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Charny
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Charny a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Charny. Ville de la grande banlieue de Québec, sur la rive droite de la Chaudière, à peu de distance du pont de Québec, Charny se caractérise par l'importance du système ferroviaire qu'on y retrouve, aspect que reflète en partie sa nomenclature odonymique. À quelque distance en amont de son embouchure, la Chaudière présente des chutes dont les abords ont été aménagés et qu'une passerelle permet d'observer. Anciennement rattachée au territoire de Saint-Jean-Chrysostome, la ville de Charny a d'abord été érigée comme municipalité de la paroisse de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours-de-Charny (1903), puis comme municipalité du village de Charny (1924) avant de se voir reconnaître le statut de ville en 1965. Son nom, comme le gentilé Charnycois, qui en dérive, commémore le souvenir de Charles de Lauson, sieur de Charny (vers 1629-après 1689). Arrivé en Nouvelle-France en 1652, il se fait concéder, entre autres, un lot de 8 arpents de la seigneurie de Lauzon, par son frère Jean, qui administre le domaine seigneurial pour le compte de leur père Jean, gouverneur de la jeune colonie. Le titre de sieur de Charny, nom de lieu qui identifie une commune de l'Yonne, Charles de Lauson le tenait de sa grand-mère, Isabelle Lottin, fille du seigneur Guillaume Lottin, de Charny, en France.
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Pintendre
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon, les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy ainsi que les villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Pintendre a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Pintendre. À environ 5 km au sud de Lévis, en retrait des grands centres, mais à proximité d'importants axes routiers, se niche la municipalité de Pintendre qui, à l'origine, faisait partie intégrante du territoire lévisien. Née sous la dénomination à rallonges de Saint-Louis-de-Gonzague-de-Pintendre en 1900, sous l'influence dénominative de la paroisse, fondée la même année, Saint-Louis-de-Pintendre, son nom n'allait cesser de s'amenuiser, passant à Saint-Louis-de-Pintendre en 1951, puis à Pintendre en 1986, nom du bureau de poste depuis 1900. Si le constituant Louis peut être aisément décrypté, – il s'agit du cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925) qui est originaire de Lévis et qui entretenait une grande dévotion envers ce saint, surtout connu à titre d'archevêque de Québec (1898-1925) –, il n'en va pas ainsi pour Pintendre. Certains comme Pierre-Georges Roy, archiviste lévisien, croient que les premiers Pintendrois, en raison des dures conditions dans lesquelles ils devaient vivre, mangeaient plus de pain dur que de pain blanc, et on aurait, par dérision et par jeu verbal, formé l'appellation Paintendre, devenue Pintendre. Cette explication paraît cependant passablement fantaisiste et elle n'est plus retenue. Plus sérieuse apparaît l'hypothèse selon laquelle la présence d'anciennes forêts de pins blancs (mot souvent orthographié sous le régime français « Pain »), bois réputé très tendre, rendrait compte de cette dénomination. Le toponyme « Pain Tendre » est mentionné une première fois dans un acte notarié, le 28 novembre 1757. Il est aussi relevé sur une carte du village de « Pain Tendre » de Jeremiah McCarthy en 1797. Par la suite, ce toponyme évolue vers la forme Pin Tendre, puis Pintendre. Baigné dans un décor champêtre, de part et d'autre de la rivière à Scie, ce territoire partiellement urbanisé profite de la présence à proximité de la rive est de la rivière Etchemin.
