Origine et signification Cette rue se trouve à Cowansville, en Estrie, dans un secteur où les voies de communication sont désignées par des noms d'artistes québécois. On rappelle ici le souvenir de Pierre Gauvreau (1922-2011). 

Notice biographique

Pierre Gauvreau (Montréal, 1922 – id., 2011) est un écrivain, un peintre, un producteur, un réalisateur et un scénariste québécois. Il entre à l'École des beaux-arts de Montréal en 1939, mais se désintéresse rapidement des techniques traditionnelles au profit du concept surréaliste de l'automatisme. Découvert par Paul-Émile Borduas (1905-1960), Pierre Gauvreau rejoint le groupe de jeunes artistes qui fréquentent son atelier. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, en parallèle à son service militaire, il poursuit sa carrière de peintre, participant à de nombreuses expositions. À l'instar de son frère cadet, le poète et écrivain Claude Gauvreau (1925-1971), il devient, en 1948, l'un des signataires du Refus global, publication majeure de l'histoire artistique et politique du Québec, et manifeste précurseur de la Révolution tranquille.

Au cours des années 1950, Pierre Gauvreau délaisse progressivement sa carrière de peintre afin de se consacrer à l'écriture pour la télévision. À l'emploi de Radio-Canada, il réalise notamment des épisodes de la télésérie pour enfants Pépinot et Capucine (1952-1955) ainsi que des téléséries historiques Radisson (1957-1959) et D'Iberville (1967-1968) – la première série couleur de la chaîne d'État. Or, son œuvre la plus marquante reste la trilogie de téléromans historiques amorcée avec Le temps d'une paix (1980-1986), poursuivie avec Cormoran (1990-1993) et achevée avec Le volcan tranquille (1997-1998). Les deux premiers opus remportent de nombreux prix Gémeaux, dont celui de la meilleure série dramatique en 1987 pour Le temps d'une paix et celui du meilleur téléroman en 1993 et en 1994 pour Cormoran. Atteignant des cotes d'écoute moyennes de 2,5 millions de téléspectateurs, Le temps d'une paix s'inscrira durablement dans la culture populaire québécoise. En 1990, Pierre Gauvreau reçoit le Grand Prix de l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision pour l'ensemble de son œuvre. En 1995, le prix Louis-Philippe-Hébert lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre comme peintre, tandis que l'Office québécois de la langue française salue sa carrière en lui remettant un Mérite de la langue française.

Sources

Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le 25-05-2022)
Site Web La Presse (consulté le 25-05-2022)
Site Web Radio-Canada (consulté le 25-05-2022)