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Commission de toponymie

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Rivière Jacques-Cartier
Yahndawïio'yeh  (Rivière)  - Variante traditionnelle autochtone

Origine et signification Cette rivière de 178 km de longueur prend sa source dans le lac Jacques-Cartier, au cœur de la réserve faunique des Laurentides. Elle atteint le Saint-Laurent près de Donnacona, à environ 51 km en amont de la ville de Québec. Sur une partie de son cours supérieur, elle traverse le parc national de la Jacques-Cartier, constitué en 1981, à même une partie de l'ancien parc des Laurentides, et couvrant une superficie de 670 km². C'est dans la zone de préservation de ce parc que cette rivière se gonfle avec l'arrivée des eaux des rivières Launière, Cavée et Rocheuse. Dans ce secteur, les grandes fractures des Laurentides ont donné naissance à l'expression Vallée de la Jacques-Cartier. Le cours d'eau coule dans cette gorge spectaculaire et profonde de plus de 600 m, tapissée de feuillus. On y accède par le secteur de la vallée en utilisant une route panoramique qui longe la rivière.

Une légende populaire tenace raconte que Jacques Cartier aurait séjourné à l'embouchure de la rivière, qui aurait reçu son nom, attribué d'une façon spontanée et anonyme, au cours de la deuxième moitié du XVIsiècle ou, au plus tard, au début du XVIIsiècle, consécutivement à cette croyance. Samuel de Champlain l'avait désignée, en 1632, Rivière des Esturgeons & Saulmons. Sanson d'Abbeville inscrit « R. J. Quartier » sur sa carte de 1656. L'arpenteur John Adams écrit en 1829 que le nom wendat (huron) de la rivière Jacques-Cartier est Lahdaweoole, signifiant « venant de loin ».

Le village de Jacques-Cartier, compris dans le territoire de la municipalité de Cap-Santé, s'étend à l'embouchure de la rivière Jacques-Cartier, sur la rive droite, en face de la ville de Donnacona. Ce village a pris ce nom au XVIIIsiècle.

Notice biographique

Jacques Cartier (Saint-Malo, France, 1491 – id., 1557), navigateur français, effectue trois voyages au Canada entre 1534 et 1542. Il est le premier explorateur du golfe Saint-Laurent et le découvreur du fleuve Saint-Laurent.

Son premier voyage vers le Nouveau Monde débute le 20 avril 1534 lorsqu’il quitte le port de Saint-Malo, chargé par le roi François Ier de trouver de l'or et un passage vers l'Asie. Lors de cette expédition, Jacques Cartier a deux navires et un équipage de 61 hommes. Il explore l'île d'Anticosti, le golfe du Saint-Laurent et, le 24 juillet, il érige une croix dans la baie de Gaspé pour marquer la possession des lieux au nom du roi de France. Cette première expédition lui permet d’établir des relations importantes avec les Autochtones qui habitent ce territoire depuis longtemps. Jacques Cartier est de retour à Saint-Malo le 5 septembre 1534.

Chargé d’une nouvelle commission afin de parfaire ses découvertes de l’année précédente, Cartier entreprend son deuxième voyage le 19 mai 1535. De Saint-Malo, il prend la mer avec trois navires et quelque 110 hommes : la Grande Hermine, le navire amiral, un galion de trois-mâts jaugeant 100 tonneaux dont Cartier est le capitaine; la Petite Hermine (60 tonneaux) et l'Émérillon (40 tonneaux). Au cours de ce voyage, Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu'au village autochtone d’Hochelaga (Montréal), et il passe un hiver difficile à Stadaconé (Québec) notamment en raison du scorbut qui frappe son équipage. Forcé d’abandonner la Petite Hermine, Cartier rentre en France le 16 juillet 1536 avec à son bord Donnacona, chef du village iroquoien Stadaconé, et 9 autres Autochtones.

Enfin, en 1541, sous les ordres de Jean-François de La Roque de Roberval, commandant en chef de la troisième expédition française, Cartier prend la mer au mois de mai 1541, avec cinq navires, dont la Grande Hermine et l’Émérillon et un équipage que certains estiment à plus d’un millier d’hommes. Il tente d'établir la première colonie française en Amérique et se fixe à l'embouchure de la rivière Cap-Rouge qu'il nomme Charlesbourg-Royal. Cartier quitte la colonie en juin 1542, alors que Roberval est en route pour le Canada. Ils se rencontrent à Terre-Neuve et Cartier choisit de retourner à Saint-Malo. Premier cartographe du Saint-Laurent, il reconnaît que l'or et les diamants trouvés s'avèrent être de la pyrite de fer et du quartz.

En France, Jacques Cartier, que d’aucuns le qualifient d’ordinaire de noble homme, se consacre désormais aux affaires et à la mise en valeur de Limoëlou, nom du domaine qu’il possède tout près de Saint-Malo, en Bretagne.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Site Web Dictionnaire biographique du Canada, Jacques Cartier. (Consulté le 30 juin 2023).

Date d'officialisation 1968-12-05

Spécifique Jacques-Cartier

Générique (avec ou sans particules de liaison) Rivière

Type d'entité Rivière

Région administrative Capitale-Nationale

Municipalité régionale de comté (MRC) Portneuf

Municipalité Donnacona (Ville)

Code géographique de la municipalité 34025

Latitude nord     Longitude ouest 46° 40' 17" 71° 44' 49"

Coordonnées décimales -71.74694      46.67139

Carte topographique 1/50 000 21L/12

Carte topographique 1/20 000 21L/12-0202

Variante traditionnelle autochtone

  • Yahndawïio'yeh (Rivière)

    Yahndawïio’yeh est le nom que les Wendat utilisent pour désigner le cours d’eau dont le nom officiel est Rivière Jacques-Cartier. Cette rivière, longue de plus de 180 km, est située dans la région de la Capitale-Nationale. Plus précisément, elle prend sa source dans le lac Nadreau et se jette dans le fleuve Saint-Laurent, entre Donnacona et Cap-Santé, après avoir traversé, entre autres, la réserve faunique des Laurentides, le parc national de la Jacques-Cartier et la zec de la Rivière-Jacques-Cartier.

    Yahndawïio’yeh signifie « à la belle, grande rivière » ou « sur la belle, grande rivière ». Ce nom fait référence à la beauté et à la grandeur de ce cours d’eau, et probablement des contrées qu’il traverse. Les Wendat utilisaient autrefois un chemin de portage depuis le lac Saint-Charles (Atiawenhrahkeh en langue wendat) pour atteindre le bassin versant de cette rivière et accéder à leurs territoires de chasse et de pêche. De nos jours, les Wendat continuent d’utiliser la rivière pour se déplacer et pour pêcher la truite mouchetée et le saumon atlantique. La communauté participe d’ailleurs activement à la réintroduction du saumon.


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