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Sainte-Hélène-de-Breakeyville
(Municipalité de paroisse)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Sainte-Hélène-de-Breakeyville a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de la paroisse de Sainte-Hélène-de-Breakeyville. Modeste territoire tout en long, légèrement incurvé en sa partie centrale, Breakeyville, comme on dénomme couramment l'endroit, se situe en bordure de la rivière Chaudière, entre Saint-Jean-Chrysostome, à l'est, et Saint-Étienne-de-Lauzon, à l'ouest. Au cours de son histoire, l'endroit a subi quelques modifications dénominatives. En 1814, il répondait à l'appellation de Concession Saint-Augustin, parce que le premier concessionnaire de terrains se nommait Augustin Couture, alors qu'en 1898, on parlait plutôt de Chaudière Mills, allusion évidente à la rivière, de même qu'au moulin Breakey existant à cette époque. Au début du siècle, on passe à l'appellation de Saint-Omer, en l'honneur de l'abbé Omer Poirier, curé de Charny de 1903 à 1936, considéré comme le fondateur de la paroisse. Enfin, à l'occasion de l'érection canonique de cette dernière, en 1908, par suite de son détachement du territoire de Saint-Jean-Chrysostome, on opte pour Sainte-Hélène-de-Breakeyville, repris par la municipalité de paroisse officiellement établie en 1909. Le premier volet du nom municipal rappelle celui de Helen Henderson, épouse de John Breakey (1846-1911), riche marchand de bois de la paroisse qui achète une scierie à cet endroit en 1844. Breakey, également honoré par cette dénomination, et qui contribuera à identifier collectivement les citoyens, les Breakeyvillois, était le fils de Hans Denaston Breakey (1811-1860), fondateur de la compagnie John Breakey Reg'd qui, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, s'occupera de la coupe, de la drave et du sciage du bois dans tout le bassin de la Chaudière. John Breakey et son épouse se sont montrés particulièrement généreux à l'endroit de la paroisse et méritent, en récompense, la reconnaissance dénominative locale. L'histoire breakeyvilloise demeure encore marquée par l'inondation de 1917, probablement la plus catastrophique des crues enregistrées pour la Chaudière. À cette occasion, un embâcle dû à l'accumulation de billots sur la rivière s'était formé à proximité de la municipalité. Breakeyville demeure fort active sur le plan industriel, tout en s'intégrant de plus en plus dans la grande agglomération de Québec.
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Saint-Étienne-de-Lauzon
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Saint-Étienne-de-Lauzon et de Pintendre, les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy ainsi que les villes des Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Étienne-de-Lauzon a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Saint-Étienne-de-Lauzon. Ce vaste territoire de la MRC des Chutes-de-la-Chaudière prend place au sud de Bernières et à l'ouest de Sainte-Hélène-de-Breakeyville. Traversé par la rivière Beaurivage, il est borné à l'est par la rivière Chaudière et portait jadis le nom de Concession des Longues-Pointes. Érigée civilement en 1860, la paroisse de Saint-Étienne-de-Lauzon voit son nom abrégé en Saint-Étienne en 1957, restitué en son état premier en 1982, afin d'éviter toute confusion à propos d'autres Saint-Étienne au Québec. Cette appellation reprend celle de la paroisse canoniquement érigée en 1858 et dont le territoire avait été détaché de ceux de Saint-Nicolas et de Saint-Lambert. On a voulu célébrer la mémoire d'Étienne Baillargeon (1807-1870), curé de Saint-Nicolas de 1838 à 1870, et frère de monseigneur Charles-François Baillargeon (1798-1870), quinzième évêque de Québec (1867-1870). Pour ce qui est du constituant Lauzon, il marque l'inclusion du territoire dans la seigneurie de Lauzon, concédée à Simon Le Maître, prête-nom de Jean de Lauson, par la Compagnie de la Nouvelle-France en 1636. Anciennement (1862), le bureau de poste stéphanois portait le nom de Baillargeon, en rappel de l'abbé Étienne Baillargeon, avant de recevoir sa dénomination actuelle, Saint-Étienne-de-Lauzon, en 1937.
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Saint-Jean-Chrysostome
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Saint-Jean-Chrysostome, de Charny, de Lévis, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Jean-Chrysostome a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Jean-Chrysostome. Au sud de Saint-Romuald, à l'est de Charny, près des embouchures de la Chaudière et de l'Etchemin, on a implanté la municipalité de Saint-Jean-Chrysostome, centre rural et résidentiel qui se situe dans la grande banlieue de Québec. Son renom actuel provient notamment de l'aéroport installé sur son territoire. À l'origine, une portion de cet espace était identifiée comme le village de Taniata, nom amérindien encore mal expliqué, qui aurait pour signification peuplement de peupliers. Puis, va naître une paroisse en 1828, la quatrième de la seigneurie de Lauzon, baptisée Saint-Jean-Chrysostôme, et dont le territoire a été détaché de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy. Cependant, elle avait porté un court laps de temps la dénomination de Saint-Jérôme en l'honneur de l'abbé Jérôme Demers (1774-1853), desservant à Saint-Nicolas. Par la suite, une municipalité de paroisse érigée en 1845 sous l'appellation de Saint-Jean-Chrysostôme deviendra partie de la municipalité de comté en 1847 et sera rétablie en 1855, puis obtiendra le statut de ville en 1965. Ce nom servira également à identifier le bureau de poste ouvert en 1855, auquel on adjoindra celui de la division de recensement, Lévis, afin de le distinguer de l'appellation de Saint-Jean-Chrysostome en Montérégie. Bien qu'identifiant le célèbre prédicateur du IVe siècle, le nom municipal veut surtout honorer sir John (Jean) Caldwell (1775-1842), qui régissait ce fief de la seigneurie de Lauzon et qui fit venir d'Angleterre notamment les Benson et les Hamilton pour développer localement le commerce du bois. Dixième propriétaire de la seigneurie, Caldwell détenait également celle de Saint-Étienne (1803). Se détacheront successivement du territoire de Saint-Jean-Chrysostome : Saint-Romuald (1855), Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours-de-Charny (1903) et Sainte-Hélène-de-Breakeyville (1909). Le seigneur Caldwell apporta une aide matérielle importante pour la construction de l'église. Vers 1840-1850, l'exploitation du bois, notamment par la famille Breakey, était fort active à cet endroit. Un accord de jumelage a été établi avec Buxerolles en France.
