Origine et signification Cette rue est située dans un quartier résidentiel de Blainville, dans les Laurentides. D’une longueur de 200 m, la rue du Général-Allard a été nommée en souvenir de Jean-Victor Allard.

Notice biographique

Jean-Victor Allard (Sainte-Monique, 1913 – Trois-Rivières, 1996) a été le premier Canadien français à accéder au grade de général dans les Forces armées canadiennes et à être nommé chef d'état-major de la Défense. Maintes fois décoré, il est à l'origine de l'unification des différentes branches des Forces armées canadiennes, soit l'armée de terre, l'aviation et la marine. Il est également reconnu pour avoir instauré le bilinguisme dans toutes les sphères de la vie militaire.

C'est lors de ses études au Collège Saint-Laurent, à Montréal, que l'idée d'une carrière militaire germe dans l'esprit de Jean-Victor Allard. Il poursuit ses études au St. Jerome's College à Kitchener, en Ontario, et il en ressort bilingue, en 1931. Deux ans plus tard, il s'engage dans le Régiment de Trois-Rivières. Puis, au moment où la Deuxième Guerre mondiale éclate, il se joint au Royal 22^e Régiment à titre de major. Durant les premières années du conflit, Jean-Victor Allard est affecté à diverses tâches. Il est d'abord instructeur au Collège d'état-major de Kingston, en Ontario, avant d'être nommé commandant en second du Royal 22^e Régiment en Italie, en 1943. En janvier de l'année suivante, il est promu lieutenant-colonel au sein de ce même régiment et, à la fin de la guerre, il accède au grade de brigadier-général.

La paix revenue, Jean-Victor Allard devient attaché militaire à Moscou, où il demeurera jusqu'en 1948. Cette même année, il est nommé commandant du secteur Est du Québec dans la Vieille Capitale, fonction qu'il quitte en 1950. Il prend ensuite part à la guerre de Corée en tant que commandant de la 25^e Brigade d'infanterie et représente le Canada lors de la signature de l'armistice, en 1953. Poursuivant son ascension militaire, il obtient le grade de major-général, en 1958. Devenu général en 1966, il se voit offrir la plus haute fonction des Forces armées canadiennes, soit celle de chef d'état-major de la Défense, fonction qu'il exercera jusqu'à sa retraite, en 1969.

Au cours de son illustre carrière, il a reçu vingt et une décorations, dont les plus importantes sont la Croix de guerre et la Légion d'honneur de la France, l'Ordre du service distingué (à trois reprises) et le Lion de bronze des Pays-Bas. Il a également été fait Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique, grand officier de l'Ordre national du Québec et Compagnon de l'Ordre du Canada.

Sources

Site Web de l'Ordre national du Québec (consulté le 8 août 2022)
Site Web Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le 8 août 2022)
Site Web Anciens Combattants Canada (consulté le 8 août 2022)