Origine et signification
Cette voie de communication se trouve à Mont-Blanc, dans les Laurentides. Son nom rappelle le souvenir de Jeanne d’Arc.
Notice biographique
Jeanne d'Arc (Domrémy-la-Pucelle, France, vers 1412 – Rouen, France, 1431), dite la Pucelle d'Orléans, est une sainte de l'Église catholique et une héroïne nationale française qui s'est illustrée pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453). Au cours de la jeunesse de Jeanne d'Arc, ce conflit tourne nettement à l'avantage de l'Angleterre : la chevalerie française est écrasée à la bataille d'Azincourt (en 1415), puis le roi Charles VI (1368-1422) signe le traité de Troyes en 1420, déshéritant son fils au profit du souverain d'Angleterre Henri V (1386-1422).
Alors que les Anglais et leurs alliés bourguignons tiennent le nord et le sud-est du royaume, Jeanne d'Arc, une jeune paysanne, se sent investie de la mission de libérer la France de l'envahisseur, mission qui lui aurait été confiée par des anges et des saints dont elle aurait entendu les voix. En compagnie d'une petite escorte, elle se rend, en février 1429, au château de Chinon, où elle convainc, grâce à sa piété et à sa pureté, le prétendant au trône français Charles VII (1403-1461) de la laisser accompagner l'armée qui se portera au secours d'Orléans, assiégée depuis l'automne 1428. Inspirant, à titre de porte-étendard, les troupes, Jeanne d'Arc permet aux Français de faire lever le siège d'Orléans le 8 mai. Elle encourage ensuite les capitaines à profiter de la retraite anglaise pour libérer la vallée de la Loire. Ceux-ci entament alors une campagne qui se solde par la victoire décisive de Patay le 18 juin. L'intervention de la Pucelle d'Orléans infléchit le cours de la guerre et ouvre la voie vers Reims, lieu traditionnel de couronnement des rois français, où Charles VII se fait sacrer le 17 juillet, assoyant ainsi sa légitimité.
Jeanne d'Arc, rapidement devenue une héroïne à travers le royaume, souhaite poursuivre sur cette lancée afin de bouter les Anglais hors de la France. Peu soutenue par le roi, qui priorise le rétablissement de la paix avec les Bourguignons, elle échoue toutefois à reprendre Paris en septembre. Quelque peu marginalisée à la cour à la suite de cette défaite, elle est néanmoins anoblie par Charles VII en remerciement de ses services. En mai 1430, Jeanne d'Arc est faite prisonnière par les Bourguignons alors qu'elle tente de faire lever le siège de Compiègne avec une compagnie de volontaires. Livrée aux Anglais, elle est condamnée en tant qu'hérétique et relapse après un long procès tenu par des ecclésiastiques français alliés aux occupants. Ces derniers cherchent à discréditer sa mission et la cause de Charles VII en la présentant comme une sorcière qui a défié l'ordre social en portant des vêtements d'homme. Jeanne d'Arc meurt sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, alors possession de la couronne d'Angleterre. Son exécution ne peut toutefois empêcher la victoire des Français, auxquels elle a redonné espoir. Ses compatriotes reprennent Paris en 1437 et expulsent les Anglais du royaume en 1453. Trois ans plus tard, Jeanne d'Arc est réhabilitée par un tribunal ecclésiastique à l'initiative de Charles VII.
Au fil des époques, le destin de Jeanne d'Arc a suscité de multiples interprétations et inspiré moult artistes, écrivains et cinéastes. Marginalisée par les intellectuels de la Renaissance et du Siècle des lumières en raison de son mysticisme, la Pucelle d'Orléans devient une figure emblématique nationale en France à compter du XIXe siècle. Des Français de toutes les allégeances politiques se réclament de l'héritage de Jeanne d'Arc, à la fois héroïne populaire pour la gauche, et symbole du nationalisme et de la fidélité à l'Église pour la droite. La fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme est d'ailleurs encore célébrée annuellement en France lors du deuxième dimanche de mai afin de commémorer sa victoire à Orléans. L'admiration dont fait l'objet Jeanne d'Arc mène à sa béatification en 1909, puis à sa canonisation en 1920. La Pucelle d'Orléans, présentée comme une icône de la défense du fait français et du catholicisme, est particulièrement admirée au Québec lors de la première moitié du XXe siècle, ce qui explique en grande partie la présence abondante de son nom dans la toponymie québécoise.
Sources
Jeanne d'Arc au Nouveau Monde (Gilles Callichan, 2018)
Site Web de l'Encyclopédie Britannica (consulté en février 2024)
Site Web de l'Encyclopédie Larousse (consulté en février 2024)
Site Web de l'Encyclopédie Universalis (consulté en février 2024)
Date d'officialisation
1981-10-01
Spécifique
Sainte-Jeanne-d'Arc
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue
Type d'entité
Rue
Région administrative
Laurentides
Municipalité régionale de comté (MRC)
Les Laurentides
Municipalité
Mont-Blanc (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
78047
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue Sainte-Jeanne-d'Arc
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue Sainte-Jeanne-d'Arc