Saint-Pie
(Municipalité de paroisse)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 28 février 2003. En effet, à cette date, la municipalité de la paroisse de Saint-Pie et la ville de Saint-Pie se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Saint-Pie. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Pie. À quelques kilomètres au nord de Saint-Paul-d'Abbotsford et au sud de Saint-Hyacinthe prend place cette municipalité dont le territoire est arrosé d'est en ouest par la rivière Noire, affluent de la Yamaska. Cette vaste étendue d'une superficie de près de 105 km² est comprise dans la MRC des Maskoutains, dont elle occupe l'extrémité sud. D'abord dénommé Village-Bistodeau vers 1817, en l'honneur du riche marchand Joseph Bistodeau (1768-1856), qui avait fait don du terrain pour la construction de l'église, l'endroit sera érigé canoniquement en 1828 et civilement en 1835 comme paroisse sous le nom Saint-Pie. Le personnage remémoré ne fait pas l'unanimité : suivant certains, on aurait voulu rappeler le pape Pie V (1504-1572) qui poursuivit avec énergie la Réforme catholique et publia le Catéchisme romain (1566) élaboré à partir des assises du concile de Trente; d'autres estiment que l'on aurait voulu évoquer le pape Pie VIII (1761-1830), 251e successeur de saint Pierre (1829-1830) qui, cependant, n'occupait pas encore le trône pontifical au moment de l'érection canonique. Toutefois, la décision dénominative a pu être prise en 1835, au moment de l'érection civile de la paroisse! Enfin, on a pu vouloir rappeler Pie Ier, pape de 140 à 155, saint probablement martyr fêté le 11 juillet. En plus d'identifier la paroisse détachée de Saint-Paul-d'Abbotsford, cette appellation coiffe le bureau de poste établi en 1837. Quant à l'élément Bagot, que l'on retrouve fréquemment accolé à Saint-Pie, sous la forme de Saint-Pie-de-Bagot, il marque l'inclusion du territoire dans l'ancien comté de ce nom, lequel rappelle sir Charles Bagot (1781-1843), gouverneur en chef du Canada-Uni de 1841 à 1843. La municipalité de paroisse créée en 1845 reprendra le nom paroissial. Abolie en 1847 et rattachée à la municipalité du comté de Saint-Hyacinthe, elle sera rétablie sous la même désignation en 1855. En 1907, elle fera l'objet d'une division en deux entités municipales distinctes : Saint-Pie et L'Espérance. On ignore le moment où L'Espérance a cessé d'exister. Le premier ministre du Québec de 1966 à 1968, Daniel Johnson, député de Bagot (de 1946 à 1968), a vécu un temps à cet endroit et a été inhumé dans le cimetière paroissial.