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Commission de toponymie

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Gatineau

Origine et signification La nouvelle ville de Gatineau a été créée le 1er janvier 2002. Elle est issue du regroupement des villes d'Aylmer, de Buckingham, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Gatineau; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes villes. Gatineau a connu, au cours de son histoire, une importante expansion territoriale grâce à la fusion d'un certain nombre d'entités municipales. En 1845, on procédait à la création de la municipalité du canton de Templeton, abolie en 1847 et rétablie sous la même dénomination en 1855. Puis naît, en 1876, la municipalité du village de Pointe-à-Gatineau, devenue la ville de Pointe-Gatineau en 1959. Celles-ci sont suivies de Templeton-Est et Templeton-Ouest, issues de la division du territoire de la municipalité du canton de Templeton en 1886, de Hull-Partie-Est (1889) qui devient Touraine en 1971, de la municipalité du village de Templeton et de Templeton-Est-Partie-Est créées en 1920. Enfin, en 1933, on assiste à la naissance de la municipalité du village de Gatineau, devenue la ville du même nom en 1946. Ces entités municipales feront l'objet d'une fusion, en 1975, pour former la nouvelle ville de Gatineau, la plus populeuse de l'Outaouais et la cinquième en importance au Québec. Avec ses 136 km², elle demeure la plus considérable de la communauté urbaine de l'Outaouais, ce qui lui vaut le titre de Métropole de l'Outaouais québécois. Le premier plan du canton de Templeton, en 1807, mentionne la forme Long Point Range, qui identifie le site primitif de la ville actuelle. Il en découle Long Point, puis Longue Pointe, réduit à Pointe et l'on est passé à Pointe de la Gatineau, Pointe à Gatineau et Pointe-Gatineau. Du côté de la population anglophone, on a longtemps désigné le village sous le nom de Templeton, appellation du bureau de poste jusqu'en 1885. Les Gatinois doivent leur nom, dont la forme souche a été également attribuée à un bureau de poste en 1926, à la rivière Gatineau à laquelle la municipalité a emprunté sa propre dénomination. Elle rappellerait le souvenir d'un commerçant de fourrures du XVIIe siècle, Nicolas Gastineau ou Gatineau, dit Duplessis qui l'a fréquentée ou encore celui de ses fils qui avaient établi un poste de traite à son embouchure au début du XVIIe siècle. Il habitait Trois-Rivières et est allé faire la traite sur une rivière située entre l'Outaouais et le Saint-Maurice, qu'on avait pris l'habitude d'appeler Rivière à Gatineau. Ce nom, mentionné sous la forme Lettinoe en 1783, puis Gatteno sur un plan de John By en 1831, adopte une allure amérindienne sur des cartes manuscrites de Jean-Baptiste Perrault dressées peut-être vers 1830, lequel consigne «rivière àgati-nung» et «nàgàtinong». À la confluence des rivières Gatineau et des Outaouais, Gatineau demeure la ville industrielle la plus importante de la région de Hull, à laquelle elle est limitrophe dans l'agglomération de Hull-Ottawa. Jadis comme aujourd'hui, le transport du bois et la production de papier journal, servant entre autres à l'impression du Droit, de The Gazette, du Chicago Tribune et du Wall Street Journal, demeurent les moteurs de l'économie gatinoise. L'industrie chimique joue aussi un rôle important dans l'économie locale. Depuis quelques années, Gatineau entretient des liens avec Hadera en Israël dans le cadre d'un accord de jumelage. Voir : Templeton (canton).

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 2002-01-24

Spécifique Gatineau

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Ville

Région administrative Outaouais

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité Gatineau (Ville)

Code géographique de la municipalité 81017

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 45° 25' 40" -75° 42' 39"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 45.42793 -75.71094

