Origine et signification
Cette voie de communication est située à Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Son nom rappelle le souvenir de Thomas Chapais.
Notice biographique
Thomas Chapais (Saint-Denis-De La Bouteillerie, 1858 – id., 1946) est un avocat, journaliste, historien et homme politique québécois. Fils de Jean-Charles Chapais (1811-1885), l’un des Pères de la Confédération, il se destine dès son jeune âge à une carrière dans les rangs du Parti conservateur. Après avoir étudié le droit à l’Université Laval, Thomas Chapais est admis au Barreau du Québec en 1879, puis il occupe le poste de secrétaire particulier du lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille (1834-1897) de 1879 à 1884. Rédacteur en chef du Courrier du Canada à compter de 1884, il y présente ses opinions conservatrices et ultramontaines tout en défendant les droits des francophones. De 1890 à 1901, Thomas Chapais est propriétaire de ce quotidien ainsi que du Journal des campagnes. Il prête également sa plume à des journaux comme la Revue canadienne, Le Vingt-quatre juin et La Voix du patriotisme.
En 1892, Thomas Chapais est nommé conseiller législatif pour la division des Laurentides par le premier ministre conservateur Charles-Eugène Boucher de Boucherville (1822-1915). Au cours de ses 54 ans de carrière politique – une longévité record pour un parlementaire québécois –, il exerce différentes fonctions dans les gouvernements de Louis-Olivier Taillon (1840-1923), d’Edmund James Flynn (1847-1927) et de Maurice Duplessis (1890-1959). Thomas Chapais est notamment leader du gouvernement au Conseil législatif de 1893 à 1894, de 1936 à 1939 et de 1944 à 1946, orateur du Conseil législatif de 1895 à 1897, ministre sans portefeuille de 1893 à 1896, de 1936 à 1939 et de 1944 à 1946, président du Conseil exécutif de 1896 à 1897 ainsi que ministre de la Colonisation et des Mines en 1897. En outre, il est délégué du Canada à la Société des Nations en 1930 et siège au Sénat du Canada de 1919 jusqu’à son décès.
Parallèlement à sa riche carrière politique, Thomas Chapais se distingue également par son œuvre comme historien. Après avoir obtenu un doctorat à l’Université Laval en 1898, il est professeur d’histoire du Canada et titulaire d’une chaire de recherche à cette institution de 1907 à 1934. En plus de rédiger des chroniques historiques pour La Presse et le Bulletin des recherches historiques, il publie plusieurs ouvrages marquants comme Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1904), Le marquis de Montcalm, 1712-1759 (1911) et, surtout, Cours d’histoire du Canada, 1760-1867 (publié en huit volumes entre 1919 et 1923). Importante figure intellectuelle et politique québécoise de la première moitié du XXe siècle, Thomas Chapais est fait chevalier par le roi George V (1865-1936) et reçoit de nombreuses autres distinctions, dont la Légion d’honneur de France, l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et la Médaille d’or Tyrrell de la Société royale du Canada.
Sources
D'une rue à l'autre à Saint-Hyacinthe (Jacques Fiset, 2005)
Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté en mars 2024)
Site Web de l'Assemblée nationale du Québec (consulté en mars 2024)
Date d'officialisation
1983-11-03
Spécifique
Chapais
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Avenue
Type d'entité
Avenue
Région administrative
Montérégie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Les Maskoutains
Municipalité
Saint-Hyacinthe (Ville)
Code géographique de la municipalité
54048
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, avenue Chapais
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Avenue Chapais