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Commission de toponymie

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Pont Victoria

Origine et signification Ce pont enjambe le fleuve Saint-Laurent en reliant les villes de Montréal et de Saint-Lambert. Il est sous la gestion du Canadien National. Il dessert le trafic ferroviaire et routier. C'est un pont de travées à ferme, à tablier inférieur continu reposant sur des piliers en maçonnerie, avec des poutres transversales en porte-à-faux de chaque côté. Ce pont est une construction de la compagnie Grand Tronc, qui a ainsi réalisé le premier axe ferroviaire à traverser le fleuve. À cette époque, cette construction était considérée comme la 8merveille du monde.

Le pont a été inauguré en 1860 par le prince de Galles, fils de la reine Victoria (1819-1901) et futur roi Édouard VII (1841‑1910). Il a alors été désigné sous le nom de Great Victoria Bridge. Lors du soixantième anniversaire du couronnement de la reine Victoria, son nom est modifié sous la dénomination Victoria Jubilee Bridge. La Commission de toponymie a officialisé le nom Pont Victoria, le 17 août 1978.

Notice biographique

Victoria, née Alexandrina Victoria (Londres, Angleterre, 1819 – île de Wight, Angleterre, 1901), est reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande (de 1837 à 1901), reine du Canada (de 1867 à 1901) et impératrice des Indes (de 1877 à 1901).

Victoria succède, en 1837, à son oncle Guillaume IV (1765-1837), mort sans descendance, comme reine du Royaume-Uni. Le 10 février 1840, elle épouse le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861). La mort de son époux, en 1861, plonge la reine dans une profonde dépression, qui lui enlève pendant plusieurs années son intérêt pour les affaires publiques. Si le peuple britannique est d'abord sympathique à l'égard de Victoria, l'absence prolongée de la souveraine entraîne une certaine montée du républicanisme. Seule l'influence du premier ministre Benjamin Disraeli (1804-1881) lui permet d'émerger de son apathie et de regagner l'affection populaire. Les jubilés d'or et de diamant de Victoria, respectivement en 1887 et en 1897, sont l'occasion d'importantes célébrations à travers l'Empire britannique. Au crépuscule de son règne, Victoria est devenue le symbole de l'impérialisme britannique et une icône nationale associée aux valeurs familiales et aux normes strictes de la morale de l'époque. 

Le règne de près de 64 ans de Victoria – le deuxième plus long de l'histoire du Royaume-Uni – est marqué par une expansion territoriale importante de l'Empire britannique, notamment en Afrique et en Asie. Au terme de celui-ci, « l'empire sur lequel le soleil ne se couche jamais » s'étend sur environ un cinquième de la surface terrestre du globe et s'est affirmé comme la première puissance industrielle et commerciale du monde. Les mariages de plusieurs des 9 enfants et des 43 petits-enfants de la « grand-mère de l'Europe » avec des membres de familles royales européennes contribuent également à accroître l'influence culturelle et politique du Royaume-Uni sur le continent. Or, le Royaume-Uni connaît aussi de profondes transformations économiques, politiques, sociales et technologiques au cours de l'époque victorienne. Si Victoria tente d'influencer en privé les décisions politiques et les nominations ministérielles, le régime parlementaire britannique se démocratise considérablement pendant son règne et la monarchie adopte progressivement son rôle cérémonial moderne, assurant ainsi sa pérennité.

Bien que la reine Victoria n'ait jamais visité le Québec au cours de son règne, la toponymie québécoise rappelle abondamment son souvenir. Victoria marque pour la première fois notre histoire nationale à l'occasion de son couronnement, alors qu'elle accorde l'amnistie à de nombreux patriotes qui ont participé aux rébellions de 1837 et de 1838. En 1857, Victoria choisit Ottawa, alors une ville d'exploitation forestière peu peuplée située à la frontière du Québec et de l'Ontario, comme capitale du Canada-Uni. Elle réitère ce choix au moment de la Confédération canadienne, en 1867. D'ailleurs, Victoria, favorable à l'union des colonies de l'Amérique du Nord britannique, contribue à ce processus par son influence rassembleuse. Au terme de celui-ci, elle devient la première reine du Canada. Notons également que la Croix de Victoria, instituée pendant la guerre de Crimée (de 1853 à 1856) afin de récompenser les actes de bravoure, reste la plus haute distinction militaire dans plusieurs pays du Commonwealth, dont le Canada.

Sources

CANADIEN DE MICROREPRODUCTIONS HISTORIQUES, Canada in the making en ligne, Le Canada en devenir, 2004. (31 mars 2005), « Lieux historiques nationaux du Canada : lieu historique national du Canada de Sir-George-Étienne-Cartier ». PARCS Canada. Bienvenue à l'agence Parcs Canada en ligne. (31 mars 2005).
Montréal, par ponts et traverses, sous la direction de Francine Lelièvre, Pointe-à-Callière, Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, Montréal, Éditions Nota Bene, 1999, p. 32-38.
PRATT, Michel, Brossard, 1958-2008 : un pont entre hier et demain, Montréal : Éditions Histoire Québec, 2009, p. 16.
Site Web de l'Encyclopédie Britannica (consulté en mars 2023)
Site Web de l'Encyclopédie canadienne (consulté en mars 2023)
Site Web de l'Encyclopédie Universalis (consulté en mars 2023)
Site Web Royal (consulté en mars 2023)

Date d'officialisation 1978-08-17

Spécifique Victoria

Générique (avec ou sans particules de liaison) Pont

Type d'entité Pont

Région administrative Montréal

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité Montréal (Ville)

Code géographique de la municipalité 66023

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 45° 29' 36" -73° 31' 27"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 45.49337 -73.52419

Carte topographique 1/50 000 31H/05

Carte topographique 1/20 000 31H/05-0202

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