Carte topographique 1/50 000 31G/05

Carte topographique 1/20 000 31G/05-0202

Anciens noms

  • Aylmer  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes d'Aylmer, de Buckingham, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Gatineau. L'appellation Aylmer a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville d'Aylmer. Importante ville de l'Outaouais québécois, Aylmer a joué le rôle de chef-lieu de la région de 1843 à 1897, car les voyageurs la considéraient comme leur point de départ vers les Pays-d'en-Haut. Fondée en 1816, la ville a d'abord porté le nom de Symmes Landing en l'honneur du neveu de Philemon Wright, le fondateur de Hull, Charles Symmes, qui a construit une auberge à quelques pas du quai. On sait avec certitude que les pionniers étaient originaires de la Nouvelle-Angleterre. Par la suite, cet endroit a été dénommé Turnpyke End, parce que l'ancienne route à péage construite aux environs de 1849 s'y terminait; celle-ci assurait la liaison entre Aylmer et Hull et permettait le contournement des nombreux obstacles à la navigation sur la rivière des Outaouais. Enfin, en 1975, les municipalités de Lucerne [créée en 1880 comme municipalité du canton de Hull-Partie-Sud devenue Lucerne en 1964], Aylmer (1847) et Deschênes (1920) fusionnent pour constituer la ville que nous connaissons aujourd'hui. Le nom Aylmer, qui provient de celui du canton situé en Outaouais, proclamé en 1848, a été attribué à la ville en souvenir de Matthew Whitworth-Aylmer, 5e baron Aylmer (1775-1850), homme qui a fait preuve de peu d'habileté dans l'administration civile, lui qui occupa la fonction de gouverneur en chef du Canada, de 1831 à 1835. Son nom est largement utilisé dans la toponymie canadienne, au Québec mais aussi en Ontario et dans les Territoires du Nord-Ouest. Étant donné le danger de confusion suscité par l'existence d'un autre Aylmer en Ontario, datant de 1845, on a proposé de remplacer le nom de la ville outaouaise par Ottawa – l'actuelle ville d'Ottawa était dénommée Bytown à l'époque – ou encore par Elgin, projet qui n'a pas connu de suite, permettant ainsi aux Aylmerois de sauvegarder leur patrimoine dénominatif. En fonction de sa position géographique, Aylmer a été identifiée comme la Porte d'entrée du Pontiac. Le titre de Capitale des loisirs de l'Outaouais couronne par ailleurs un apport appréciable pour assurer le mieux-être des citoyens. Voir : Lucerne (secteur).

  • Buckingham  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Buckingham, d'Aylmer, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Gatineau. L'appellation Buckingham a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Buckingham. Issue du canton homonyme proclamé en 1799, la municipalité du canton de Buckingham était érigée en 1845 et obtenait, en 1855, le statut de village, puis celui de ville le 2 avril 1890. Toutefois, une mission était ouverte à cet endroit dès 1827 sous la dénomination de Saint-Grégoire-de-Nazianze, desservie à compter de 1832 par un bureau de poste reprenant le nom du canton. Les premiers habitants du canton seraient originaires de Buckingham, ville d'Angleterre sur la Great Ouse. Suivant une autre hypothèse, on a pu dénommer aussi l'endroit en rappel de George (Nugent-Temple-Grenville), 1er marquis de Buckingham (1753-1813). La présence du canton de Grenville dans la région du Buckingham québécois pourrait accréditer cette possibilité. Accrochée au Bouclier canadien, cette petite ville s'épanouit à quelques kilomètres au nord du point de rencontre de la rivière du Lièvre et de celle des Outaouais, à environ 30 km au nord-est de Hull et d'Ottawa. Les premiers Buckinois, pour leur part, s'étaient installés un peu au sud sur les bords de la rivière du Lièvre, à la hauteur des chutes Dufferin. La ville actuelle résulte de profondes transformations administratives. D'abord, en 1975, les municipalités des cantons de Buckingham (1855), de Buckingham-Partie-Sud-Est (1898), de Buckingham-Partie-Sud-Ouest (1918), de Notre-Dame-de-la-Salette (1861), de la paroisse de L'Ange-Gardien (1877), du village d'Angers (1915) et des villes de Buckingham (1855) et de Masson (1897) fusionnaient pour donner naissance à la ville de Buckingham. En 1980, on assistait au démembrement de ce territoire et à l'érection des villes de Buckingham et de Masson, ainsi que des municipalités de L'Ange-Gardien et de Notre-Dame-de-la-Salette. L'omniprésence de la Lièvre de même que des industries florissantes dans le domaine minier, forestier et houillier ont valu à Buckingham le titre de Capitale de la Basse-Lièvre.