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Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy
(Municipalité de paroisse)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités des paroisses de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy et de Sainte-Hélène-de-Breakeyville, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les villes de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Joseph-de-la-Pointe-De Lévy, qui a été préférée à celle de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy parce qu'elle tient compte de la présence de la particule nobiliaire, identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire cette ancienne municipalité. L'un des premiers endroits colonisés sur la rive sud du Saint-Laurent en face de Québec, cette municipalité de paroisse de la MRC de Desjardins se situe immédiatement au sud-est de Lévis. Suivant la tradition, la première messe y aurait été célébrée en 1643 et la pointe de Lévy aurait été mise sous le patronage de saint Joseph, qui veillait aux destinées de la Nouvelle-France depuis 1624. La pointe de terre s'avançant dans le fleuve tirait quant à elle son appellation de Henri de Lévis ou Lévy, duc de Ventadour, vice-roi de la Nouvelle-France en 1625. Toutefois, c'est en 1632 que Champlain, préparant une carte des régions qu'il a explorées, nomme Pointe de Lauson, le cap de Lévy, qui deviendra la pointe de Lévy. Le premier colon des lieux, en 1647, est Guillaume Couture. En 1675, on entreprend la construction de l'église paroissiale, la première érigée sur la Rive-Sud. Fondée officiellement en 1679, la paroisse, canoniquement érigée en 1694 et civilement en 1722, reçoit le nom de Saint-Joseph, auquel on accole rapidement celui de Pointe-(de-)Lévy, tiré du lieu géographique où elle se situe. Toutefois, certains documents l'identifie sous l'appellation de Saint-Joseph-de-Lauzon. Sur le plan municipal, on assiste, en 1845, à la création de la municipalité de la paroisse de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy, qui deviendra partie de la municipalité de comté en 1847. Son statut et sa dénomination actuels remontent à 1855, quoique anciennement on désignait couramment l'endroit Saint-Joseph-de-Lévis, sans doute par souci d'abréger une longue appellation. En 1867, sera détachée de ce territoire la municipalité du village de Lauzon, devenue ville en 1910, aujourd'hui fusionnée avec Lévis. Les Lévypointois rappellent qu'historiquement ils ont dû subir les pénibles séquelles de la défaite des Plaines d'Abraham, notamment parce que le cadavre du général Wolfe y fut transporté en 1759 pour être embaumé. Cet inconvénient résulte de l'importance stratégique des lieux qui s'avancent dans le fleuve à cette hauteur, constituant un excellent poste de surveillance et de défense. De plus, la paroisse a connu quelque célébrité au XVIIIe siècle lorsque le cadavre de La Corriveau (1733-1763), accusée du meurtre de son second mari, y fut exposé dans une cage de fer. La légende s'est emparée de cet événement et la littérature, notamment sous la plume de Philippe Aubert de Gaspé, en a développé le thème.
