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Commission de toponymie

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Nicolet
Pithigan (Ville)  - Variante traditionnelle autochtone

Origine et signification La nouvelle ville de Nicolet a été créée le 27 décembre 2000. Elle est issue du regroupement de la municipalité de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet, de la municipalité de Nicolet-Sud et de la ville de Nicolet. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Nicolet; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes municipalités. Sur la rive sud du Saint-Laurent, à l'extrémité est du lac Saint-Pierre à 140 km de Montréal, on retrouve la petite ville de Nicolet. Modeste territoire de forme quadrangulaire enclavé presque en entier dans Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet, la ville est baignée dans sa partie sud-ouest par la rivière Nicolet dont elle tire son nom. Jean Nicolet ou Nicollet de Belleborne (vers 1598-1642), explorateur, interprète, commis de la Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie de la Nouvelle-France, venu de Normandie au Canada avec Samuel de Champlain, n'a jamais habité le territoire qui porte son nom. Il a toutefois procédé à son exploration à l'occasion de son séjour de sept ans à Trois-Rivières. Explorateur des Grands Lacs jusqu'au Wisconsin, il mourra tragiquement dans le Saint-Laurent près de Sillery. Après des débuts modestes sous forme d'une mission installée en cet endroit en 1701, bien que des gens y aient vécu depuis 1668, c'est à compter de 1756 qu'un groupe d'Acadiens assurent son évolution en s'y installant, de telle sorte que Joseph Bouchette y découvre, en 1815, un village de plus de 50 maisons. Au XVIIe siècle l'endroit a porté les noms de Rivière-Laubia, en hommage au premier seigneur Arnoult ou Arnault de Loubias ou Laubia (1672), et de Cressé, rappelant Michel Cressé, seigneur de Nicolet en 1673. En abénaquis, l'endroit est connu comme Pithigan ou Pithiganek, l'entrée. L'histoire de Nicolet est marquée par l'important glissement de terrain survenu en 1955. Ce cataclysme a entraîné dans la Nicolet la quasi-totalité du cœur de la ville et a nécessité d'importants travaux de reconstruction. Les Nicolétains ont vu leur ville, érigée en 1872, devenir rapidement au cours du XXe siècle un centre administratif, culturel et religieux d'importance, tout en conservant une vocation partiellement agricole harmonieusement complétée par d'importantes activités industrielles et commerciales. L'Institut de police du Québec loge aujourd'hui dans les locaux du Séminaire de Nicolet. Cette dernière institution, fondée en 1809, a joué un rôle culturel de premier plan au XIXe siècle. À Nicolet, on retrouve encore la maison natale du peintre-graveur Rodolphe Duguay (1891-1973), laquelle remonte au début du XIXe siècle.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 2001-01-25

Spécifique Nicolet

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Ville

Région administrative Centre-du-Québec

Municipalité régionale de comté (MRC) Nicolet-Yamaska

Municipalité Nicolet (Ville)

Code géographique de la municipalité 50072

Latitude nord     Longitude ouest 46° 13' 34" 72° 36' 58"

Coordonnées décimales -72.61612      46.22633

Carte topographique 1/50 000 31I/02

Carte topographique 1/20 000 31I/02-0202

Variante traditionnelle autochtone

  • Pithigan (Ville)

    Pithigan est le nom que les Abénakis utilisent pour parler de la ville de Nicolet. Il signifie « l'entrée ».

Anciens noms

  • Nicolet-Sud  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 27 décembre 2000. En effet, à cette date, la municipalité de Nicolet-Sud, la municipalité de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet et la ville de Nicolet se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Nicolet. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Nicolet-Sud. Beaucoup plus récente que la ville de Nicolet, avec laquelle elle entretient un lien d'origine obligé puisqu'elle aussi a été constituée à même le territoire détaché de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet, la municipalité de Nicolet-Sud remonte à 1930. Si l'élément constituant Nicolet est identique à celui de la ville, le point cardinal marque, pour sa part, la position géographique de la municipalité, au sud de la ville dont elle est séparée par la rivière Nicolet. L'importance du point cardinal ne saurait être mieux démontrée que par sa présence dans le gentilé reconnu, Nicolétains-du-Sud. De vocation plutôt rurale, l'endroit a 42 km² de superficie.

  • Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet  (Municipalité de paroisse)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 27 décembre 2000. En effet, à cette date, la municipalité de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet, la municipalité de Nicolet-Sud et la ville de Nicolet se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Nicolet. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet. Territoire d'étendue moyenne qui entoure la ville de Nicolet, cette municipalité de paroisse, bornée au nord par le Saint-Laurent et à l'est par Bécancour, est traversée par la rivière Nicolet dans sa partie ouest. Les lieux étaient connus à une lointaine époque puisque, aussi tôt que 1671, l'abbé Claude Moireau, curé de Trois-Rivières de 1671 à 1674, y apportait les secours de la religion. Toutefois, ce n'est qu'à compter de 1701 que la mission de Saint-Jean-Baptiste-de-Nicolet était instaurée, pour devenir paroisse en 1831. L'année 1845 marque la création de la municipalité du même nom, abolie en 1847 et rétablie en 1855. Une partie de la dénomination rappelle le souvenir du seigneur de Nicolet, Jean-Baptiste Poulin de Courval (1657-1727), important marchand de Trois-Rivières, qui présida à la séparation des paroisses de Saint-Antoine et de Saint-Jean-Baptiste. Quant à Nicolet, il souligne l'inclusion des lieux dans la seigneurie de ce nom, concédée à Arnoult ou Arnault de Loubias (Laubia) en 1672, qui retournera en France dès l'année suivante. Tirant sa dénomination de celle de la rivière et ayant servi de forme de base pour l'élaboration du gentilé Nicolétain en 1986, cette entité seigneuriale a suscité de graves conflits sur la fixation de ses bornes avec celles de La Baie-Saint-Antoine ou Baie-du-Febvre, seigneurie concédée en 1683 à Jacques Lefebvre. Voir : Nicolet (ville).

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