Origine et signification
Cette voie de communication se trouve dans l'arrondissement de Jonquière, à Saguenay. Son nom rappelle le souvenir du général Georges-Philias Vanier.
Notice biographique
Georges-Philias Vanier (Montréal, 1888 – Ottawa, Ontario, 1967) est un avocat, militaire, diplomate et homme d’État, qui est principalement connu pour avoir été le premier Québécois à exercer la fonction de gouverneur général du Canada, occupant ce poste de 1959 à 1967. Il étudie le droit à l’Université Laval à Montréal avant d’être admis au Barreau en 1911. Dans le contexte de la Première Guerre mondiale (de 1914 à 1918), Georges Vanier s’enrôle comme lieutenant et devient, en 1915, l’un des officiers fondateurs du 22e Bataillon, la première unité francophone au sein de l’Armée canadienne. Exerçant les rôles de capitaine, puis de major, il participe notamment à la bataille des cratères de Saint-Éloi, en 1916, et à la prise de la crête de Vimy, en 1917. Georges Vanier est gravement blessé en conduisant une offensive à Cherisy en août 1918. Malgré la perte de sa jambe droite, il refuse de quitter la France alors que ses frères d’armes combattent toujours. S’étant illustré par sa bravoure et ses habiletés de meneur, Georges Vanier reçoit la Croix militaire (en 1916), la Légion d’honneur (en 1917) et la médaille de l’Ordre du service distingué (en 1919).
De retour au pays, Georges Vanier épouse Pauline Archer (1898-1991) en 1921. Il devient la même année l’aide de camp du nouveau gouverneur général du Canada, Julian Byng, 1er vicomte Byng de Vimy (1862-1935), qui a commandé le Corps canadien pendant la Première Guerre mondiale. En 1925, il est promu lieutenant-colonel et prend le commandement de son ancienne unité, devenue le Royal 22e Régiment au terme du conflit. Nommé délégué militaire du Canada pour le désarmement à la Société des Nations en 1928, Georges Vanier entreprend alors une carrière diplomatique. Il assiste le haut-commissaire du Canada à Londres à compter de 1931, puis accède au poste de ministre du Canada en France en 1939, à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale (de 1939 à 1945). L’invasion allemande de mai 1940 force toutefois Georges Vanier à quitter la France de manière précipitée avec sa famille.
De retour en service actif, Georges Vanier est nommé commandant du district miliaire de Québec en 1941 et s’affirme dans ce nouveau poste comme un pionnier du bilinguisme au sein des forces armées. Il est promu major général en 1942, puis regagne Londres l’année suivante en tant que ministre canadien auprès des gouvernements en exil et du Conseil national de la Résistance. N’hésitant pas à aller à l’encontre des positions du premier ministre William Lyon Mackenzie King (1874-1950), Georges Vanier défend ardemment la cause des Français libres et milite inlassablement pour que le Canada accueille plus de réfugiés européens. Il est nommé ambassadeur du Canada à Paris à la suite de la Libération (en 1944), un poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite du monde diplomatique en 1953 tout en exerçant la fonction de représentant du Canada auprès de l’Organisation des Nations unies. Ce diplomate humaniste exhorte le gouvernement canadien à ravitailler en nourriture la France affamée par l’Occupation. Georges et Pauline Vanier œuvrent aussi tout au long du conflit afin de venir en aide aux réfugiés. Leur persévérance est finalement récompensée lorsque le Canada accepte d’accueillir 186 000 immigrants européens entre 1947 et 1953.
En 1959, Georges Vanier sort de sa retraite, malgré ses problèmes de santé, afin d’accepter le poste de gouverneur général du Canada. Sa nomination, suggérée par le premier ministre John Diefenbaker (1895-1979), marque le début de la tradition d’alternance entre un francophone et un anglophone pour l’exercice de cette fonction. Le mandat de Georges Vanier s’inscrit dans le contexte de la Révolution tranquille et de l’affirmation des forces nationalistes au Québec. Le nouveau gouverneur général s’applique énergiquement à apaiser les tensions entre les francophones et les anglophones tout en s’engageant dans diverses causes sociales touchant notamment aux familles, à la jeunesse et aux personnes défavorisées. La fondation de l’Institut Vanier de la famille, l’instauration des prix Vanier récompensant les jeunes méritants et la création de la Coupe Vanier – le championnat universitaire de football – comptent parmi les principaux legs de son passage comme gouverneur général. En 1967, Georges Vanier, épuisé, meurt en fonction. De nombreux noms de lieux au Québec honorent la mémoire de cet homme d’État admiré, au-delà de la question nationale, pour ses actions humanitaires. Notons que son épouse est aussi rappelée dans notre toponymie.
Sources
Site Web de l'Encyclopédie canadienne (consulté en septembre 2025)
Site Web du Gouverneur général du Canada (consulté en septembre 2025)
Date d'officialisation
1985-09-05
Spécifique
Vanier
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d'entité
Rue
Région administrative
Saguenay–Lac-Saint-Jean
Municipalité régionale de comté (MRC)
Hors MRC
Municipalité
Saguenay (Ville)
(Jonquière)
Code géographique de la municipalité
94068
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Vanier
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue Vanier