Origine et signification
Cette voie de communication est située à Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Son nom rappelle le souvenir de Louis d’Ailleboust de Coulonge et d’Argentenay.
Notice biographique
Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay (Ancy-le-Franc, France, vers 1612 – Montréal, 1660) est un ingénieur militaire et un administrateur colonial français, notamment connu pour son mandat comme gouverneur général de la Nouvelle-France. Se sentant appelé par le projet de la Société Notre-Dame de Montréal de fonder une colonie missionnaire en Nouvelle-France, il décide de s'embarquer pour le Nouveau Monde en compagnie de son épouse, Marie-Barbe de Boullongne (1618-1685), en 1643. Le couple s'établit ainsi à Montréal, alors appelée Ville-Marie, un an après sa fondation. Ingénieur militaire reconnu, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay devient rapidement le lieutenant de Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676). Ce dernier lui confie notamment la responsabilité de consolider l'enceinte du fort et de construire des bastions afin d'améliorer les défenses de la jeune colonie, laquelle est particulièrement exposée aux attaques des Iroquois.
Après avoir agi, de 1645 à 1647, comme gouverneur par intérim de Montréal lors de l'un des voyages de Paul de Chomedey de Maisonneuve en France, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay est nommé gouverneur général de la Nouvelle-France sur la recommandation de son supérieur en 1648. Au cours d'un mandat principalement marqué par ses efforts afin de défendre la colonie contre les Iroquois, il voit à l'organisation du camp volant – une troupe de 70 militaires chargée de se porter au secours des lieux menacés par leurs incursions – et à l'amélioration des fortifications de Trois-Rivières, ce qui permettra à ce bourg de repousser une attaque en 1653. De plus, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay tente – cette fois sans succès – de conclure une alliance avec les colonies de la Nouvelle-Angleterre pour lutter contre les Iroquois. Impuissant à prévenir la destruction de la Huronie par ces derniers en 1649, il autorise cependant les survivants à s'installer sur le territoire actuel de L'Ancienne-Lorette.
À la suite de son mandat de trois ans, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay continue de s'impliquer dans la vie de la colonie, notamment en tant que marguillier de la paroisse de Québec et directeur général des pelleteries. Il veille parallèlement au développement de ses domaines de Coulonge, à Sillery (aujourd'hui un secteur de la ville de Québec), et d'Argentenay, sur l'île d'Orléans. En 1657, la démission de Charles de Lauson de Charny (vers 1629-après 1689) l'amène à reprendre temporairement le poste de gouverneur général. Après l'arrivée du nouveau gouverneur Pierre de Voyer d'Argenson (1625-1710) l'année suivante, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay retourne à Ville-Marie, où il entreprend la fortification du coteau Saint-Louis et de la citadelle avant de s'éteindre en 1660.
Deuxième gouverneur général de la Nouvelle-France, Louis d'Ailleboust de Coulonge et d'Argentenay a grandement contribué à la survie de la colonie à un moment critique de son histoire. En 2013, ce pionnier a d'ailleurs été désigné personnage historique par le gouvernement du Québec.
Sources
Dictionnaire biographique du Canada (consulté en janvier 2024)
Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté en janvier 2024)
Site Web de l'Encyclopédie canadienne (consulté en janvier 2024)
Date d'officialisation
1983-11-03
Spécifique
Coulonge
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Avenue
Type d'entité
Avenue
Région administrative
Montérégie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Les Maskoutains
Municipalité
Saint-Hyacinthe (Ville)
Code géographique de la municipalité
54048
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, avenue Coulonge
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Avenue Coulonge