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Rue René-Lévesque


Origine et signification Cette voie de communication se trouve à Montréal, dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. D’une longueur d’un peu plus de 2 km, elle est orientée dans un axe nord-est–sud-ouest. La rue René-Lévesque, dont le nom rappelle le souvenir de René Lévesque, ancien premier ministre du Québec, longe le parc Daniel-Johnson, lequel a été nommé à la mémoire de Daniel Johnson, lui aussi un ancien premier ministre du Québec.

Date d'attribution du nom : 30 novembre 1987.

Notice biographique

René Lévesque (Nouveau-Brunswick, Campbellton, 1922 – Montréal, 1987) est le ving-troisième premier ministre du Québec. Il occupe ce poste du 25 novembre 1976 au 3 octobre 1985. Journaliste et animateur d'émissions d'affaires publiques, il fait son entrée à l'Assemblée législative en 1960 en tant que député du Parti libéral dans la circonscription de Montréal-Laurier. En 1968, René Lévesque quitte le parti Libéral et cofonde le Parti québécois, avant d'en devenir le chef la même année. C'est sous cette bannière qu'il se fait élire député de la circonscription de Taillon en 1976.

Premier ministre du premier gouvernement souverainiste de l'histoire du Québec, René Lévesque fait adopter plusieurs textes législatifs majeurs : la loi sur le financement des partis politiques, la loi sur l'assurance automobile, la loi sur le zonage agricole et, surtout, la Charte de la langue française, qui fait du français la seule langue officielle du Québec. C'est aussi sous son administration que sont initiés les référendums sur l'avenir constitutionnel du Québec, le premier ayant lieu le 20 mai 1980.

René Lévesque quitte la vie politique en 1985 et poursuit sa carrière dans les médias, à la radio et à la télévision. Comme auteur, il publie, entre autres, les ouvrages Option Québec et La Passion du Québec. Parmi les lieux nommés en souvenir de ce premier ministre, mentionnons notamment une circonscription électorale, plusieurs voies de communication ainsi que des parcs publics.

En 2012, en raison de son influence sur le cours de l'histoire du Québec, René Lévesque a été désigné personnage historique. Pour plus de détails, consultez la fiche consacrée à ce premier ministre dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Sources

Principales sources (Consultées en novembre 2020.)
Site Web de l'Assemblée nationale
Site Web du Répertoire du patrimoine culturel du Québec
Site Web du Dictionnaire biographique du Canada
Site Web Généalogie Québec
Site Web Ancestry
Plateforme de recherche Érudit

Date d'officialisation 2001-06-05

Spécifique René-Lévesque

Générique (avec ou sans particules de liaison) Rue

Type d'entité Rue

Région administrative Montréal

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité Montréal (Ville) (Montréal)

Code géographique de la municipalité 66023

Dans une adresse, on écrirait, par exemple : 10, rue René-Lévesque

Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Rue René-Lévesque

Le nom en rouge correspond à la municipalité qui existait avant les fusions municipales. Dans une adresse, il faut continuer d'utiliser le nom de cette ancienne municipalité.

Anciens noms

  • Rue Dorchester

  • Rue René-Lévesque (P.-a.-T.)

