Origine et signification Cette rue se trouve dans l’arrondissement de Chicoutimi, à Saguenay. Plus précisément, elle est située dans un secteur où les voies de communication sont désignées par des noms de personnalités de communautés religieuses. On rappelle ici le souvenir de Félix-Antoine Savard (1896-1982), célèbre romancier et folkloriste québécois. Notons que celui-ci a vécu au Saguenay au cours de sa jeunesse. Félix-Antoine Savard y a été ordonné prêtre en 1922, puis il a enseigné la rhétorique au Séminaire de Chicoutimi jusqu’en 1926.

Notice biographique

Félix-Antoine Savard (Québec, 1896 – id., 1982) est un prêtre, romancier, poète, dramaturge, conteur et folkloriste québécois. Il passe son enfance et sa jeunesse au Saguenay, où il devient prêtre en 1922. Curé fondateur de la paroisse de Saint-Philippe, à Clermont, Félix-Antoine Savard s'installe dans Charlevoix en 1927. Il y reste pendant une quinzaine d'années, desservant les camps de bûcherons de la rivière Malbaie. Pendant la crise économique, Félix-Antoine Savard contribue également à la colonisation de l'Abitibi. En 1937 paraît son célèbre roman Menaud, maître-draveur, qui connaîtra cinq versions différentes. Félix-Antoine Savard est aussi membre de la Société royale du Canada (1945) et de l'Académie canadienne-française (1954) – ce dernier organisme prendra le nom d'Académie des lettres du Québec en 1992. 

Félix-Antoine Savard obtient le Prix du Gouverneur général du Canada en 1959, pour le recueil de poèmes Le Barachois, et le prix Athanase-David, pour l'ensemble de son œuvre, en 1968. Amoureux de la littérature classique et profondément ancré dans les traditions, Félix-Antoine Savard recueille contes et légendes, devenant cofondateur des Archives de folklore de l'Université Laval et doyen de la Faculté des lettres, où il enseigne de 1941 à 1964. Pédagogue au charisme exceptionnel, il marque un grand nombre de jeunes esprits qui influenceront à leur tour la conscience culturelle et politique des Québécois. À sa retraite, Félix-Antoine Savard met sur pied la papeterie Saint-Gilles, qui fabrique un papier parchemin destiné aux beaux mots de la langue.