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Commission de toponymie

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Listuguj

Origine et signification La réserve indienne de Listuguj est située tout au fond de la baie des Chaleurs, en Gaspésie, à l'embouchure de la rivière Ristigouche. Une mission aurait d'abord vu le jour sur la rive sud de la rivière, à l'endroit désigné maintenant sous le nom Old Mission Point, Tjigog en micmac, dans le village d'Atholville, au Nouveau-Brunswick. C'est d'abord à la baie des Chaleurs qu'on semble donner le nom Restg8ch dans la Relation de 1642 du jésuite Barthélemy Vimont. En 1672, 1688 et 1691, c'est sous la forme Ristigouche que Nicolas Denys, monseigneur de Saint-Vallier et Chrestien Le Clercq présentent cet établissement. La mission est établie sur son site actuel en 1745. Elle est mise sous le patronage de sainte Anne par le père de La Brosse, en 1770, ce qui explique les inscriptions St-Anne et Mission St-Anne sur les cartes de Drapeau et de Conraets en 1863 et 1905. Pierre-Georges Roy utilise quant à lui la forme Sainte-Anne-de-Ristigouche, en 1906. Quant à la réserve, elle a été créée officiellement en 1853 par arrêté en conseil. Dans ce document, on localise les terres mises à la disposition des Micmacs à Mission Point Restigouche, forme que l'usage réduira à Restigouche.

La signification du toponyme n'a jamais clairement été établie. Le père Pacifique le fait provenir des mots listo gotj s'inspirant sans doute de l'abbé Maillard et du révérend Silas Tertius Rand qui orthographient respectivement le toponyme Lesteg8ch et Lustegooch sans toutefois lui attribuer de sens. Pacifique s'aventure à le traduire par « désobéis à ton père » en s'appuyant sur une vieille légende micmaque. Plusieurs autres auteurs nous ont laissé des interprétations différentes du toponyme : « endroit pour amusement du printemps », « rivière de la longue guerre », « rivière divisée comme une main », « petit bois », « petit arbre », « théâtre de la grande querelle de l'écureuil », « rivière aux cinq doigts », « aux cinq branches », « aux branches nombreuses », « rivière bonne à canoter », « belle rivière » et « qui coule bien, sans obstruction ». C'est en 1993 que les autorités changent la dénomination de la réserve indienne. Listuguj ne constitue en fait qu'une variante graphique de la précédente appellation Restigouche se rapprochant de formes que l'on retrouve dans des documents anciens.

D'une superficie de 37 km², la réserve comptait, à la fin des années 1990, près de 1650 personnes inscrites. La pêche au saumon, qui a toujours constitué une activité traditionnelle des Micmacs, fait l'objet depuis quelques années d'une entente entre les gouvernements du Québec et du Canada et le conseil de bande local. Grâce à un programme de développement touristique, on a créé à Listuguj un centre d'interprétation de la culture micmaque où sont présentées six fresques de la vie traditionnelle de cette nation. Voir : Ristigouche, Rivière.

Date d'officialisation 1994-03-31

Spécifique Listuguj

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Réserve indienne

Région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité Listuguj (Réserve indienne)

Code géographique de la municipalité 06804

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 48° 01' 00" -66° 42' 00"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 48.01667 -66.7

Carte topographique 1/50 000 22B/02

Carte topographique 1/20 000 22B/02-0102

Ancien nom

  • Restigouche  (Réserve indienne)

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