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Iberville
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 24 janvier 2001. En effet, à cette date, les villes d'Iberville, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Luc, la municipalité de L'Acadie et la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Saint-Jean–Iberville; ce dernier était changé pour celui de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 26 mai 2001. L'appellation Iberville a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville d'Iberville. En 1846, le territoire identifié jusque-là sous le nom de Mille-Roches et situé sur le Richelieu, dont le lit est couvert de roches à cet endroit, en face de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, était érigé en municipalité de village sous le nom de Christieville par détachement de Saint-Athanase, municipalité de paroisse créée en 1845. Cette dénomination avait été attribuée, dès 1815, à une portion du territoire, sous la forme de Christie ville, par le procureur du seigneur des lieux, Edme Henry, qui voulait ainsi souligner le geste de Napier Christie Burton, mort en 1835, qui avait fait don du terrain où l'église et le presbytère ont été bâtis. Toutefois, on a voulu mettre fin à la présence d'un nom véhiculant l'image de la Conquête, puisque Gabriel Christie (1722-1799), père de Napier Christie Burton, avait pris part au siège de Québec en 1759, en lui substituant celui de Pierre Le Moyne d'Iberville lors de l'octroi du statut de ville, en 1859. Premier véritable héros canadien, d'Iberville (1661-1706) s'est notamment illustré en reprenant aux Anglais, en 1694, tous les établissements français dont ils s'étaient emparés à la baie d'Hudson. Constamment au service de la Nouvelle-France, ce soldat, à la fois explorateur et colonisateur, a accompli des exploits militaires qui n'ont jamais été égalés à son époque. Son nom complet, Pierre Le Moyne d'Iberville et d'Ardillières, rappelle que le fief que la famille paternelle possédait près de Dieppe, en Normandie, se nommait Iberville, alors que la propriété dont il s'est lui-même porté acquéreur à Aunis, près de Rochefort, avait pour nom Ardillières. Le nom Iberville a également servi à identifier le comté électoral créé en 1853 dans cette région de même que le district judiciaire établi en 1857. L'endroit avait par ailleurs connu ses balbutiements dès le début du XIXe siècle avec l'ouverture de la mission de Saint-Athanase, devenue une véritable paroisse en 1828. Un pont à péage reliait, à la tête du canal de Chambly ouvert en 1843, Iberville à Saint-Jean. C'est ce qui explique l'importance prise assez tôt par Christieville et Iberville, qui ont profité également du voisinage de Saint-Jean, terminus, depuis 1836, du chemin de fer reliant La Prairie (Montréal) à la voie d'eau du Richelieu et donc à l'Hudson et à New York. L'une des principales richesses ibervilloises demeure l'anguille, dont la pêche est largement pratiquée localement, afin d'alimenter les spécialistes de la fine cuisine.
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L'Acadie
(Municipalité)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 24 janvier 2001. En effet, à cette date, la municipalité de L'Acadie, la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase ainsi que les villes d'Iberville, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Luc se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Saint-Jean–Iberville; ce dernier était changé pour celui de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 26 mai 2001. L'appellation L'Acadie a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un village correspondant au noyau habité de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de L'Acadie. Lors de sa création officielle en 1845, cette municipalité portait le nom de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie – le même que celui de la paroisse érigée canoniquement en 1831 et civilement en 1835 –, en rappel de la famille de David Alexander Grant, un pionnier originaire de la localité écossaise de Blairfindie qui épouse, en 1781, Marie-Charles-Joseph Le Moyne de Longueuil (1756-1841), propriétaire de la seigneurie de Longueuil. Or, une partie du territoire de Blairfindie appartenait à cette seigneurie. Ultérieurement, la municipalité a pris le nom du bureau de poste, sous la forme Lacadie (1926), dont la graphie a été rectifiée en 1976, en L'Acadie. Toutefois, le territoire avait antérieurement été, vers 1750, identifié sous la dénomination de Petite-Rivière-de-Montréal, nom primitif de la rivière L'Acadie. L'arrivée de gens venant de l'ancienne Acadie, aujourd'hui la Nouvelle-Écosse, en 1768, a suscité les appellations La Cadie, La Petite Cadie, La Nouvelle Cadie, avant que Lacadie ne s'impose au milieu du XIXe siècle. Dès 1829, un comté électoral répondant au nom de L'Acadie était créé, suivi d'un bureau de poste identiquement dénommé en 1835. Par ailleurs, dans les actes d'érection canonique et civile de la paroisse de Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, on signale la « concession appelée Petite Acadie ». L'Acadie constitue la première paroisse habitée du Haut-Richelieu historiquement et a précieusement conservé la plus ancienne église construite en 1806, à proximité de Saint-Jean-sur-Richelieu, au sud-est de Montréal, en Montérégie. On n'est pas peu fier localement d'avoir été le siège de la première filature québécoise de laine établie en 1827. Le précieux souvenir des ancêtres acadiens est enchâssé dans des toponymes comme Rue des Acadiens et Chemin de Grand-Pré. Le toponyme Arcadie a été appliqué pour la première fois à la côte est des États-Unis, à la hauteur de la Virginie, par l'explorateur florentin Giovanni da Verrazzano (1485?-1528) en 1524. Selon Marcel Trudel, Arcadie est un « toponyme qu'on transportera vers le nord pour le transformer, sous l'influence de consonances micmaques, en Acadie ». Déjà en 1599, la forme actuelle Acadie figurait dans les lettres patentes de l'armateur et marchand Pierre Chauvin. Le nom fait allusion à une région de l'ancienne Grèce, riche sur les plans mythologique et littéraire, souvent présentée comme la contrée par excellence de la sérénité et du bonheur.
