Origine et signification
La nouvelle ville de Sept-Îles a été créée le 12 février 2003. Elle est issue du regroupement des villes de Sept-Îles et de Moisie ainsi que de la municipalité de Gallix. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Sept-Îles; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des deux autres anciennes municipalités.
Avec Brador et Blanc-Sablon, Sept-Îles fait partie des territoires très anciennement exploités au pays. La ville moderne prend place entre la rivière Sainte-Marguerite et De Grasse (hameau) sur la Côte-Nord, à quelque 650 km de Québec, et elle demeure la plus importante agglomération de la MRC de Sept-Rivières.
Avant même la venue de Cartier, des Basques ont laissé leur nom à la pointe aux Basques ainsi qu'aux îles Grande et Petite Basque. Le navigateur malouin identifie, en 1535, comme Ysles Rondes l'archipel se déployant à l'entrée de la baie des Sept Îles (« desdits Sept Ysles »), port naturel de 45 km². Les sept îles situées dans la baie au pourtour de laquelle la ville est bâtie ont pour noms : La Grande Basque, La Petite Basque, La Grosse Boule, La Petite Boule, Île Manowin, Île du Corossol et Îlets De Quen. Il s'agit de rochers colonisés par la végétation, pour certains, et dont au moins un, la Grosse Boule, est recouvert d'arbres.
Ce havre bien protégé des tempêtes a abrité l'un des plus anciens postes de la colonie, dont on a effectué une reproduction, à Sept-Îles, en 1967, tel qu'il apparaissait en 1786. Une mission, dénommée L'Ange-Gardien, y a été fondée par le père Jean de Quen en 1650 et un poste de traite établi par Louis Jolliet en 1679. Longtemps la traite des fourrures a constitué la principale vocation de Sept-Îles. Les développements du Nouveau-Québec, au début des années 1950, ont incité les compagnies minières à choisir Sept-Îles pour leurs expéditions de minerais. L'expansion économique de l'endroit avait pris son envol véritablement en 1860. Créée en 1875, la paroisse de Saint-Joseph-des-Sept-Îles sera érigée canoniquement en 1892, alors que la ville verra le jour en 1951. Pour sa part, le bureau de poste ouvert en 1886 sous le nom de Seven Islands, prendra celui de Sept-Îles, en 1933. Capitale du fer, Porte de la Minganie, Métropole de la Côte-Nord, autant de titres dont les Septiliens s'enorgueillissent pour leur ville dénommée en langue innue Uashat, « à la baie » et Chichedec(k) en langue micmaque, « les îles visibles de loin ».
L'endroit n'a été longtemps qu'un gros village comptant 1 000 habitants en 1930, le double en 1951, 14 000 en 1961 et 31 000 en 1981. Depuis, on enregistre un certain déclin avec le ralentissement minier. La réserve indienne d'Uashat, qui est contiguë à la ville de Sept-Îles, a été établie en 1861, tandis que celle de Maliotenam, plus à l'est, a été ouverte en 1949. On y retrouve un aéroport régional de même que, plus à l'ouest, la réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles. Wabush, à Terre-Neuve, et Duluth, aux États-Unis, ont convenu des liens de jumelage avec Sept-Îles.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
2003-02-27
Spécifique
Sept-Îles
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Côte-Nord
Municipalité régionale de comté (MRC)
Sept-Rivières
Municipalité
Sept-Îles (Ville)
Code géographique de la municipalité
97007
Latitude nord Longitude ouest
50° 12' 34"
66° 23' 06"
Coordonnées décimales
-66.38519
50.20965
Carte topographique 1/50 000
22J/01
Carte topographique 1/20 000
22J/01-0201