Origine et signification Cette voie de communication se trouve à Saint-Charles-Borromée, dans Lanaudière. Son nom rappelle le souvenir de Pierre de Coubertin.


Notice biographique

Le baron Pierre de Coubertin (Paris, 1863 – Genève, 1937) est un historien et un pédagogue français, principalement connu pour avoir été l’initiateur des Jeux olympiques modernes. Lui-même un athlète accompli, il pratique l’aviron, la boxe, l’équitation, l’escrime et le tir au pistolet, excellant particulièrement dans cette dernière discipline, comme en font foi les sept championnats de France qu’il a remportés. Ses lectures sur la Grèce antique et ses visites de collèges anglais et américains, où le sport est déjà bien implanté dans le système scolaire dans les années 1880, renforcent ses convictions quant aux bienfaits de l’activité physique pour la jeunesse. Marqué, comme plusieurs de ses contemporains, par la défaite de son pays lors de la guerre franco-allemande de 1870-1871, Pierre de Coubertin milite donc à compter de 1887 en faveur d’une réforme du système scolaire français, présentant le sport comme un important instrument de la revigoration nationale. Il publie nombre d’ouvrages et d’articles sur le sujet, fonde la Revue athlétique et est le secrétaire général à la fois du Comité pour la propagande des exercices physiques dans l’éducation et de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques. 

Ses théories pédagogiques trouvant peu d'écho auprès de ses compatriotes, Pierre de Coubertin se consacre à une nouvelle entreprise : l’organisation d’une compétition sportive internationale inspirée des Jeux olympiques antiques qui se seraient déroulés à Olympie, en Grèce, tous les quatre ans entre 776 av. J.-C. et la fin du IV^e siècle apr. J.-C. En 1894, il réunit en congrès des représentants de 13 nations et les persuade d’appuyer son projet. Le Comité international olympique est alors créé, et l’homme d’affaires grec Dimitrios Vikélas (1835-1908) devient son premier président. En 1896 – environ 1 500 ans après l’abolition des Jeux antiques –, les premiers Olympiques modernes sont symboliquement organisés à Athènes et rencontrent un grand succès. Pierre de Coubertin, convaincu de l’importance de l’internationalisation du sport, se voue à la direction du Comité international olympique de 1896 à 1925. Si les Jeux de Paris en 1900 et de Saint-Louis en 1904, organisés parallèlement aux expositions universelles tenues dans ces mêmes villes, se révèlent particulièrement chaotiques, ceux de Londres en 1908 et de Stockholm en 1912 permettent à la fête olympique de regagner sa crédibilité. Dans le contexte de la Première Guerre mondiale (de 1914 à 1918), qui force l’annulation des Jeux de 1916, Pierre de Coubertin déménage le siège du comité à Lausanne, en Suisse – un pays demeuré neutre –, et associe ouvertement les Olympiques à la mission de promouvoir le pacifisme et les échanges internationaux. Il se retire de ses fonctions à la suite de l’année olympique faste de 1924, qui voit l’organisation des premiers Jeux d’hiver à Chamonix et un retour réussi des Jeux à Paris.

Auteur prolifique, Pierre de Coubertin publie également durant sa vie une trentaine d’ouvrages et plus d’un millier d’articles au sujet de la pédagogie, de l’histoire politique et des techniques sportives. Écrivant sous un double pseudonyme, il remporte d’ailleurs la médaille d’or de littérature pour son Ode au sport lors des Jeux de Stockholm. 

Le père des Jeux olympiques modernes s’éteint en 1937, et son cœur est inhumé à sa demande dans un monument commémoratif situé près du sanctuaire d’Olympie. Alors que les Jeux ont continué de se développer, de s’internationaliser et de se diversifier depuis le décès de leur fondateur, certains symboles et protocoles introduits par celui-ci, dont le drapeau, la devise et le serment olympiques, perdurent aujourd’hui. De plus, la médaille Pierre-de-Coubertin, considérée comme la plus prestigieuse récompense olympique, est remise aux athlètes ainsi qu’aux bâtisseurs et bâtisseuses qui ont honoré son héritage en faisant preuve d’un esprit sportif exceptionnel ou en rendant un service exceptionnel au mouvement olympique.

Sources

Site Web de l'Encyclopédie Britannica (consulté en juillet 2024)
Site Web de l'Encyclopédie Larousse (consulté en juillet 2024)