Origine et signification
Le territoire occupé par la municipalité de Rougemont est situé immédiatement à l'ouest de Saint-Césaire et au nord de Sainte-Angèle-de-Monnoir, en Montérégie. Le 26 janvier 2000, la municipalité de Rougemont est créée à la suite du regroupement de la municipalité du village de Rougemont et de la municipalité de la paroisse de Saint-Michel-de-Rougemont. La paroisse de Saint-Michel-de-Rougemont, détachée de Saint-Césaire et de Saint-Damase, à l'occasion de son érection canonique en 1886, a donné son nom tant à la municipalité de paroisse, qui a vu le jour en 1887, qu'au bureau de poste, qui a desservi la population de 1893 à 1928. Le premier constituant du nom Saint-Michel-de-Rougemont fut probablement adopté par dévotion envers l'archange saint Michel. En ce qui concerne le deuxième constituant, Rougemont, son origine est incertaine. Il évoque peut-être le souvenir d'Étienne Exupert de Rougemont (1622?-1689), capitaine de la compagnie de Rougemont au régiment de Carignan-Salières, arrivé en Nouvelle-France en 1665 pour assurer le commandement du fort Sainte-Thérèse, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il ne passe que trois années dans la colonie, qu'il quitte pour la France, en 1668. Le toponyme Rougemont pourrait être aussi simplement descriptif comme le laisse entendre Joseph Bouchette dans sa Description topographique de la province du Bas-Canada…, en 1815. Il mentionne que ce lieu offre « un très beau coup d'œil » sur son versant qui contient de très beaux arbres de construction, soit des hêtres, des érables... Par ailleurs, certains auteurs affirment que le toponyme Rougemont est introuvable sur les cartes éditées sous le régime français. Bien avant le détachement du territoire de la municipalité de village de Rougemont de celui de la paroisse de Saint-Michel-de-Rougemont, en 1914, le nom Rougemont avait été attribué, au début du XIXe siècle, à la montagne qui s'élève au-dessus de la plaine de la rivière Yamaska. Au cours du temps, les Rougemontois ont vu leur territoire se développer suivant deux pôles principaux de croissance : l'exploitation forestière et l'agriculture. Aujourd'hui, la municipalité de Rougemont évoque spontanément la pomiculture. En effet, plus de 30 % du territoire rougemontois est planté de pommiers. Au flanc du mont Rougemont niche une abbaye cistercienne dont les magnifiques vergers qui l'entourent constituent à eux seuls une attraction.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
BOUCHETTE, Joseph. Description topographique de la province du Bas Canada, avec des remarques sur le Haut Canada, et sur les relations des deux provinces avec les États-Unis de l'Amérique..., Montréal, Éd. Élysée, 1978, 664 p.
LE MERCIER, François, Relation de ce qui s'est passé en la Nouvelle-France en l'année 1665 et 1666, dans Relations des Jésuites, contenant ce qui s'est passé de plus remarquable dans les missions des Pères de la Compagnie de Jésus dans la Nouvelle-France... [pour l'année 1666], Montréal, Éditions du Jour, 1972, tome 6, p. 6.
MAGNAN, Hormisdas. Dictionnaire historique et géographique des paroisses, des missions et des municipalités de la province de Québec, Arthabaska, imprimerie d'Arthabaska, 1925, p. 587.
ROY, Pierre-Georges. Les noms géographiques de la province de Québec, Lévis, s. n., 1906, p. 352.
Date d'officialisation
2000-03-29
Spécifique
Rougemont
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Municipalité
Région administrative
Montérégie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Rouville
Municipalité
Rougemont (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
55037
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
45° 26' 38"
-73° 04' 21"
Latitude Longitude (coord. décimales)
45.444
-73.07254
Carte topographique 1/50 000
31H/06
Carte topographique 1/20 000
31H/06-0202