Origine et signification
Le mot « collège » est utilisé au Québec pour identifier de nombreuses réalités géographiques du territoire (surtout des voies de communication). Dans la plupart des cas, les Québécois désiraient ainsi signaler ou rappeler l'existence d'une institution qui a vraisemblablement marqué leur vie, celle de leurs enfants, ainsi que le développement général du milieu. Le collège se définit d'abord comme établissement privé d'enseignement secondaire et, parfois, collégial. Les Jésuites ouvrirent le seul collège de la Nouvelle-France à l'automne de 1635, y enseignant les humanités gréco-latines. La Conquête (1760) entraîna sa fermeture. Les collèges classiques prirent alors la relève. Dirigés par des prêtres, autonomes dans leur organisation et indépendants face aux autres, ils formèrent l'élite québécoise pendant deux siècles. Leur nombre s'accrut lentement, passant de neuf, en 1840, à 13, en 1855, et à 68 en 1939. Par la suite d'un foudroyant essor, ils devinrent environ 200 en 1967, année qui vit toutefois la création des cégeps - acronyme de collège d'enseignement général et professionnel. Cette institution publique donne un enseignement postsecondaire permettant l'accès aux études universitaires ou une formation technique débouchant sur le marché du travail. La fondation de ce nouveau joueur dans le monde de l'éducation entraîna la disparition des collèges classiques. Certains fermèrent leurs portes, d'autres se transformèrent ou fusionnèrent avec les cégeps. Venant du latin collegium, « ensemble, corps (de magistrats, de prêtres) », collège acquit le sens de « local, lieu pour enseigner lettres et sciences » au XVe siècle. C'est durant la cure de René-Olivier Bruneau que fut fondé le collège. Les commissaires d'écoles acquièrent un terrain pour la construction du collège à l'endroit même où s'élevait une maison de pierre appartenant à François-Xavier Malhiot (député). En 1854, les Clercs de Saint-Viateur y établissent une école industrielle qui devient prospère. Le premier directeur fut le frère Honoré Lamarche. Le collège fut construit en 1885 pour remplacer le vieil établissement. Les Clercs de Saint-Viateur quittent les lieux à la fin de juin 1887. En automne 1887, les Frères de l'instruction chrétienne arrivent à Verchères pour prendre la direction du collège Saint-François-Xavier. Le premier directeur est le frère Pierre-Émile. En juin 1892, les frères se retirent de Verchères à la suite de difficultés imprévues et indépendantes de leur volonté. Pendant ce temps, ils eurent pour successeurs des instituteurs laïques. En 1894, dès son arrivée, le nouveau curé de Verchères, Adolphe Bérard, ouvrit des négociations avec le frère Ulysse pour obtenir le retour des Frères de l'instruction chrétienne. C'est donc le 25 août 1895 que le frère Théon-Marie avec trois autres frères, reviennent enseigner au collège. Les frères de l'instruction chrétienne dispenseront leur dévouement et leur savoir aux garçons de Verchères jusqu'en 1956. De 1956 à 1959, ce sont les laïques qui ont la direction du collège. Le collège Saint-François-Xavier fut démoli en juin 1975. Aujourd'hui à cet emplacement, un parc est aménagé et porte le nom de parc Jean-Marie Moreau.
Sources
Toponymie et histoire de Verchères : des chemins d'histoire, 1996.
Date d'officialisation
1996-08-16
Spécifique
Collège
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Rue du
Type d'entité
Rue
Région administrative
Montérégie
Municipalité régionale de comté (MRC)
Marguerite-D'Youville
Municipalité
Verchères (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
59025
Dans une adresse, on écrirait, par exemple :
10, rue du Collège
Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple :
Rue du Collège