Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Retour aux résultats Version imprimable







Rue Saint-Aubin


Origine et signification Cette voie de communication rappelle le souvenir de Jean Serreau de Saint-Aubin (1660-1676), premier résident sédentaire de Baie-Saint-Paul, où il s'est installé en 1670. Il cultive alors une vaste terre de dix arpents qui comprend aujourd'hui le site de l'église paroissiale, du couvent des soeurs des Petites Franciscaines de Marie, du centre hospitalier de Charlevoix et du centre éducatif Saint-Aubin, également nommé en son honneur. Jean Serreau de Saint-Aubin a su démontrer sans l'ombre d'un doute la viabilité d'une exploitation agricole sur les terres de Baie-Saint-Paul, ce qui fait de lui un important pionnier de la région de Charlevoix.

La vie de Jean Serreau de Saint-Aubin recèle cependant une histoire assez particulière. En 1665, alors qu'il habite l'île d'Orléans, il découvre que son épouse Marguerite Boileau a une liaison avec un voisin du nom de Jean Terme. Jean Serreau convoque l'amant de son épouse en duel et au moment où ce dernier dégaine son épée, Saint-Aubin lui assène un coup de bâton fatal sur la tête. Jean Terme meurt et Jean Serreau de Saint-Aubin est mis en accusation pour meurtre. Il plaide alors la légitime défense et il obtient sa grâce auprès du roi Louis XIV, mais sa réputation demeure entachée. Établi depuis 1667 dans la seigneurie d'Argentenay, il en est expulsé par la seigneuresse du lieu, qui avait entrepris des démarches à cet effet auprès du gouverneur de la Nouvelle-France.

Jean Serreau de Saint-Aubin s'établit alors avec sa famille à Baie-Saint-Paul, où il reçoit un permis d'exploitation émis par l'intendant Jean Talon. Mais les terres appartiennent à monseigneur de Laval, seigneur de Beaupré, qui apprend la mauvaise réputation de Saint-Aubin. L'évêque de Québec n'accepte pas que Saint-Aubin s'établisse sur ses terres et il tente de l'en chasser. Monseigneur de Laval le considère comme un squatteur établi illégalement dans sa seigneurie. L'affaire se termine encore une fois devant les tribunaux. En 1676, Jean Serreau de Saint-Aubin quitte sa terre de Baie-Saint-Paul contre le versement d'une somme de 1100 livres par monseigneur de Laval et le Séminaire de Québec à titre de dédommagement. Il s'établit par la suite en Acadie, où il finira ses jours.

Sources

Serge Gauthier, historien et ethnologue. Président de la Société d'histoire de Charlevoix. Notre-Dame-des-Monts, 25 septembre 2002 (http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=80)
TREMBLAY, Jean-Paul-Méderic, Messieurs du séminaire, Baie-Saint-Paul, Cahier d'histoire régionale, 1975, p. 99-135.

Date d'officialisation 2015-02-26

Spécifique Saint-Aubin

Générique (avec ou sans particules de liaison) Rue

Type d'entité Rue

Région administrative Capitale-Nationale

Municipalité régionale de comté (MRC) Charlevoix

Municipalité Baie-Saint-Paul (Ville)

Code géographique de la municipalité 16013

Dans une adresse, on écrirait, par exemple : 10, rue Saint-Aubin

Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Rue Saint-Aubin

Nouvelle recherche

English  |  Español