Origine et signification
La nouvelle ville de Saint-Georges a été créée le 26 septembre 2001. Elle est issue du regroupement de la ville de Saint-Georges, de la municipalité d'Aubert-Gallion ainsi que des municipalités des paroisses de Saint-Georges-Est et de Saint-Jean-de-la-Lande.
Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Georges. Nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes municipalités.
En mai 1990, les villes beauceronnes de Saint-Georges et de Saint-Georges-Ouest, situées à une centaine de kilomètres au sud de Québec, fusionnaient et formaient désormais l'entité municipale la plus importante de la Beauce. Par ailleurs, l'ex-ville de Saint-Georges était déjà considérée comme la Métropole ou la Capitale industrielle de la Beauce. Ce territoire, sis entre Saint-Georges-Est et Aubert-Gallion, est distant de moins de 50 km de la frontière américaine. À l'origine, cette étendue territoriale ressortissait à deux anciennes seigneuries, soit celles d'Aubert-Gallion, à l'ouest, et d'Aubin-De L'Isle, à l'est. En ces lieux, une paroisse répondant à la dénomination de Saint-Georges fera l'objet d'une érection canonique en 1835 et civile en 1856. Toutefois, il faudra attendre en 1907 avant d'assister à la création de la municipalité du village de Saint-Georges-de-Beauce-Est, érigée comme ville de Saint-Georges en 1948.
De son côté, la municipalité du village de Saint-Georges-Ouest, créée en 1943, qui devait obtenir son statut de ville la même année que Saint-Georges, marquait dénominativement sa position géographique en regard de celle-là grâce au point cardinal Ouest, déjà présent dans l'appellation du bureau de poste local ouvert en 1929.
Le nom Saint-Georges, dont on a tiré celui des citoyens de l'ex-Saint-Georges, les Georgiens, a été retenu pour l'entité paroissiale afin d'honorer le souvenir du marchand d'origine allemande Johann Georg Pfozer (1752-1848), surtout connu sous le nom de Pozer, qui se porte acquéreur de la seigneurie d'Aubert-Gallion en 1808, dont sera détaché vers 1845 le territoire de la future ville de Saint-Georges. Ce dernier recrute 189 colons allemands en 1817, lesquels s'installent à Saint-Georges. Toutefois, cette tentative de colonisation ne connaîtra pas un grand succès. Ils avaient été précédés sur le territoire de quelques familles en 1760 et 1775.
On retrouve devant la vieille église paroissiale une assez remarquable statue de saint Georges, œuvre de Louis Jobin. Suivant la légende, cet officier, dont le culte remonte au Ve siècle, aurait tué un dragon à qui une princesse devait être sacrifiée.
En 1830, l'ouverture du chemin de Kennebec reliant Québec à Boston fait de l'endroit un poste frontalier. Entre 1847 et 1880, la découverte d'or en Beauce amène de nombreux mineurs dans les environs; cette activité couplée à l'exploitation forestière et à l'agriculture assurera le développement de l'économie locale. À l'origine, les fonds de la rivière Famine servaient de halte successivement aux Abénaquis, à l'armée américaine de Benedict Arnold qui passe par là en 1775, en route vers Québec, ainsi qu'aux colons.
Centre commercial et industriel, Saint-Georges constitue une plaque tournante pour les transports routiers en provenance de Lévis et Québec, vers le Maine, le haut de Dorchester et de Bellechasse, ainsi que vers Lac-Mégantic et Sherbrooke. L'arrivée du chemin de fer en 1907 imprimera un essor particulier à l'exploitation forestière de l'arrière-pays. L'endroit compte quelques sites intéressants comme le barrage Sartigan (1967), à la sortie sud de Saint-Georges, qui régularise le débit de la Chaudière et atténue les effets des crues printanières de même que les cascades du Grand Sault où le général Arnold et son armée connurent quelques difficultés alors qu'ils voulaient assiéger Québec. La proximité du parc des Sept-Chutes, aménagé pour la randonnée et la récréation, permet le contact intime avec la nature. L'ex-municipalité de Saint-Georges-Ouest a par ailleurs contribué à doter la nouvelle ville d'un parc industriel respectable.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
2001-10-25
Spécifique
Saint-Georges
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Chaudière-Appalaches
Municipalité régionale de comté (MRC)
Beauce-Sartigan
Municipalité
Saint-Georges (Ville)
Code géographique de la municipalité
29073
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
46° 07' 22"
-70° 40' 16"
Latitude Longitude (coord. décimales)
46.12294
-70.67117
Carte topographique 1/50 000
21L/02
Carte topographique 1/20 000
21L/02-0102