Saint-François-du-Lac
(Municipalité de paroisse)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 31 décembre 1997. En effet, à cette date, la municipalité de la paroisse de Saint-François-du-Lac et la municipalité du village de Saint-François-du-Lac se regroupaient pour constituer la nouvelle municipalité de Saint-François-du-Lac. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de paroisse. Territoire tout en longueur situé à 11 km au nord de Yamaska et à l'ouest de Pierreville, la municipalité de Saint-François-du-Lac a été implantée sur la rive ouest de la rivière Saint-François, à proximité du lac Saint-Pierre. Dès 1673, un poste de traite avait été érigé sur ce territoire, mais fut incendié par les Iroquois en 1692. L'endroit a également constitué un temps un avant-poste militaire. La paroisse de Saint-François-du-Lac était canoniquement érigée en 1714, puis civilement en 1722. Déjà en 1683, les Jésuites avaient nommé Saint-François-de-Sales la mission établie près des chutes de la Chaudière pour les Abénaquis qui s'implantèrent finalement à Saint-François-du-Lac en 1700. La paroisse allait donner son nom à la municipalité de Saint-François-du-Lac-Saint-Pierre érigée en 1845, devenue partie de la municipalité de comté en 1847. 1855 marque la création de l'actuelle municipalité. On estime généralement que l'endroit tire son appellation de la rivière Saint-François, anciennement « Saint-François des Prés », ainsi dénommée en l'honneur de François de Lauson, père de Jean (1584?-1666), dont la seigneurie avait la rivière pour borne. Certains pensent qu'il faut y voir le nom de la seigneurie de Saint-François qui comprenait les limites de la paroisse, par suite d'une augmentation consentie à Jean Crevier en 1678. Enfin, quelques-uns estiment que l'on a voulu évoquer saint François Xavier (1506-1552), jésuite missionnaire, collègue d'Ignace de Loyola (1529), apôtre des Moluques et du Japon (1541-1551), qui meurt en route vers la Chine qu'il désirait ardemment évangéliser. Au début du XVIIIe siècle, les Jésuites ont incité un groupe d'Abénaquis à venir s'installer à Saint-François; ceux-ci ont fondé une localité sur la rive est de la rivière Saint-François, près de Pierreville actuellement. À partir de 1853, on désignait ces Amérindiens comme les Abénaquis de Pierreville, par suite du détachement de la municipalité de la paroisse de Saint-Thomas-de-Pierreville de Saint-François-du-Lac. La réserve dénommée aujourd'hui Odanak répondait aux dénominations de Saint-François-de-Sales ou de Saint-François-du-Lac à une époque ancienne. En abénaquis, on désigne Saint-François-du-Lac comme Agômek, appellation ayant pour sens : de l'autre côté de l'eau. Voir : Saint-François, Rivière.