Origine et signification L'histoire de cette municipalité située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la ville de Nicolet, près de Saint-Léonard-d'Aston, demeure moins troublée que son origine dénominative. En effet, il semblerait exister une grande confusion entre une sainte Eulalie martyrisée à Barcelone, fêtée le 12 février, et celle qui a vécu au IIIe siècle en Espagne, victime des persécutions de l'empereur Maximien (303-304), de telle sorte que l'on croit à un dédoublement. Celui-ci a été empereur de 286 à 305, puis de 306 à 310, année de sa mort, à Marseille. Quoi qu'il en soit, il apparaît que la sainte espagnole, qui a joui rapidement d'une forte popularité dans son pays natal et dont la fête est célébrée le 10 décembre, s'impose davantage puisqu'elle a fait l'objet d'un chant célèbre, La cantilène de Sainte Eulalie, dès le IXe siècle, qui constitue l'un des plus anciens monuments de la langue d'oïl (français). Les deux premiers vers la présentent ainsi : « Buona pulcella fut Eulalia Bel avret corps bellezour anima », passage ainsi rendu par Régine Pernoud : « Bonne pucelle fut Eulalie, Bel eut le corps, et plus belle son âme ». Eulalie signifie : qui parle bien. Ce nom identifie, en premier lieu, la paroisse érigée canoniquement en 1857, puis la municipalité créée en 1864, de même que le bureau de poste local ouvert en 1879. La municipalité de la paroisse de Saint-Samuel était détachée de Sainte-Eulalie en 1878. On en a également tiré le gentilé Eulalien, qui identifie collectivement les citoyens de l'endroit.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.