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Saint-Athanase
(Municipalité de paroisse)
Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 24 janvier 2001. En effet, à cette date, la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase, la municipalité de L'Acadie ainsi que les villes d'Iberville, de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Luc se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Saint-Jean–Iberville; ce dernier était changé pour celui de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 26 mai 2001. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de la paroisse de Saint-Athanase. Désignée anciennement sous les appellations de Mille-Roches et de Saint-Athanase-d'Iberville, la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase a été érigée, en 1845, à l'est de Saint-Jean-sur-Richelieu et dans le voisinage immédiat de la ville d'Iberville, en Montérégie. En 1846, le territoire était amputé pour créer Christieville, devenue Iberville en 1859. Abolie en 1847 et rattachée à la municipalité du comté de Rouville, la municipalité sera rétablie sous le même nom en 1855. On observe également la dénomination courante de Saint-Athanase-de-Bleury, le constituant Bleury marquant la présence de la municipalité dans la seigneurie de Bleury concédée en 1733 à Clément Sabrevois de Bleury par le gouverneur de Beauharnois et l'intendant Hocquart. Préalablement, l'appellation Saint-Athanase identifiait une paroisse fondée en 1822, érigée canoniquement en 1828 et civilement en 1835, laquelle comprenait toute la seigneurie de Bleury et une partie de celle de Sabrevois, de même qu'un bureau de poste inauguré en 1851. Les Saint-Athanasiens doivent leur nom au saint patriarche d'Alexandrie, Athanase (295-373), qui s'est signalé par sa lutte acharnée contre l'hérésie arienne qui niait l'identité de Dieu et de Jésus. Son intervention est considérée comme décisive en Orient pour la défense de la doctrine chrétienne. On a retenu son nom parce que Saint-Alexandre jouxte Saint-Athanase au sud-est et qu'Athanase a remplacé Alexandre en 328 sur le siège épiscopal d'Alexandrie. Entre Iberville et Saint-Jean-sur-Richelieu, les deux rives du Richelieu sont reliées par un pont très ancien à la tête du canal de Chambly et qui fut longtemps à péage, ce qui a favorisé le peuplement de ces deux villes et de Saint-Athanase, de même que les fonctions commerciales.
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Saint-Luc
(Ville)
Il est à noter que cette ville n'existe plus depuis le 24 janvier 2001. En effet, à cette date, les villes de Saint-Luc, d'Iberville et de Saint-Jean-sur-Richelieu, la municipalité de L'Acadie et la municipalité de la paroisse de Saint-Athanase se regroupaient pour constituer une nouvelle ville désignée sous le nom Saint-Jean–Iberville; ce dernier était changé pour celui de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 26 mai 2001. L'appellation Saint-Luc a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne ville du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Saint-Luc. Municipalité de la Montérégie, Saint-Luc occupe l'extrémité nord-ouest de la MRC du Haut-Richelieu, au sud de Carignan. Implantée à 32 km de Montréal, sur la rive ouest du Richelieu, elle prend place au sud de Chambly et au nord de Saint-Jean-sur-Richelieu. Elle fait face à l'île Sainte-Thérèse dans laquelle s'élevait le fort du même nom, construit par le marquis de Tracy en 1665. D'ailleurs, dès le XVIIe siècle le petit hameau de Sainte-Thérèse avait été implanté à la limite de Saint-Luc et de Carignan. Dénommé La Savane ou Les Savanes à lointaine époque, ce territoire très marécageux fit tour à tour partie des seigneuries de La Citière (1635), de La Prairie-de-la-Magdelaine (1647), de Longueuil (1672) et de la baronnie de Longueuil (1700). Tracé sous le Régime français, et signalé par Franquet en 1754, un lien routier a très tôt relié les forts Saint-Jean et Saint-Frédéric et permis le développement de la région. En 1753, la première terre de l'endroit était concédée et par la suite des colons de La Prairie, de l'île d'Orléans, de Baie-Saint-Paul et de Nouvelle-Écosse formeront le noyau initial des Luçois, identifiés jadis comme des Savanais. Le nom Saint-Luc a été choisi en 1799 par monseigneur Pierre Denaut qui désirait que chacun des auteurs des Évangiles soit représenté au sud de Montréal. À noter, de plus, que les paroisses de Saint-Mathieu-de-Belœil et de Saint-Marc, situées à peu de distance, sont également dédiées à des évangélistes. La mission, ouverte en 1801, donnera son nom à la paroisse instituée en 1832, lors de son détachement de Saint-Joseph-de-Chambly. Sur le plan civil, la paroisse est reconnue en 1835 et l'année 1845 voit l'érection de la municipalité de la paroisse de Saint-Luc(-de-Longueuil). Devenue partie de la municipalité du comté de Chambly en 1847, elle sera rétablie en 1855 comme municipalité de la paroisse de Saint-Luc, devenue ville en 1963. Les citoyens de Saint-Luc vivent en symbiose avec leurs voisins du sud, les gens de Saint-Jean-sur-Richelieu.