Origine et signification Cet odonyme évoque le souvenir de Pierre Amiot (1781-1839), l'un des agriculteurs les plus prospères de la province. Il fut de 1816 à 1838, député du comté, qui portait en 1829 le nom de Surrey (Surry : plus tard devenu le comté de Verchères). Capitaine de milice, il fut destitué en 1827 pour avoir pris une part active à titre de vice-président à une assemblée publique tenue à Verchères et dont la convocation avait pour objet le rappel de Lord Dalhousie. Réinstallé et promu major par Lord Aylmer en 1830, il fut de nouveau destitué en 1837 par Lord Gosford. À l'assemblée des Six Comtés, en 1837, il propose une résolution déclarant : les nominations au Conseil exécutif de cette province sont indignes de la confiance publique, comme le sont d'autant plus scandaleuses qu'elles constituent le cumul des places... et confient aux mêmes mains les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le 25 novembre de la même année, il prit part au combat de Saint-Charles. Le 1^er décembre, sa tête était mise à prix par proclamation de Lord Gosford : une récompense de 100 livres étant offerte pour son arrestation. Il se cache pendant quelques jours mais le 8 décembre, il est arrêté chez lui par l'huissier Loiselle. Sa faible constitution, son âge assez avancé et les misères endurées ne lui permirent pas de lutter contre l'insalubrité de la prison. Il recouvrit sa liberté le 8 juillet 1838, lors de l'amnistie proclamée par Lord Durham avec un cautionnement de 1000 livres. Pierre Amiot est décédé des suites de son incarcération, le 31 janvier 1839. Son fils, Pierre Amiot (1808-1889), fut maire de la paroisse de Verchères de 1874 à 1877.

Sources

Toponymie et histoire de Verchères : des chemins d'histoire, 1996.