Origine et signification
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 4 octobre 2000. En effet, à cette date, la ville de Carleton et la municipalité de la paroisse de Saint-Omer se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Carleton–Saint-Omer. En 2005, la nouvelle ville prit le nom de Carleton-sur-Mer. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Carleton. Les municipalités des cantons de Carleton (1855) et de Carleton-sur-Mer (1927) ont d'abord existé comme entités distinctes avant de fusionner en 1972 pour former la ville de Carleton en Gaspésie. Toutes ces appellations ont pour source commune celle du canton de Carleton proclamé en 1842. Ce nom souligne la mémoire du général Guy Carleton, 1er baron Dorchester (1724-1808), lieutenant-gouverneur de la province nouvellement créée de Québec (1766-1768), sous le gouverneur James Murray, puis gouverneur en chef de cette même province de Québec, de 1768 à 1778 et de 1786 à 1796. Il fut davantage connu sous le nom de lord Dorchester, le titre de baron lui ayant été octroyé en juillet 1776 pour avoir sauvé Québec lors de l'invasion des Américains l'année précédente. Il s'est surtout signalé à l'attention des Canadiens français par des réformes prudentes et empreintes de justice. Il demeure l'un des Britanniques les plus sympathiques à la cause des Québécois d'alors. Ville commerciale et touristique magnifiquement située au fond d'une anse et marquée par la présence du mont Saint-Joseph à partir du sommet (558 m) duquel le panorama se révèle exceptionnel entre Maria et Saint-Omer, Carleton a connu une première vague de population dès le XVIIIe siècle. Fuyant l'ostracisme britannique, certains Acadiens se sont réfugiés à Bonaventure après la bataille de la Restigouche en 1760 et la destruction de la Petite-Rochelle. En 1766, ces Acadiens demandent au lieutenant-gouverneur Carleton la permission de s'établir dans le secteur de Tracadièche, aujourd'hui Carleton. Ils ont voulu rappeler leur terre natale en dénommant les lieux Tracadièche (variantes : Tracadigache, Tracadiche, Traquadigash, etc.), c'est-à-dire Petite-Tracadie, appellation d'origine micmaque ayant pour sens : endroit où il y a beaucoup de hérons, laquelle a eu cours jusque vers 1787 alors que des Loyalistes américains lui substituèrent Carleton. On retrouve encore aujourd'hui dans la baie d'importantes colonies de hérons bleus.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.