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Saint-Nicolas
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Saint-Nicolas, de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Rédempteur et de Saint-Romuald, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Nicolas a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Nicolas. Nouvelle désignation depuis le 24 août 1996, elle fait suite à la fusion des villes de Bernières et de Saint-Nicolas survenue le 21 septembre 1994, dont l'appellation temporaire fut Bernières–Saint-Nicolas. Établie sur un vaste promontoire d'où la vue embrasse un magnifique panorama, Saint-Nicolas domine une falaise entre Saint-Romuald et Saint-Antoine-de-Tilly. La rivière Chaudière constitue la borne est de ce territoire peu éloigné de Québec et qui s'étend le long du Saint-Laurent sur une distance de 19 km en direction nord-est – sud-ouest. La fondation de la paroisse de Saint-Nicolas, habitée à compter de 1660, dont le territoire ressortissait à la très vaste seigneurie de Lauzon, remonte à 1668 et, encore en 1683, bien qu'une cinquantaine de familles peuvent être dénombrées, elle semble apparaître comme mission abénaquise signalée sous le nom Villieu dans le Plan général des missions du Canada préparé par monseigneur de Saint-Vallier. Un premier moulin y est bâti en 1690 à l'anse aux Hirondelles et, la même année, une chapelle est érigée. Le nom Saint-Nicolas lui sera attribué en 1694, à l'occasion de son érection canonique et à la demande de Claude de Bermen de La Martinière (1636-1719), membre du Conseil souverain et administrateur de la seigneurie de Lauzon de 1668 à 1681. Il désirait enchâsser dans le paysage de la Nouvelle-France l'appellation de sa paroisse d'origine, Saint-Nicolas-de-la-Ferté du petit pays de Thymerais ou Thimerais (pays du Perche, aujourd'hui Eure-et-Loir), dans le diocèse de Chartres en Normandie. Ayant mené une brillante carrière dans la magistrature, il s'efforcera de faire défricher et progresser son fief, dont les premiers habitants venaient de Saint-Augustin, Pointe-aux-Trembles (Portneuf) et Sainte-Foy. L'endroit évoque probablement aussi le célèbre saint Nicolas, évêque du IVe siècle, dont la fête est célébrée le 6 décembre et qui apporte aux petits enfants cadeaux et jouets au temps des Fêtes. À la fin du XVIIIe siècle, l'endroit compte environ 700 âmes. La municipalité de paroisse créée en 1845 reprendra cette dénomination et la conservera lors de la modification de son statut en celui de ville en 1962. La graphie à l'anglaise, Saint-Nicholas, observée souvent dans les textes anciens, provient du nom du bureau de poste établi en 1875. Usitée sous la forme de Saint-Nic(h)olas-Est de 1900 à 1918, cette dénomination sera modifiée en 1955 pour la forme actuelle, Saint-Nicolas. À l'automne de 1759, les Anglais ont occupé la paroisse et une partie des militaires se sont même installés dans l'église, construite en 1721. Ce temple sera gravement endommagé par suite de la guerre et il en coûtera 3 000 livres pour le réparer. De nos jours, les deux secteurs de Saint-Nicolas, qui appartiennent à la grande banlieue de Québec, connaissent une rapide expansion résidentielle et démographique couplée à un bon potentiel industriel. Lieu largement fréquenté en été et réputé pour ses fraises, Saint-Nicolas, qui conserve des traits ruraux, demeure une ville où l'activité manufacturière et le transport par camion sont les pôles principaux de l'économie. Jadis, l'agriculture, la fabrication de la brique et l'exploitation du bois et de la pierre dominaient. L'un des Nicolois les plus célèbres est monseigneur Modeste Demers (1809-1871), premier évêque de l'Île-de-Vancouver en 1847. L'église paroissiale actuelle offre l'aspect d'un immense navire qui aurait définitivement jeté l'ancre dans le fleuve. L'ancienne ville de Bernières résultait du démembrement de Saint-Nicolas. En effet, Bernières a été érigée en 1912 sous le nom de Saint-Nicolas-Sud, appellation qui témoigne de son appartenance territoriale antérieure. Afin d'empêcher toute confusion avec Saint-Nicolas, cette dénomination a été remplacée par le nom de Bernières à la suite d'un concours local tenu en 1968. C'est à la suggestion d'un ancien combattant qu'elle fut retenue; elle rappelle la commune française de Bernières-sur-Mer, en Normandie (Calvados), où les troupes canadiennes se sont couvertes de gloire, en 1944, à l'occasion du débarquement allié. Certains Berniérois, alors Saint-Nicolains, y ont participé à titre de membres du régiment de la Chaudière.
