Origine et signification Cette voie de communication est située dans un quartier majoritairement résidentiel de Saint-Hyacinthe, en Montérégie. D’une longueur de 1,4 km, elle est orientée dans un axe nord-est–sud-ouest pour la plus grande partie de son tracé. Son nom rappelle le souvenir de Wolfred Nelson.

Date d’attribution du nom : 1940.



Wolfred Nelson (Montréal, 1791 – id., 1863) est médecin et homme politique. Admis dans la profession médicale en 1811, il est nommé médecin du 5^e Bataillon de la Milice incorporée lors de la guerre contre les États-Unis de 1812. Son affectation à Saint-Denis-sur-Richelieu lui permet de côtoyer les Canadiens français : il en vient à adhérer à leurs revendications. Après la guerre, il s'y établit et ouvre un cabinet de médecin. Député de William-Henry à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada de 1827 à 1830, il appuie le Parti patriote. Au cours des années qui suivent, il préside de nombreuses assemblées publiques pendant lesquelles il critique avec virulence les politiques de l'administration coloniale. Le 23 octobre 1837, il participe à l'assemblée des Six Comtés qui se tient à Saint-Charles, où sont réunies près de cinq mille personnes parmi lesquelles treize députés. Il participe à l'organisation de la résistance armée des patriotes : le 23 novembre de la même année, la bataille de Saint-Denis a lieu, opposant les forces patriotes à celles de l'armée britannique. À l'issue des combats, les hommes dirigés par Wolfred Nelson sont victorieux. Arrêté en décembre 1837, Nelson est emprisonné et exilé aux Bermudes l'année suivante. Il y restera jusqu'en 1839. À son retour au Canada en 1842, précédé de quelques années passées aux États-Unis, il renoue avec la politique. De 1844 à 1851, il est député de Richelieu à l'Assemblée législative de la province du Canada où il poursuit son engagement pour la mise en place d'un gouvernement responsable, c'est-à-dire exerçant un pouvoir concret sur l'administration des affaires internes de l'État. Wolfred Nelson occupe aussi le poste de président du Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada de même que celui de maire de Montréal en 1854. Son frère Robert, médecin et député patriote, subit aussi l'exil aux États-Unis.