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Commission de toponymie

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Sainte-Anne-des-Monts

Origine et signification Le 2 février 2000, la ville de Sainte-Anne-des-Monts et la municipalité de Tourelle se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Sainte-Anne-des-Monts–Tourelle; le 10 février 2001, ce dernier était changé pour celui de Sainte-Anne-des-Monts.

Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Sainte-Anne-des-Monts; nous vous invitons à consulter aussi la rubrique de l'ancienne municipalité de Tourelle.

Les Annemontois habitent l'agglomération la plus densément peuplée entre Matane et Gaspé. Située à 500 km à l'est de Québec et à 90 km à l'est de Matane, Sainte-Anne-des-Monts demeure une ville de services arrosée par la rivière Sainte-Anne, dont le nom figure sous la forme « R St Anne » sur une carte de Catalogne de 1709, entre Cap-Chat et Tourelle. Vers 1900, les lieux attiraient de nombreux pèlerins et étaient considérés, avec Sainte-Anne-de-Beaupré et Sainte-Anne-de-la-Pocatière, comme un haut lieu de pèlerinage. L'histoire de ce coin de pays débute sous le Régime français alors qu'il était fréquenté par des pêcheurs saisonniers qui n'y venaient qu'en été. L'isolement et l'absence de routes praticables au XIXe siècle ont retardé le développement de l'endroit amorcé par la construction de scieries. Les premières familles s'y installent en 1815 et l'essor initial est fondé sur l'industrie de la pêche. En 1863, on assiste à l'érection canonique de la paroisse de Sainte-Anne-des-Monts, établie dès 1815, et qui donnera son nom au bureau de poste (1853) et à la municipalité créée en 1855. Cette dernière obtiendra le statut de ville en 1968. La paroisse comme la ville tirent leur appellation de la seigneurie de Sainte-Anne-des-Monts concédée à Denis Riverin en 1688 « à la rivière Ste-Anne scituée au commencement des Monts Nostre-Dame », pour y établir un poste de pêche sédentaire. L'élément hagionymique a été attribué par l'abbé Jean-Baptiste Sasseville, originaire de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, tout comme les colons du début du XIXe siècle, sans qu'il faille y voir une relation de cause à effet, car la rivière portait déjà ce nom au XVIIe siècle. La présence, au sud du territoire, des monts Notre-Dame, dont les Chic-Chocs forment un partie caractérisée par ses hauts reliefs, expliquerait le constituant Monts, quoique certains y voient le patronyme de Pierre Du Gua de Monts (1558?-1628), ami de Champlain et fondateur de la première colonie acadienne.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 2001-04-11

Spécifique Sainte-Anne-des-Monts

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Ville

Région administrative Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Municipalité régionale de comté (MRC) La Haute-Gaspésie

Municipalité Sainte-Anne-des-Monts (Ville)

Code géographique de la municipalité 04037

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 49° 07' 48" -66° 29' 15"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 49.13001 -66.48766

Carte topographique 1/50 000 22G/01

Carte topographique 1/20 000 22G/01-0101

Anciens noms officiels

  • Sainte-Anne-des-Monts–Tourelle  (Ville)

    Ce nom a identifié la nouvelle ville issue du regroupement de la ville de Sainte-Anne-des-Monts et de la municipalité de Tourelle, du 2 février 2000 au 10 février 2001. À cette dernière date, le nom Sainte-Anne-des-Monts–Tourelle a été changé pour celui de Sainte-Anne-des-Monts.

  • Tourelle  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 2 février 2000. En effet, à cette date, la municipalité de Tourelle et la ville de Sainte-Anne-des-Monts se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Sainte-Anne-des-Monts–Tourelle; ce dernier a été changé pour celui de Sainte-Anne-des-Monts le 10 février 2001. L'appellation Tourelle a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un village correspondant au noyau habité de l'ancienne municipalité du même nom.

    Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Tourelle.

    À l'est de Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie, voisine de La Martre, plus à l'est, on retrouve la municipalité de Tourelle, qui, avec ses 157 km², compte parmi les six territoires les plus étendus de la MRC de Denis-Riverin. Les deux principaux cours d'eau de cet espace sont le ruisseau de la Grande Tourelle et le ruisseau à la Chute. L'ouverture du canton de Tourelle remonte à 1868, alors que la colonisation s'amorcera véritablement au début du XXe siècle. Il doit son nom à la présence ancienne sur le rivage du fleuve d'un rocher ressemblant à la tourelle d'un donjon. Or, 5 km plus loin, on retrouve un autre monolithe naturel de même nature. Ces piliers spectaculaires, distingués comme la Grande et la Petite Tourelle, sont des formes résiduelles, monolithes d'érosion fréquemment observés au voisinage des côtes calcaires. Outre le canton, un bureau de poste (1899), une pointe et un ruisseau comportent le spécifique Tourelle. Détachée de Sainte-Anne-des-Monts en 1916, la paroisse de Saint-Joachim recevra tout naturellement le nom de l'époux de la grand-mère de Jésus. Lors de la création de la municipalité de paroisse en 1922, on adjoindra l'élément Tourelle pour former Saint-Joachim-de-Tourelle, anciennement modifié en Saint-Joachim-des-Tourelles fréquemment. En 1984, la dénomination sera abrégée en Tourelle. Les Tourellois se remémorent encore avec effroi le spectaculaire glissement de terrain survenu en 1963 et qui avait emporté dans le Saint-Laurent plusieurs milliers de mètres cubes de terrain, détruisant quelques maisons au passage. La pêche et la transformation du poisson constituent les activités économiques principales de l'endroit.

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