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Commission de toponymie

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La Romaine
Unamen Shipu (Réserve indienne)  - Variante traditionnelle autochtone

Origine et signification À 400 km à l'est de Sept-Îles, en Basse-Côte-Nord, se trouve la réserve indienne de La Romaine qui a légalement vu le jour en 1956. Son histoire est cependant beaucoup plus ancienne, car de temps immémoriaux les Ulaman-shipiulnut (Romaine est une adaptation française du mot ulaman) ou peuple de la rivière de l'ocre rouge s'y retrouvaient durant l'été après avoir abandonné temporairement leurs quartiers d'hiver de l'arrière-pays. La création, par les Français, d'un poste de pêche et de traite à l'embouchure de la rivière Olomane vers 1710 devait cependant établir le cadre des relations avec les Blancs et asseoir les bases de la sédentarisation plus poussée que connaîtront les Innus au XXsiècle. Ce comptoir sera occupé par la Labrador Company en 1780, puis par la Compagnie de la Baie d'Hudson, à partir de 1822; il fut abandonné en 1925. On retrouve depuis cette époque le nom présenté sous de multiples formes : Fort Romaine, Olomanshibu, Olomenachibou, Ulimine, Ouromane, Olomanoshibou, Olomano, Romaine, La Romaine, Grande-Romaine, Gethsémani-d'Olumen, Gethsémani, Uanaman Hipiht, Ulamen Shipit, Ulaman Shipu, Unamen Shipu. Ces variantes s'appliquent tantôt à l'ancien poste, tantôt au village ou à la réserve, tantôt à la rivière qui coule dans son voisinage. Le village voisin porte quant à lui le nom La Romaine exclusivement. Gethsémani ne s'applique qu'au bureau de poste qui dessert les lieux depuis 1886. Malgré cette multitude de formes, le toponyme n'en provient pas moins, mis à part Gethsémani, d'une même source (Unaman Shipu) dont la signification fait presque l'unanimité des auteurs. Tous s'entendent en effet pour lui donner le sens de « rivière du vermillon », de l'ocre rouge, des dépôts de cette matière se retrouvant sur les bords de la rivière. Voir : Olomane, Rivière

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 1968-12-05

Spécifique La Romaine

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Réserve indienne

Région administrative Côte-Nord

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité La Romaine (Réserve indienne)

Code géographique de la municipalité 98804

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 50° 13' 00" -60° 40' 00"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 50.21667 -60.66666

Carte topographique 1/50 000 12K/02

Carte topographique 1/20 000 12K/02-0202

Variante traditionnelle autochtone

  • Unamen Shipu (Réserve indienne)

    Unamen Shipu est le nom que les Innus qui y vivent utilisent pour désigner la réserve indienne dont le nom officiel est La Romaine. Situé à environ 400 km à l'est de Sept-Îles, ce territoire d’une superficie de 0,44 km2 se trouve sur le rivage du golfe du Saint-Laurent, sur la rive droite de l’embouchure de la rivière Olomane (Unamen Shipu en langue innue).

    Le territoire de la réserve a vu le jour en 1956, bien que l’histoire de ce lieu soit bien plus ancienne. En effet, les Innus se retrouvaient à l’embouchure de la rivière Olomane durant l'été après avoir abandonné temporairement leurs quartiers d'hiver de l'arrière-pays. La création, par les Français, d'un poste de pêche et de traite à l'embouchure de la rivière, vers 1710, devait cependant établir le cadre des relations des Innus avec les Européens et leurs descendants et asseoir les bases d’une sédentarisation nouvelle, que les Innus connaîtront au XXsiècle. Ce comptoir sera occupé par la Labrador Company of Quebec en 1780, puis par la Compagnie de la Baie d'Hudson, à partir de 1822; il a été abandonné en 1925.

    Le nom de la réserve reprend le nom innu de la rivière qu’elle borde. Ainsi, Unamen Shipu signifie « rivière à la peinture » et fait référence à une roche d’ocre rouge, que les Innus mélangent traditionnellement avec de l’eau pour en faire une teinture. Le père Joseph-Étienne Guinard traduisait le mot innu unamen, ou sa forme dérivée olomane, par vermillon, toujours en référence aux teintes de la roche utilisée.

    On trouve aussi la forme Uanaman Hipiht pour désigner la réserve.

    Unamen Shipu se prononce ounamène chipou.

    Note : En langue innue, cette langue se dit innu-aimun, et les Innus d’Unamen Shipu se nomment Ulaman-shipiunnut.

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