Origine et signification La ville de Huntingdon est implantée sur les bords de la rivière Châteauguay, en Montérégie, à proximité de Salaberry-de-Valleyfield, au nord, et à 75 km au sud-ouest de Montréal. En 1792, le nom « Huntingdon » a d'abord été attribué à un comté qui couvrait tout le sud-ouest de la province de Québec, à l'ouest de la rivière Richelieu. Le nom a par la suite été repris pour désigner un bureau de poste ouvert en 1830. La municipalité du village de Huntingdon a pour sa part été créée en 1848, par son détachement de la municipalité de comté de Beauharnois, et son statut a été modifié en celui de ville en 1921. Huntingdon tient son nom d'une ville d'Angleterre située au nord de Londres. Précisons que l'ancien premier ministre anglais John Major représentait la ville de Huntingdon, au parlement de Londres, entre 1979 à 2001. Alors que la ville anglaise est le lieu d'origine des troupes britanniques du roi George III dépêchées pour lutter contre les États-Unis dans la guerre anglo-américaine entre 1812 et 1815, la ville québécoise a été le lieu d'accueil de ces troupes et est demeurée un lieu important de l'histoire militaire de la région; un camp d'entraînement y a été établi jusqu'à la guerre de Corée dans les années 1950. De plus, tout comme la ville anglaise est voisine de Godmanchester, les deux villes étant situées de part et d'autre de l'Ouse, la ville de Huntingdon au Québec est également voisine de la municipalité du canton de Godmanchester. Le développement de Huntingdon s'est effectué au cours du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, grâce au commerce et à l'industrie textile. Par ailleurs, l'apport des communautés anglaise et écossaise demeure fort important pour la ville de Huntingdon comme en témoigne la présence des églises anglicane, presbytérienne ainsi que celle de l'Église unie du Canada. La paroisse catholique de Saint-Joseph, située sur les territoires municipaux de Huntingdon et de Godmanchester, a été fondée en 1852 avant d'être officiellement érigée en 1863. Enfin, si le gentilé Huntingdonnais a été adopté officiellement en 1986, le surnom Baronnes est toujours présent. Ce surnom pourrait être le résultat d'un jeu phonique établi sur la finale [onne] du nom de la ville ou encore plus plausiblement une transformation de l'appellation primitive de l'endroit, « Bowron's Village », nom qui évoquait la mémoire de William Bowron, agent des terres en 1822.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Commentaires de la Ville de Huntingdon, le 2009-04-16.