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Rue Alphonse-Desjardins


Origine et signification Alphonse Desjardins (1854-1920), né à Lévis, fut journaliste, fonctionnaire, propriétaire de journal et fondateur des caisses populaires qui portent son nom. Il commença sa carrière comme journaliste, en collaborant à L'Écho de Lévis, puis au Canadien, qui était la propriété de son frère Louis-Georges depuis 1877. Il a même fondé L'Union canadienne, un quotidien qui, toutefois, n'aura duré que quatre mois, soit de juillet à octobre 1891. En 1879, il avait entrepris la publication des débats de l'Assemblée législative du Québec, ce qu'il fit pendant une décennie. Rapporteur officiel des débats de la Chambre des communes à Ottawa, de 1892 à 1917, il eût l'occasion de s'intéresser à un projet de loi contrant les taux usuraires. Cela lui donna l'idée de fonder à Lévis, en 1900, une première caisse populaire. De ces débuts modestes découle une œuvre d'envergure qui, près d'un siècle plus tard, constitue, avec ses ramifications, l'une des plus belles réussites économiques et sociales du Québec. Le Mouvement Desjardins, reposant sur les principes de la coopération, forme aujourd'hui un ensemble d'entreprises d'épargne et de crédit, de fiducie et d'assurances regroupant près de 4 000 000 de membres.

Date d'officialisation 2000-11-09

Spécifique Alphonse-Desjardins

Générique (avec ou sans particules de liaison) Rue

Type d'entité Rue

Région administrative Montérégie

Municipalité régionale de comté (MRC) Roussillon

Municipalité Châteauguay (Ville)

Code géographique de la municipalité 67050

Dans une adresse, on écrirait, par exemple : 10, rue Alphonse-Desjardins

Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Rue Alphonse-Desjardins

Ancien nom officiel

  • Rue de l'École

    La présence ou le souvenir d'une maison d'enseignement destinée généralement aux jeunes - enfants et adolescents - explique souvent qu'un lieu, comme une voie de communication, un cours d'eau ou un pont, s'appelle « École » au Québec. Le terme « école » désigne en effet l'établissement public accueillant les élèves pour leur inculquer les connaissances nécessaires à la poursuite d'études supérieures (cégep, université) ou à l'exercice d'un métier, d'une profession, d'un art. Orthographié escole au XIe siècle, école vient du latin schola, lui-même emprunté au grec skholé. Paradoxalement, skholé exprimait à l'origine l'idée de loisir (ludus en latin); il acquit le sens « étude, école philosophique » en grec tardif et hellénistique. L'histoire du développement des écoles au Québec est intimement liée à celle de l'alphabétisation, des besoins et des valeurs politiques, économiques, sociales et religieuses animant la collectivité. Dans une société longtemps rurale et agricole, dominée par la culture orale, l'école prit du temps à s'implanter. Sous le Régime français, des établissements scolaires, appelés « petites écoles » diffusaient l'enseignement primaire (catéchisme, lecture, écriture, calcul et, pour les plus doués, rudiments de latin) dans les villes et dans certaines paroisses rurales. Au XIXe siècle, les lois de 1801 et de 1824 tentèrent sans grand succès - devant l'hostilité du clergé catholique ou l'apathie de la population - d'augmenter le nombre d'écoles. Celles de 1841 et de 1846 réussirent en assurant un soutien financier pour les écoles et en jetant les bases d'un système scolaire qui fonctionne encore aujourd'hui. Pendant dix ans (1846-1856), le Québec vécut toutefois la « guerre des éteignoirs », période pendant laquelle des gens s'opposèrent fortement à l'application de la taxe scolaire, allant jusqu'à détruire des écoles pour ne pas avoir à verser leur contribution pour l'entretien de ces bâtiments. Le besoin en écoles s'accrut encore avec l'essor des phénomènes d'industrialisation et d'urbanisation (fin XIXe et début XXe siècle). En 1943, la fréquentation des écoles primaires et secondaires (au moins jusqu'à ce qui est actuellement la troisième année du secondaire) devient obligatoire. On retrouve le terme école dans plusieurs expressions, dont « faire l'école » (enseigner), « manquer l'école » (rater les cours, l'enseignement) et « mettre à l'école » (envoyer son enfant à l'école primaire).

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