Origine et signification
Établie à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Nicolet, sur le bord du lac Saint-Pierre, la municipalité de Pierreville, située à proximité de l'établissement amérindien d'Odanak, est baignée par la rivière Saint-François dans sa partie ouest. En 2001, la municipalité du village de Pierreville, la municipalité de la paroisse de Saint-Thomas-de-Pierreville et la municipalité de la paroisse de Notre-Dame-de-Pierreville se regroupaient pour constituer la nouvelle municipalité de Pierreville. Le territoire de la municipalité du village de Pierreville avait été détaché de celui de la municipalité de la paroisse de Saint-Thomas-de-Pierreville en 1887, dont le nom a été retenu à la suggestion du curé fondateur (1853-1870), l'abbé Joseph-Pierre-Anselme Maurault (1819-1871), qui désirait rendre hommage à monseigneur Thomas Cooke (1792-1870), premier évêque de Trois-Rivières de 1852 à 1870. Quant à l'élément Pierreville, qui figure tant dans l'appellation de la paroisse de Saint-Thomas-de-Pierreville érigée en 1853, dans celle de la paroisse de Notre-Dame-de-Pierreville et dans celle du bureau de poste ouvert en 1854, il ne peut rappeler la mémoire de Pierre Philippe, fils de Laurent Philippe, dit Lafontaine (vers 1639-1690), premier seigneur de Pierreville en 1683, comme l'avance Pierre-Georges Roy, puisque l'existence même de ce Pierre Philippe n'a pu être établie et qu'il se révèle faux de prétendre que ledit Pierre ait pu hériter du fief de Laurent Philippe. Or, Saint-Thomas-de-Pierreville a été détachée de Saint-François-du-Lac et le voisinage même du lac Saint-Pierre a fort bien pu inspirer la dénomination. Concédée sans nom particulier, l'entité seigneuriale est signalée comme « fief vulgairement nommé de Pierreville », dans un aveu et dénombrement du 11 juillet 1723, les propriétaires de la seigneurie étant alors la veuve de Laurent Philippe, Charlotte Giguère et ses deux filles, Catherine et Marie. Jadis l'endroit portait le nom amérindien de Nessaouakamighé, où le poisson est séché par la fumée. Plus récemment, les Abénaquis l'identifiaient comme Agwadaiwi, en amont. L'histoire de Saint-Thomas-de-Pierreville remonte au milieu du XIXe siècle avec l'établissement de la paroisse de Saint-Thomas-de-Pierreville, détachée de celle de Saint-François-du-Lac. Érigée canoniquement en 1853 et civilement en 1854, elle donnera son nom à la municipalité de paroisse créée en 1855. La proximité de la réserve abénaquise d'Odanak se révèle importante puisque les gens de Saint-Thomas fréquentaient l'église de ces Amérindiens durant la construction de la leur en 1855 et que le curé Maurault a vécu dans la réserve jusqu'en 1857, alors qu'il a pu disposer d'un presbytère à Saint-Thomas-de-Pierreville. En 1922, une partie du territoire de la municipalité a été annexée à celui de Pierreville. À l'instar de la paroisse de Notre-Dame-de-Pierreville créée la même année que la municipalité, en 1894, celle-ci provient du détachement de parties des territoires de Saint-Thomas-de-Pierreville et de Saint-François-du-Lac. En sanctionnant le nom collectif Pierrevillois, les autorités municipales voulaient marquer la spécificité de Notre-Dame-de-Pierreville en regard de la municipalité du village de Pierreville peuplée de Pierrevilliens. En abénaquis on désignait l'endroit comme Tagwaôganek, au moulin, allusion à une industrie pionnière que confirme la forme Pierreville Mill's attribuée au bureau de poste entre 1871 et 1914. En effet, en 1815, Joseph Bouchette signale l'existence d'un moulin et d'une scierie à cet endroit. Les Pierrevilliens ont vu leur renommée franchir les frontières du Québec grâce à une industrie fort particulière, la fabrication de camions à incendie et de pompes exportés dans le monde entier. Ils se targuent également d'habiter la Capitale mondiale de la chasse aux canards en raison de l'importance de cette activité que chaque mois de septembre ramène. La pêche demeure un loisir largement pratiqué aussi à Pierreville. Enfin, cette municipalité a vu naître Paul Comtois (1895-1966), lieutenant-gouverneur du Québec de 1961 à 1966, qui devait périr tragiquement dans l'incendie de Bois-de-Coulonge en février 1966. Voir : Notre-Dame-de-Pierreville (village).
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
2001-08-22
Spécifique
Pierreville
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Municipalité
Région administrative
Centre-du-Québec
Municipalité régionale de comté (MRC)
Nicolet-Yamaska
Municipalité
Pierreville (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
50113
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
46° 04' 02"
-72° 48' 42"
Latitude Longitude (coord. décimales)
46.06723
-72.81194
Carte topographique 1/50 000
31I02
Carte topographique 1/20 000
31I02 -0101