Origine et signification
La nouvelle ville de Rivière-du-Loup a été créée le 30 décembre 1998. Elle est issue du regroupement de la ville de Rivière-du-Loup et de la municipalité de la paroisse de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Rivière-du-Loup; nous vous invitons à consulter aussi la rubrique de l'ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup. Le nom de cette municipalité du Bas-Saint-Laurent, riche d'une longue histoire, évoque maints souvenirs et connotations. C'est un lieu de villégiature privilégié où sir John A. Macdonald et Louis Saint-Laurent se sont fréquemment retirés loin des soucis de la politique. Ville construite sur un rebord de montagne découpé en terrasses, elle demeure un site enchanteur aux couchers de soleil féeriques qui jouit de la proximité des monts Notre-Dame, du voisinage du fleuve et de la vue sur les Laurentides. Le Vieux-Rivière-du-Loup s'étale dans la partie basse du territoire, aux abords de l'estuaire, tandis que les quartiers plus récents ont gravi d'impressionnantes terrasses, ce qui donne un paysage urbain tout en côtes. Important carrefour de communications, Rivière-du-Loup devenait un centre ferroviaire majeur dès 1860, date à laquelle le Grand Tronc en fit son terminus de l'est. En 1873, l'Intercolonial reliait l'endroit à la baie des Chaleurs, puis aux Maritimes. Centre administratif, commercial et judiciaire, cette ville demeure la plus importante de la région, immédiatement après Rimouski.
L'histoire louperivoise débute véritablement dès 1683 alors qu'une mission y est ouverte. L'endroit devient rapidement une étape importante sur la route des Maritimes. Dans sa Relation de 1634, le père Le Jeune signale le nom amérindien de la rivière, Capititetchouez. L'une des premières attestations de la dénomination Rivière du Loup figure, en 1673, dans l'acte de concession de la seigneurie de la Rivière-du-Loup à Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702), ancêtre de Philippe Aubert de Gaspé. Il revient au père Chrestien Le Clercq de signaler sans équivoque le nom de la rivière dans son livre Premier établissement... (1691), tome II : « & autres Nations Sauvages qui venaient en traite à l'habitation de la Rivière du Loup ». De 1744 à 1763 plusieurs expéditions militaires dirigées vers l'Acadie traverseront ces lieux. La seigneurie passe ensuite aux mains du général Murray (1763) qui la vend à Henry Caldwell en 1781. Ce dernier la cède à son tour en 1802 à Alexander Fraser, fils de Malcolm, seigneur de Mount Murray (La Malbaie). L'année 1828 voit l'ouverture d'un bureau de poste dénommé Rivière-du-Loup-en-Bas, car Louiseville, qui portait alors le nom de Rivière-du-Loup également, était identifiée comme Rivière-du-Loup-en-Haut. En juin 1850, une municipalité de village était créée sous le nom de Fraserville qui allait obtenir le statut de ville en 1874. Ce nom rappelle la mémoire du seigneur Alexander Fraser (1763-1837), né à Beaumont, près de Québec, de descendance écossaise. Ce nom sera modifié en Rivière-du-Loup en 1919.
Tirée de l'appellation de la rivière qui la traverse et de celle de la paroisse de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup, d'abord mission en 1683 et paroisse en 1721, laquelle sera érigée canoniquement en 1833, la dénomination de cette ville a suscité plusieurs tentatives d'explication non parfaitement satisfaisantes. On l'a attribuée à la présence de nombreux loups marins anciennement. Certains croient que Jacques Cartier lui-même, ayant trouvé beaucoup de loups marins sur la grève de la rivière, lui avait donné ce nom. Or, on faisait la chasse au loup marin dans cette région du pays, ce qui justifie, en partie, la concession d'une seigneurie à Aubert de La Chesnaye. Ces animaux pouvaient sûrement remonter l'estuaire de la rivière. D'autres pensent que le cours d'eau porterait cette appellation parce que Champlain y aurait rencontré sur ses bords la nation des Loups ou Mahigans. Enfin, l'hypothèse la plus plausible veut qu'il s'agisse du nom d'un vaisseau, Le Loup, venu de France et dont l'équipage aurait été contraint d'hiverner dans l'estuaire de la rivière autour de 1660. Les Jeannois ne disposent pas du monopole exclusif du surnom de Bleuets, car les Louperivois sont parfois ainsi blasonnés, puisque jadis le territoire comptait de grandes plaines regorgeant de ces fruits. Bien pourvue en installations sportives, Rivière-du-Loup s'est vu décerner le titre de Ville des loisirs.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1999-02-05
Spécifique
Rivière-du-Loup
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Bas-Saint-Laurent
Municipalité régionale de comté (MRC)
Rivière-du-Loup
Municipalité
Rivière-du-Loup (Ville)
Code géographique de la municipalité
12072
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
47° 50' 08"
-69° 32' 11"
Latitude Longitude (coord. décimales)
47.83575
-69.53661
Carte topographique 1/50 000
21N/13
Carte topographique 1/20 000
21N/13-0102