Origine et signification
Municipalité régionale de comté de 15 659 km², couvrant plus de la moitié nord de la région administrative des Laurentides, aux limites de celles de l'Outaouais, de la Mauricie et de Lanaudière. Son territoire, qui appartient aux Laurentides méridionales et boréales, est parcouru de rivières et ponctué de lacs et de réservoirs, comme la Gatineau, la Lièvre et la Rouge, les lacs Nominingue, Petawaga et Piscatosine, et les réservoirs Kiamika, Mitchinamecus et Baskatong en partie. On y retrouve plusieurs territoires voués à l'exploitation de la faune : la réserve faunique de Papineau-Labelle et les zecs Petawaga, Lesueur, Mitchinamecus, Normandie, Mazana et de la Maison-de-Pierre.
Établie en janvier 1983, la MRC d'Antoine-Labelle se compose de dix-sept municipalités dont Mont-Laurier, la plus populeuse, et de onze territoires non organisés couvrant près de 70 % de sa superficie. Elle a succédé à l'ancienne municipalité du comté de Labelle. Majoritairement rurale, la population antoine-labelloise est en outre presque exclusivement francophone. L'économie régionale repose sur l'exploitation forestière, la transformation du bois et l'agriculture.
Notice biographique
Antoine Labelle (1833-1891), connu comme le curé Labelle ou le roi du Nord, est un ardent promoteur de la colonisation et un haut fonctionnaire provincial. Il est ordonné prêtre dans son village natal de Sainte-Rose (Laval) le 1er juin 1856, mais c'est dans la région des Laurentides – il est nommé curé de Saint-Jérôme en 1868 – qu'Antoine Labelle laissera son empreinte dans l'histoire du Québec.
À cette époque, l'exode des Canadiens français, particulièrement vers les États-Unis, est un phénomène important qui inquiète le clergé catholique : près de 350 000 personnes quittent le Québec entre 1871 et 1891. C'est dans ce contexte que le curé Labelle inscrit son projet de colonisation ainsi que de développement économique et ferroviaire des Pays-d'en-Haut, au nord de Montréal. Ses efforts sont récompensés lorsqu'il assiste à l'inauguration du chemin de fer reliant le village de Saint-Jérôme à Montréal, en 1876.
Après avoir fondé la Société de colonisation du diocèse de Montréal (1879) et avoir créé la Loterie nationale de colonisation (1884), Antoine Labelle est nommé en 1888 sous-commissaire (aujourd'hui sous-ministre) au département de l'Agriculture et de la Colonisation par Honoré Mercier, premier ministre du Québec. Considéré comme le père de la colonisation des Pays-d'en-Haut, Antoine Labelle a participé au cours de sa vie à la fondation d'une vingtaine de paroisses et d'autant de cantons, et il a permis l'établissement de près de 5000 habitants. Pour ces raisons, le gouvernement du Québec a annoncé sa désignation comme personnage historique le 15 janvier 2016.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1985-03-07
Spécifique
Antoine-Labelle
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Municipalité régionale de comté
Région administrative
Laurentides
Municipalité régionale de comté (MRC)
Antoine-Labelle
Municipalité
Sainte-Anne-du-Lac (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
79115
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
46° 53' 00"
-75° 20' 00"
Latitude Longitude (coord. décimales)
46.88333
-75.33334
Carte topographique 1/50 000
31J/14
Carte topographique 1/20 000
31J/14-0201