    Né en 1922 à New Carlisle, en Gaspésie, René Lévesque fait ses études classiques à Québec, au collège Saint-Charles-Garnier, et entreprend des études en droit à l'université Laval. Après avoir travaillé dans des stations radio de New Carlisle et de Québec, il s'engage dans les services d'information de l'armée américaine et devient correspondant de guerre en Europe, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. De 1946 à 1951, il travaille pour le service international de Radio-Canada. En 1952, il couvre la guerre de Corée, comme correspondant de guerre. De 1956 à 1959, il anime Point de mire, un magazine télévisé d'information hebdomadaire centré sur l'actualité internationale. Ce passage à la télévision fait de René Lévesque un homme connu du public. La grève des réalisateurs de Radio-Canada en 1958 et 1959 marque un tournant. Dès l'année suivante, il répond à l'appel de Jean Lesage et fait le saut en politique. Élu député libéral de la circonscription électorale de Montréal-Laurier en 1960, 1962, et de Laurier, en 1966, René Lévesque se distingue comme l'un des piliers de la Révolution tranquille. À titre de ministre des Travaux publics (1960-1961), on lui doit la mise sur pied d'un système d'appels d'offres et de soumissions pour gérer l'adjudication des contrats gouvernementaux. Son passage au ministère des Richesses naturelles s'accompagne de la création de la Direction générale du Nouveau-Québec et marque le début de la présence soutenue de l'État québécois dans le nord de la province. C'est toutefois la nationalisation de la production et de la distribution de l'électricité au Québec, au profit d'Hydro-Québec, une société publique, qui constitue la réalisation majeure de René Lévesque dans le cabinet Lesage. En 1967, le fossé s'est creusé entre ses propres vues et celles de la majorité des membres du parti libéral du Québec quant au dossier du nationalisme du Québec. La rupture est inévitable. Fondateur du Mouvement souveraineté-association, cette même année, René Lévesque réussit à regrouper sous la bannière du Parti québécois, qu'il fonde l'année suivante, les partisans d'une accession démocratique du Québec au statut d'État souverain assorti d'une association économique avec le reste du Canada. Défait dans la circonscription de Laurier en 1970 et dans celle de Dorion en 1973, René Lévesque se fait élire député du Parti québécois dans la circonscription de Taillon en 1976 et devient alors le vingt-troisième premier ministre du Québec, en remplacement de Robert Bourassa. Le premier gouvernement Lévesque se signale par les textes législatifs majeurs qu'il fait adopter par l'Assemblée nationale : la loi sur le financement des partis politiques qui met fin à l'influence de forces économiques occultes sur le processus électoral; la loi sur l'assurance-automobile qui institue un régime d'indemnisation des victimes d'accidents causés par un véhicule automobile, sans égard à la responsabilité des conducteurs; la loi sur le zonage agricole qui vise la préservation des terres agricoles; et, surtout, la Charte de la langue française, qui fait du français la seule langue officielle du Québec et la langue d'usage de l'Administration, du travail, du commerce et des affaires ainsi que la langue de l'éducation pour les francophones du Québec et les arrivants de l'extérieur du Canada. Le 20 mai 1980, la population du Québec se prononce par référendum au sujet de la demande du gouvernement de lui accorder le mandat de négocier avec les autorités fédérales un accord de souveraineté-association pour le Québec. Une forte majorité (60%) rejette la demande. Le gouvernement Lévesque remporte toutefois les élections sur les troupes libérales menées par Claude Ryan l'année suivante. Ce second mandat sera semé d'embûches. Le gouvernement fédéral, avec le premier ministre Trudeau à sa tête, parvient à rallier à sa cause les autres provinces et réussit, en 1982, à rapatrier de Grande-Bretagne la constitution canadienne et à lui adjoindre une Charte des droits et libertés avec laquelle devront être compatibles toutes les lois du pays. Par ailleurs, la crise économique du début des années quatre-vingt plonge la province dans une situation très difficile marquée par un conflit majeur entre l'État et ses employés. Mais ce sont les divisions dans son propre parti, conséquences de l'échec référendaire, du rapatriement de la constitution contre le gré du Québec et du désaccord entourant l'attitude à adopter vis-à-vis du nouveau gouvernement fédéral dirigé par Brian Mulroney depuis 1984, plus ouvert à l'endroit des revendications traditionnelles du Québec, qui déterminent René Lévesque à quitter la vie politique en 1985. L'un des fondateurs du Québec moderne, René Lévesque s'éteint à Montréal, en 1987, sans avoir pu entrer dans la terre qu'il s'était promise et qu'il entrevoyait encore au soir du 20 mai 1980, quand, dans un morceau d'anthologie, il acceptait le désaveu de ses compatriotes et choisissait de le tourner en un appel « à la prochaine », geste élégant du démocrate défait mais confiant en son idéal.

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