Origine et signification Le mot « colline », provenant du bas latin collina(loca) - ou « lieu en forme de butte », désigne effectivement un relief terrestre, souvent isolé, caractérisé par sa hauteur relativement faible et la forme arrondie de sa partie culminante. Il identifie une élévation dont les dimensions n'atteignent pas celles de la montagne, mais dépassent celles de la butte. Les collines se développent essentiellement dans un milieu géologique où les roches se veulent plutôt tendres et imperméables, propices à la création de vallons. Justement, un paysage vallonné, dominé par de nombreuses collines, peut faire naître chez l'observateur une impression de moutonnements, de vagues dansant sur la mer. Victor Hugo illustre d'ailleurs cela dans La légende des siècles : « Mer de plaines ayant les collines pour vagues ». Verlaine, Hugo, Lamartine et bien d'autres auteurs l'utilisèrent aussi pour créer des images et décrire des personnes, des situations joyeuses, sensuelles, mélancoliques ou oniriques. Certains allèrent même jusqu'à comparer la douce colline, à taille presque humaine, à la montagne, hautement suspecte d'orgueil et de démesure. D'autres se servirent d'elle et de son environnement pour fonder des villes (Rome, surnommée d'ailleurs la « ville des Sept Collines », Paris et autres) ou construire des monuments et des édifices (parlements, palais de justice et autres) dont l'envergure politique ou sociale exigeait un emplacement un peu plus élevé, possédant toujours une valeur symbolique particulière. Enfin, la population du Québec emploie « colline » pour dénommer une centaine d'entités - voies de communication, lacs et autres - notamment après avoir constaté la présence d'une telle élévation.