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Commission de toponymie

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Lac Jacques-Cartier

Origine et signification Nappe d'eau la plus étendue de la réserve faunique des Laurentides, mesurant 11 km de long et environ 2 km de large et drainant un bassin de 200 km², le lac Jacques-Cartier constitue la source principale de la rivière du même nom, qui se jette dans le Saint-Laurent à Donnacona. On a longtemps parlé du Grand lac Jacques-Cartier pour le distinguer du Petit. Longé par la route qui relie Québec au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce lac d'origine glaciaire est encastré dans un paysage forestier et de montagnes escarpées qui créent un décor très pittoresque. Il est cité dans un rapport de l'arpenteur William Ware en 1835. Au début du XXsiècle, il était l'un des plus réputés au Québec auprès des pêcheurs sportifs. Un barrage érigé à sa décharge en 1923 a eu pour effet de sonner le glas de ses performances halieutiques, puisque les frayères existantes ont été ainsi détruites. Les abords du lac logent cependant une station de recherche biologique et une station piscicole pour les besoins de la réserve faunique. Dans ce secteur, on peut aussi camper, faire de la voile ou louer des camps de pêche.

Le Petit lac Jacques-Cartier, qui alimente la rivière Jacques-Cartier Nord-Ouest, s'étend sur 3,4 km² à plus de 25 km au sud-ouest du lac Jacques-Cartier; les deux lacs tiennent probablement leur nom de la rivière homonyme. Les Innus et les Wendats ont longtemps inclus le Petit lac Jacques-Cartier dans leurs territoires de chasse et de pêche, le nommant toutefois différemment. Les premiers le nomment Lac Askatara, les seconds Le Grand Askatara ou Scotoro, déformation d'Otahoro, qui signifie « chemin fourchu ». Celui-ci serait en fait un portage qui, depuis le haut de la rivière Sainte-Anne, permettait d'accéder à la tête de la rivière Métabetchouane pour se rendre au lac Saint-Jean. On trouve mention de ce lac sur un plan de 1929. Voir : Jacques-Cartier, Mont.

Notice biographique

Jacques Cartier (Saint-Malo, France, 1491 – id., 1557), navigateur français, effectue trois voyages au Canada entre 1534 et 1542. Il est le premier explorateur du golfe Saint-Laurent et le découvreur du fleuve Saint-Laurent.

Son premier voyage vers le Nouveau Monde débute le 20 avril 1534 lorsqu'il quitte le port de Saint-Malo, chargé par le roi François Ier de trouver de l'or et un passage vers l'Asie. Lors de cette expédition, Jacques Cartier a deux navires et un équipage de 61 hommes. Il explore l'île d'Anticosti, le golfe du Saint-Laurent et, le 24 juillet, il érige une croix dans la baie de Gaspé pour marquer la possession des lieux au nom du roi de France. Cette première expédition lui permet d'établir des relations importantes avec les Autochtones qui habitent ce territoire depuis longtemps. Jacques Cartier est de retour à Saint-Malo le 5 septembre 1534.

Chargé d'une nouvelle commission afin de parfaire ses découvertes de l'année précédente, Cartier entreprend son deuxième voyage le 19 mai 1535. De Saint-Malo, il prend la mer avec trois navires et quelque 110 hommes : la Grande Hermine, le navire amiral, un galion de trois-mâts jaugeant 100 tonneaux dont Cartier est le capitaine; la Petite Hermine (60 tonneaux) et l'Émérillon (40 tonneaux). Au cours de ce voyage, Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu'au village autochtone d'Hochelaga (Montréal), et il passe un hiver difficile à Stadaconé (Québec) notamment en raison du scorbut qui frappe son équipage. Forcé d'abandonner la Petite Hermine, Cartier rentre en France le 16 juillet 1536 avec à son bord Donnacona, chef du village iroquoien Stadaconé, et 9 autres Autochtones.

Enfin, en 1541, sous les ordres de Jean-François de La Roque de Roberval, commandant en chef de la troisième expédition française, Cartier prend la mer au mois de mai 1541, avec cinq navires, dont la Grande Hermine et l'Émérillon et un équipage que certains estiment à plus d'un millier d'hommes. Il tente d'établir la première colonie française en Amérique et se fixe à l'embouchure de la rivière Cap-Rouge qu'il nomme Charlesbourg-Royal. Cartier quitte la colonie en juin 1542, alors que Roberval est en route pour le Canada. Ils se rencontrent à Terre-Neuve et Cartier choisit de retourner à Saint-Malo. Premier cartographe du Saint-Laurent, il reconnaît que l'or et les diamants trouvés s'avèrent être de la pyrite de fer et du quartz.

En France, Jacques Cartier, que d'aucuns le qualifient d'ordinaire de noble homme, se consacre désormais aux affaires et à la mise en valeur de Limoëlou, nom du domaine qu'il possède tout près de Saint-Malo, en Bretagne.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Site Web Dictionnaire biographique du Canada, Jacques Cartier. (Consulté le 30 juin 2023).

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Date d'officialisation 1968-12-05

Spécifique Jacques-Cartier

Générique (avec ou sans particules de liaison) Lac

Type d'entité Lac

Région administrative Capitale-Nationale

Municipalité régionale de comté (MRC) La Côte-de-Beaupré

Municipalité Lac-Jacques-Cartier (Territoire non organisé)

Code géographique de la municipalité 21904

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 47° 34' 32" -71° 13' 07"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 47.57555 -71.21861

Carte topographique 1/50 000 21M/11

Carte topographique 1/20 000 21M/11-0102

Ancien nom

  • Grand lac Jacques-Cartier  (Lac)

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