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L'Annonciation
(Municipalité de village)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 18 décembre 2002. En effet, à cette date, les municipalités des villages de L'Annonciation et de Sainte-Véronique ainsi que les municipalités de La Macaza et de Marchand se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Rivière-Rouge. L'appellation L'Annonciation a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité du village de L'Annonciation. Grand territoire encore peu défriché en certains endroits, couvert de forêts denses et de lacs enchanteurs, cette municipalité se situe au cœur de la vallée de la rivière Rouge, à 150 km au nord-ouest de Montréal, au sud-est de Mont-Laurier dans les Laurentides. Les premiers Annonçois, arrivés sur les lieux vers 1880, provenaient en majorité des paroisses du nord de Montréal (Sainte-Agathe, Sainte-Adèle, Saint-Jérôme, Saint-Jovite, etc.). Toutefois, vers 1860, l'endroit était dénommé Ferme-du-Milieu, car on y avait construit un bâtiment servant au ravitaillement des chantiers isolés, organisés pour l'exploitation forestière et abritant les animaux de ferme et de trait. Le nom s'expliquait en vertu de la position de l'endroit implanté entre la Ferme-d'en-Haut (L'Ascension) et la Ferme-d'en-Bas (Labelle). Lors de l'érection municipale, en 1908, le nom de la paroisse, L'Annonciation, a été retenu pour ce territoire qui occupe le centre de la municipalité du canton de Marchand. Il s'agit d'une fête chrétienne qui souligne le message de l'ange Gabriel à la Vierge Marie, lui révélant le mystère de l'Incarnation. Par ailleurs, cette dénomination s'inscrit dans une thématique divine puisque l'on retrouve les municipalités de L'Ascension au nord et de La Conception au sud dont l'appellation entretient une relation étroite avec la Vierge ou le Christ. Cette dénomination, également retenue pour le bureau de poste établi en 1885, a été choisie par le curé Labelle en septembre 1880, répondant ainsi au désir de monseigneur Joseph-Thomas Duhamel qui lui recommandait, dans une lettre en 1878, de puiser parmi les vocables désignant la Vierge pour baptiser les nouvelles missions. La devise municipale, Annuntio Bonum, j'annonce le bonheur, colle de très près à la signification du nom de la municipalité tout en plaçant le destin annonçois sous de bénéfiques augures. À la fois agricole et touristique, ce village présente également un caractère urbain assez net en raison du rôle de centre de services et commerces qu'il remplit pour toute la vallée de la Rouge.
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Marchand
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 18 décembre 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Marchand et de La Macaza ainsi que les municipalités des villages de L'Annonciation et de Sainte-Véronique se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Rivière-Rouge. L'appellation Marchand a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Marchand. Entre La Macaza, à l'est et Lac-Nominingue, à l'ouest, sur les bords de la rivière Rouge à 150 km environ au nord de Montréal, dans les Laurentides, on retrouve un vaste territoire encore passablement sauvage, couvert de forêts et de lacs, connu sous le nom de Marchand, Canton Marchand suivant l'usage local. Toutefois, avec l'abandon du statut de municipalité de canton en mars 1991, ce dernier usage devrait bientôt disparaître. Municipalité créée en 1886, qui porte le même nom que le canton dans lequel elle se situe et qui a été proclamé en 1892, elle honore la mémoire d'un homme politique québécois, Félix-Gabriel Marchand (1832-1900), premier ministre du Québec de 1897 à 1900. Il avait fondé Le Canada français, à Saint-Jean-sur-Richelieu, en juillet 1893, lequel absorbait, en 1895, son rival Le Franco-Canadien. On lui doit, de plus, quelques pièces de théâtre. La présence de nombreux lacs et de l'importante rivière Rouge a tout naturellement entraîné la création d'une station de villégiature et d'une base de plein air largement fréquentées. Les premiers habitants, arrivés sur les lieux vers 1880, provenaient surtout des comtés de Terrebonne, Deux-Montagnes et Montcalm.
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Sainte-Véronique
(Municipalité de village)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 18 décembre 2002. En effet, à cette date, les municipalités des villages de Sainte-Véronique et de L'Annonciation ainsi que les municipalités de La Macaza et de Marchand se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Rivière-Rouge. L'appellation Sainte-Véronique a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité du village de Sainte-Véronique. Cette municipalité de la région des Laurentides, située à 45 km à l'est de Mont-Laurier, jouxte Lac-Saguay et L'Ascension, au nord de Lac-Nominingue. De nombreux lacs (Tibériade, Petit lac McCaskill, des Roches, Caché...) émaillent le territoire. C'est d'abord comme mission que l'endroit, colonisé à compter de 1894, a été connu sous l'appellation de Sainte-Véronique à partir de 1896, puis comme paroisse à compter de 1921. Il faudra attendre jusqu'en 1984 pour que la municipalité de village érigée en 1904 comme municipalité du canton de Turgeon reçoive sa dénomination présente. Le nom municipal originel, attribué à un canton proclamé en 1900, célèbre la mémoire du père Adrien Turgeon, jésuite né en 1846, qui a commencé sa carrière de professeur en 1877. Recteur du collège Sainte-Marie en 1887 et 1888, il se fera surtout connaître à l'occasion d'une mission à Rome pour régler la question des biens des Jésuites du Canada (1888-1890). Il meurt en 1917. L'appellation Sainte-Véronique rappelle qu'au cours de la première messe célébrée en cet endroit, on avait suspendu l'image de la Sainte Face du Christ pour laquelle sainte Véronique a démontré une intense dévotion. Celle-ci, prise de pitié pour le Christ montant au Calvaire, lui essuie le visage d'un voile blanc. Les traits du Sauveur demeurent imprimés sur le tissu. Certains ont mis en doute l'existence de cette sainte que les Évangiles ignorent totalement et dont la réalité a été inférée à partir de plusieurs légendes entourant un voile dit de Véronique et autour duquel se greffe la dévotion à la Sainte Face de Jésus. Femme de Zacharie, Véronique serait morte quelque part en France. L'absence de documents indiscutables sur ce personnage-symbole laisse perplexe. Au Moyen Âge, une abondante iconographie et une littérature prennent pour thème cet épisode de la Passion. À cet égard, il n'est pas sans intérêt de rappeler que le docteur Louis-Aristide-Georges Jacques, accompagné de Henri Martineau, s'est rendu sur les lieux en 1894-1895. Or, ce médecin a fondé la Communauté de la Sainte Face, non agréée par monseigneur Fabre toutefois. Peut-être le patronyme de sainte Véronique doit-il quelque chose à cet événement et au fait que Jacques a effectué un voyage en Palestine. D'ailleurs, le territoire véroniquois comporte quelques noms à saveur biblique comme Lac Tibériade, Ruisseau Jourdain et des municipalités voisines comme L'Ascension, L'Annonciation et Notre-Dame-du-Laus s'inscrivent dans cette thématique.