  • Hull  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Hull, d'Aylmer, de Buckingham, de Gatineau et de Masson-Angers se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Gatineau. L'appellation Hull a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Hull. Le canton de Hull, en Outaouais, qui a donné son nom à la ville implantée au confluent de la Gatineau et de la rivière des Outaouais, en face d'Ottawa, date de 1792 (proclamé en 1806). La municipalité de canton érigée en 1845, dont a été détachée la cité de Hull en 1875, est devenue ville il y a quelques années, à la suite de modifications apportées à la Loi sur les cités et villes. Cette dénomination a également été reprise lors de la création du bureau de poste en 1819 et de la fondation de la paroisse de Notre-Dame-de-Grâce-de-Hull, en 1832. La recherche du motif de la dénomination municipale a donné lieu à certaines divergences. Plusieurs spécialistes ont soutenu que Philemon Wright (1760-1839) surnommé le roi de la Gatineau, qui arrive au Canada en 1797, défriche le canton de Hull et développe le commerce du bois, serait à l'origine de ce nom qui rappellerait sa ville natale en Angleterre. Cette assertion se révèle inexacte puisqu'il a lui-même signalé à différentes reprises que sa petite patrie était Woburn dans le Massachusetts; ce sont ses parents qui étaient originaires de Hull en Angleterre et qui ont émigré à Woburn. On aurait ainsi voulu honorer la famille. Certains ont cru plus plausible d'effectuer un rapprochement avec l'ancien anglais hyll, forme ancienne de hill, colline, élévation naturelle, dont Hull serait une modification graphique, hypothèse séduisante, mais non absolument convaincante. Au cours des ans, le site présent de la ville ou quelques-unes de ses parties ont été l'objet de nombreuses dénominations : Chute-Asticou (de l'algonquin, chaudière) à une époque indéterminée où les Amérindiens venaient y chasser et offrir des sacrifices; Portage de la Chaudière (sous le Régime français); Columbia Farm (Wright arrivait mal à prononcer Portage de la Chaudière); Ferme-des-Chutes-Columbia (XIXe siècle), car la chute des Chaudières avait été rebaptisée Columbia Falls; Wright (1832); Wrightstown (1851), Wrights Town, Wright's Town (1825), à rapprocher de Bytown, juste en face. En abénaquis, l'endroit est baptisé Ktsi Agwaday, de ktsi, grand et agwaday, amont. Ville résidentielle et commerciale, Hull, avec ses municipalités voisines, se classe parmi les grandes agglomérations au Québec suivant son importance et demeure le principal centre administratif, industriel (bois, textile, industrie alimentaire) et résidentiel de l'Outaouais, rôle que précisent ses titres de Métropole de l'Ouest québécois et de Perle de l'Outaouais québécois, après avoir constitué une étape sur la route des fourrures autrefois, puis un site d'exploitation forestière et d'industries du bois au XIXe siècle. De plus, son appartenance à la conurbation d'Ottawa-Hull, avec ses municipalités voisines, et à la communauté urbaine de l'Outaouais concoure à démontrer l'importance stratégique de cette ville dans l'ensemble québécois. On y retrouve le Musée canadien des civilisations (1989), le siège d'une constituante de l'Université du Québec, tout cela à proximité de l'important parc de la Gatineau qui couvre quelque 35 000 ha. Entre autres, la fabrique d'allumettes fondée par Ezra Butler Eddy a contribué à la réputation extra-québécoise de Hull. Par ailleurs, elle a conclu un accord de jumelage avec Edmunston au Nouveau-Brunswick.

  • Masson-Angers  (Ville)

    Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Masson-Angers, d'Aylmer, de Buckingham, de Gatineau et de Hull se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Gatineau. Le nom Masson-Angers a toutefois été préservé et il identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Masson-Angers. Le 24 mars 1897, par suite de son détachement de Notre-Dame-des-Neiges, la municipalité du village de Masson en Outaouais était créée et recevra le 26 septembre 1966 le statut de ville. Absorbée dans la fusion de quelques municipalités qui a donné naissance à la ville de Buckingham en 1975, elle retrouvera son autonomie première lors du démembrement de cette dernière en 1980. En choisissant cette dénomination, attribuée au bureau de poste établi en 1887, on a voulu rendre hommage à Louis-François-Rodrigue ou Roderick Masson (1833-1903), homme politique québécois, originaire de Terrebonne et maire de cette localité en 1874, 1875 et 1878, député de Terrebonne à la Chambre des communes (1867-1882), sénateur (1882-1887 et 1890-1903) et lieutenant-gouverneur de la province de 1884 à 1887. Par ailleurs, il appert qu'une partie de la population n'était pas entièrement satisfaite du choix de Masson, en 1979, comme désignation de la nouvelle entité municipale, de telle sorte que les autorités locales ont procédé, en novembre 1991, à la tenue d'un référendum quant à la dénomination que devrait porter la ville. À cette occasion, il a été décidé d'opter majoritairement pour le nom composé Masson-Angers – officiellement sanctionné en 1992 –, en rappel également de l'ancienne municipalité du village d'Angers créée en 1915 et absorbée dans la fusion de 1975 donnant naissance à Buckingham. De plus, il a été pris en compte du fait que la nouvelle entité municipale de Masson (1980) recouvrait le territoire des ex-municipalités de Masson et d'Angers. Identifiant un bureau de poste dès 1869, Angers évoque une ville du Maine-et-Loire où l'abbé Eugène Trinquier, premier curé de la paroisse de L'Ange-Gardien en 1871, avait vu le jour. L'eau a toujours joué un rôle important dans l'histoire massonnoise. D'abord, la situation géographique même de la ville, à l'embouchure de la Lièvre, à 5 km au sud de Buckingham, lui assurait par le passé, un rôle important dans la névralgique activité entourant le bois de sciage expédié aux États-Unis et surtout en Europe (Angleterre) au XIXe siècle. En effet, elle constituait le terminus du chenal navigable entre la rivière des Outaouais et les premiers rapides de ce cours d'eau. À la hauteur de ce chenal, on construisait des radeaux de bois équarris, dénommés à l'époque cageux, tout comme les personnes qui les conduisaient, lesquels descendaient l'Outaouais jusqu'à Montréal et à Québec. Cette industrie allait conduire à la construction d'une papeterie en 1929.

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