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Commission de toponymie

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Gaspé
Gespe'g (Ville)  - Variante traditionnelle autochtone

Origine et signification Au fond de la célèbre baie de Gaspé, et à la pointe de la péninsule gaspésienne, se niche la ville de Gaspé, au passé si glorieux. Jacques Cartier y planta une croix lors de son premier voyage le 24 juillet 1534, évènement commémoré par un monument composé de six stèles de fonte.

La peuplade que l'explorateur rencontre alors dénommait ce territoire Honguedo, toponyme que des études récentes font remonter à un mot micmac ayant pour sens « lieu de rassemblement ». Quant au nom Gaspé, il a suscité quelques hypothèses. Selon certains, il aurait été attribué au XVIe siècle par des pêcheurs basques espagnols qui voulaient rappeler une ville du royaume d'Aragon, mais cette théorie recueille peu de crédit. Il faudrait y voir, selon Miren Egaña Goya, un emprunt au basque geizpe, kerizpe, signifiant « abri », « lieu de refuge ». D'autres croient que le prénom de l'explorateur portugais Gaspar de Corte-Real, qui a exploré le Labrador en 1500, aurait été déformé en Gaspé. La version la plus répandue demeure sans doute celle du père Pacifique reposant sur la transposition française du micmac gespeg, qui se traduit par « bout », « fin » ou « extrémité », une allusion à la fin des terres, au Finistère (finis terrae). L'appellation Gaspay, qui a été utilisée à la fin du XVIe siècle par l'Anglais Richard Hakluyt dans sa traduction de la Cosmosgraphie de Jean Alfonse (1484-1544), publiée en 1600, devint courante au début du XVIIe siècle et a suscité maintes variantes graphiques comme Gachepé, Gachepay, Gaschepay, Gaspey, Gaspay, Gaspèche, Gapèche, etc.

Sur un plan administratif, les Gaspésiens ont connu certaines modifications statutaires à leur ville. D'abord érigée comme municipalité de village en 1855, statut confirmé en 1874, Gaspé devient une ville en 1959. Mais la plus importante transformation survient en 1971. La ville de Gaspé voit alors son territoire considérablement augmenté avec la fusion des municipalités de Baie-de-Gaspé-Sud (1855), Baie-de-Gaspé-Nord (1855), Douglas (1855), York (1866), L'Anse-aux-Griffons (1870), Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers (1896), Saint-Maurice (1923), Rivière-au-Renard (1933), Grande-Grève (1944), Haldimand (1953) et Saint-Majorique (1966). Depuis ce temps, l'annexion de centaines de kilomètres carrés de territoires non organisés a agrandi la superficie de la ville.

Du côté religieux, l'Église anglicane est bien représentée avec l'établissement de la St. Paul's Anglican Church (1819), de la St. John's Anglican Church (1840) et de la St. James Anglican Church (1845). La Trinity United Church s'y est installée en 1867. Pour les catholiques, la mission de Saint-Albert de Gaspé ouverte en 1845 est érigée comme paroisse en 1875 sous le nom Saint-Albert-le-Grand. On y trouve aussi, dans les différents secteurs de Gaspé, les paroisses de Saint-Patrick (1860), de Saint-Martin (1860), de Saint-Alban (1873), de Saint-Joseph (1874), de Saint-Majorique (1914), de Saint-Maurice (1921) et de Saint-Jean-Baptiste (1921).

Ville portuaire importante, Gaspé est florissante tant sur le plan commercial et administratif qu'industriel. Elle conjugue harmonieusement l'histoire et la modernité, grâce à la croix de Cartier et à la cathédrale du Christ-Roi construite en bois en 1968 et 1969. On y retrouve aussi plusieurs activités axées sur la pêche et une pisciculture provinciale de saumons. Gaspé est, de plus, le siège de la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Gaspé.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 1968-12-05

Spécifique Gaspé

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Ville

Région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Municipalité régionale de comté (MRC) La Côte-de-Gaspé

Municipalité Gaspé (Ville)

Code géographique de la municipalité 03005

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 48° 49' 28" -64° 28' 34"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 48.82462 -64.47626

Carte topographique 1/50 000 22A/16

Carte topographique 1/20 000 22A/16-0101

Variante traditionnelle autochtone

  • Gespe'g (Ville)

    Gespe'g est le nom que les Micmacs utilisent pour parler de la ville de Gaspé. Selon les sources, il signifie « pointe, bout, extrémité, frontière, bord », ou « bout, fin, extrémité ».

Anciens noms

  • Anse-aux-Griffons  (Municipalité)

  • Baie-de-Gaspé-Nord  (Municipalité de canton)

  • Baie-de-Gaspé-Sud  (Municipalité)

  • Douglas  (Municipalité de canton)

  • Grande-Grève  (Municipalité)

  • Haldimand  (Municipalité)

  • L'Anse-au-Griffon  (Municipalité)

  • Rivière-au-Renard  (Municipalité)

  • Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers  (Municipalité)

  • Saint-Majorique  (Municipalité)

  • Saint-Maurice  (Municipalité de paroisse)

  • Sydenham-Sud  (Municipalité)

  • York  (Municipalité)

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