-Nord en 1885. La paroisse fondée en 1886 et érigée tant civilement que canoniquement en 1893 porte le nom de l'abbé Théophile Montminy (1842-1899), curé de Saint-Antonin (1877-1879), de Saint-Agapit (1879-1890) et de Saint-Georges-de-Beauce (1890-1899), à qui l'archevêque de Québec avait demandé de déterminer l'emplacement de l'église paroissiale. La dénomination sera reprise par le bureau de poste créé en 1894 et par la municipalité de la paroisse de Saint-Théophile-de-la-Beauce, établie la même année. Cette dernière et la municipalité du village de Saint-Théophile, implantée en 1957 dans la partie sud du canton de Jersey, par suite de son détachement de la municipalité de paroisse, fusionneront en 1975 pour former l'actuelle entité municipale.
Les Théophiliens tirent principalement leurs revenus de l'agriculture et de l'exploitation d'érablières alors qu'au milieu du XXe siècle ils œuvraient dans les nombreux chantiers exploités dans la forêt environnante, activité encore significative localement. Le bureau de douanes d'Armstrong, le troisième au Québec, y est situé et complète le panorama économique théophilien avec la pratique de la chasse sportive favorisée par la présence d'un ravage de chevreuil très important. En route pour aller prendre Québec, l'armée du général Benedict Arnold (1741-1801) a traversé cette contrée en 1775.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1976-12-24
Spécifique
Saint-Théophile
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Municipalité
Région administrative
Chaudière-Appalaches
Municipalité régionale de comté (MRC)
Beauce-Sartigan
Municipalité
Saint-Théophile (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
29005
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
45° 56' 12"
-70° 29' 09"
Latitude Longitude (coord. décimales)
45.93686
-70.48608
Carte topographique 1/50 000
21E/16
Carte topographique 1/20 000
21E/16-0201