Origine et signification Située à 6 km au nord-est de Rivière-du-Loup, le long du Saint-Laurent, la réserve indienne de Cacouna comprend un lot de 0,17 ha mis à la disposition des Malécites, nation autochtone du Québec. Ce petit territoire a été acheté par le département des Affaires indiennes, le 8 juillet 1891. Peuple nomade vivant des produits de la chasse et de la pêche, les Malécites occupaient, à l'époque de la colonisation, la région drainée par la rivière Saint-Jean et couvrant le Nouveau-Brunswick et le Maine. Au Québec, selon les saisons, ils fréquentaient un territoire allant de la pointe de Lévy jusqu'à la péninsule gaspésienne. Ils participaient activement au commerce des fourrures avec les Français tout en maintenant leurs activités agricoles. Cependant, sous le Régime anglais, ils ont été dépossédés de leurs terres par les Loyalistes et les immigrants venus s'installer dans leur territoire de chasse traditionnel. Au XIX^e siècle, la création d'un certain nombre de réserves par les gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Québec obtient peu de succès, les Malécites préférant le nomadisme à la vie sédentaire. Aujourd'hui, les Malécites du Québec disposent, en plus de la réserve de Cacouna, d'un territoire de 1,7 km² au sud de Rivière-du-Loup, la réserve indienne de Kataskomiq. Aucun membre de cette nation n'habite cependant ces territoires, les Malécites étant dispersés parmi le reste de la population. Voir : Cacouna (municipalité).

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.