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Saint-Rédempteur
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Saint-Rédempteur, de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas et de Saint-Romuald, les municipalité de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Rédempteur a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Rédempteur. Saint-Rédempteur demeure la moins étendue des municipalités membres de la MRC des Chutes-de-la-Chaudière. Implantée sur la rive ouest de la rivière Chaudière, à proximité de la station Chaudière du Canadien National, qui a valu au bureau de poste ouvert en 1873 la dénomination Chaudière-Station, cette localité est distante de 17 km environ de Québec. Encadrée par Bernières à l'ouest et Charny à l'est, elle est située au confluent des rivières Beaurivage et Chaudière. Anciennement, cet endroit répondait au nom Village Saint-Denis, dénomination tirée de celle d'une concession que l'on retrouvait sur la rive gauche de la Beaurivage et qui apparaît sur un plan de la seigneurie de Lauzon en 1828 sous la forme Saint-Denis. Née à la fin de la Première Guerre mondiale en 1919, la paroisse de (Très-)Saint-Rédempteur, auparavant mission depuis 1915, donnera son nom à la municipalité de village officiellement créée la même année, par suite de son détachement de la municipalité de la paroisse de Saint-Étienne-de-Lauzon. En 1981, Saint-Rédempteur accédait au statut de ville. L'appellation retenue, parfois figurant sous la forme de Très-Saint-Rédempteur dans des textes anciens, fait allusion à l'un des titres les plus prestigieux du Christ, le Sauveur de l'humanité. On relève aussi parfois la forme Saint-Rédempteur-de-Lévis, laquelle identifie le bureau de poste depuis 1966. Jadis, les Rédempteurois œuvraient pour une bonne part dans le domaine du transport ferroviaire, pratiquant très peu l'agriculture. De nos jours, ils travaillent massivement à l'extérieur, surtout à Québec, puisque Saint-Rédempteur se rattache à la grande banlieue de la Vieille Capitale, d'où la relative disparition des emplois traditionnels et les migrations quotidiennes de travailleurs.
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Saint-Romuald
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les villes de Saint-Romuald, de Charny, de Lévis, de Saint-Jean-Chrysostome, de Saint-Nicolas et de Saint-Rédempteur, les municipalités de Pintendre et de Saint-Étienne-de-Lauzon ainsi que les municipalités des paroisses de Sainte-Hélène-de-Breakeyville et de Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Lévis. L'appellation Saint-Romuald a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Romuald.
Saint-Romuald occupe l'extrémité nord du territoire de la MRC des Chutes-de-la-Chaudière, au nord de Saint-Jean-Chrysostome et de Charny, près de Saint-Nicolas, sur la rive sud du Saint-Laurent, face à Sillery. Les lieux sont implantés entre les rivières Chaudière et Etchemin; d'ailleurs, l'embouchure de la Chaudière et celle de l'Etchemin se trouvent sur le territoire de Saint-Romuald. Dès 1651, un certain Eustache Lambert organise à cet endroit un établissement de pêche. Le territoire primitif sera identifié sous le nom d'Etchemin. Colonisée par un modeste contingent d'Irlandais, bientôt suivis de Canadiens français, la localité, qui faisait partie de la très vaste seigneurie de Lauzon, compte le premier pont jeté sur l'Etchemin en 1818. Détachée de la paroisse de Saint-Jean-Chrysostome en 1853, année de son érection canonique, celle de Saint-Romuald-d'Etchemin sera érigée civilement en 1854. Elle donnera son nom à la municipalité de paroisse créée en 1855, devenue ville en 1963, ainsi qu'au bureau de poste en activité entre 1902 et 1947. La municipalité de Saint-Télesphore, établie en 1876 et la ville de Saint-Romuald-d'Etchemin fusionnent en 1965 pour former la cité de Saint-Romuald-d'Etchemin dont le nom et le statut seront modifiés en 1982 en ville de Saint-Romuald.
Le nom de Saint-Télesphore rappelle probablement l'abbé Pierre-Télesphore Sax (1822-1881), premier curé de Saint-Romuald-d'Etchemin (1854-1878), alors que celui de Saint-Romuald évoque un bénédictin italien né à Ravenne en 952, fondateur des Camaldules, branche bénédictine vouée à la vie monastique. Il meurt en 1027 après avoir fondé plusieurs ermitages. On ignore si la présence de Trappistes autrefois à Saint-Romuald a pu entraîner ce choix.
Les Romualdiens habitent un important centre commercial et industriel qui compte la seule raffinerie de pétrole québécoise hors de l'agglomération montréalaise. L'importance du commerce maritime, fondée autrefois sur le bois, est ainsi prolongée aujourd'hui par le pétrole. Le voisinage ancien du pont de Québec et, plus récent, du pont Pierre-Laporte, a joué un rôle important dans les activités commerciales locales. Voir : Etchemin, Rivière.