Origine et signification
L'année 1988 a marqué le centenaire de l'arrivée du premier citoyen de Péribonka, Édouard Niquet, parfois orthographié Niquette, (Saint-François-du-Lac, 1845 – Péribonka, 1936), dont le prénom a été enchâssé dans la dénomination de la paroisse de Saint-Édouard-de-Péribonka, fondée en 1903. Celui-ci avait été envoyé en cet endroit par le curé Antoine Labelle, alors sous-ministre de la Colonisation du Québec. Mais c'est Saint-Amédée, municipalité créée en 1902 et qui souligne l'action d'Amédée Robitaille, président de la Compagnie de pulpe de Péribonka, qui est véritablement à l'origine de Péribonka. En effet, en 1909, une partie de son territoire était détachée aux fins de créer une nouvelle entité municipale; en 1926, Saint-Amédée était entièrement annexée à Péribonka. Établie à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Dolbeau, au Lac-Saint-Jean, Péribonka trône sur la rive nord de la rivière Péribonka, près de son embouchure qui forme une baie dont on a une vue grandiose de la rue Édouard-Niquet et de la route Maria-Chapdelaine. En plus de cette rivière, l'un des plus importants tributaires du lac Saint-Jean, deux cours d'eau arrosent son territoire, la Petite rivière Péribonka et la rivière Moreau. La colonisation y a connu un bond important avec la fondation de la Société de colonisation et de rapatriement de Québec et du lac Saint-Jean, en 1897, organisme ayant pour visées d'encourager l'établissement des colons et de rapatrier au Québec les familles canadiennes-françaises exilées aux États-Unis. Péribonka, qui identifie le bureau de poste local depuis 1898, dérive, selon Joseph-Étienne Guinard, du terme innu periwanga, « rivière creusant dans le sable, où le sable se déplace », des racines per, pen, « descendre », « ôter » et anga, « sable ». Georges Lemoine lui donne le même sens, mais le tire du mot pelipaukau.
Les Péribonkois voient avec satisfaction leur municipalité constituer le point de départ de la Traversée internationale du lac Saint-Jean. Péribonka demeure célèbre pour avoir été la source d'inspiration et le lieu de résidence un temps du romancier Louis Hémon (1880-1913), auteur du célèbre roman Maria Chapdelaine. Engagé à 8$ par mois par Samuel Bédard, on le surnomma rapidement le fou à Bédard, car le salaire moyen d'un engagé à l'époque était de 20$ mensuellement. Reprochant d'abord à Hémon d'avoir ridiculisé leur coin de pays, les gens de Péribonka se sont depuis réconciliés avec lui, si l'on en juge par l'imposant musée Louis-Hémon qu'on y trouve.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1968-12-05
Spécifique
Péribonka
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Municipalité
Région administrative
Saguenay–Lac-Saint-Jean
Municipalité régionale de comté (MRC)
Maria-Chapdelaine
Municipalité
Péribonka (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
92010
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
48° 45' 56"
-72° 02' 58"
Latitude Longitude (coord. décimales)
48.76574
-72.04961
Carte topographique 1/50 000
32A/16
Carte topographique 1/20 000
32A/16-0102