Logo du gouvernement du Québec.
Commission de toponymie

Retour aux résultats Version imprimable







Voie Camillien-Houde


Origine et signification Date de désignation : 16 septembre 1958.

Notice biographique

Camillien Houde (Montréal, 1889 – id., 1958) est un politicien québécois qui a accompli l'essentiel de sa carrière en tant que maire de Montréal, bien qu'il fût député conservateur à l'Assemblée législative du Québec de 1923 à 1927. Élu à la mairie pour la première fois en 1928, avec la promesse d'ouvrir l'hôtel de ville aux simples citoyens – il était originaire du modeste quartier ouvrier de Saint-Henri – Camillien Houde amorce son mandat rapidement guidé par la nécessité de soulager la misère engendrée par la crise économique qui sévit alors en Amérique du Nord. Dans un premier temps, la Ville fait distribuer une somme de 100 000 $ aux plus démunis par l'entremise de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Parallèlement, afin d'occuper les sans-emploi, on lance de vastes chantiers de construction : le Jardin botanique, les chalets du mont Royal et du parc La Fontaine, des viaducs, des bains publics, des vespasiennes (urinoirs publics pour les hommes), baptisées camilliennes en l'honneur du maire. La période qui suit la crise économique est marquée par de courts séjours dans l'opposition suivis de retours en force au pouvoir; Camillien Houde occupera le siège de premier magistrat de la Ville de 1928 à 1932, de 1934 à 1936, de 1938 à 1940, et finalement de 1944 à 1954.

Un événement majeur dans la vie de Camillien Houde, et important dans l'histoire du Québec, mérite d'être rappelé. En 1939, le premier ministre du Canada, Mackenzie King, conscient de l'opposition du Québec francophone à la conscription au cours de la Première Guerre mondiale, promit qu'il n'y aurait pas de conscription pour le service outre-mer durant la Deuxième Guerre mondiale. En 1940, Camillien Houde déclare aux journalistes son opposition à l'enregistrement national qui, dit-il, est un premier pas vers la conscription. Perçu par les autorités fédérales canadiennes comme un ennemi de l'intérieur, le maire de Montréal est arrêté pour délit d'opinion par la police fédérale à sa sortie de l'hôtel de ville le 5 août 1940 et interné, sans procès, au camp de Petawawa, en Ontario. L'histoire donnera raison à Camillien Houde puisque la conscription fut imposée en 1944 bien qu'au Québec 71 % des électeurs, un pourcentage qui atteint environ 85 % chez les francophones, votèrent « Non » lors d'un plébiscite tenu deux années plus tôt. Il faut attendre le 17 août 1944, après quatre ans de détention, pour assister au retour de Camillien Houde. Une foule en liesse lui réserve un accueil triomphal à Montréal. Porté par cette vague de sympathie, il est réélu dès l'automne et demeure maire de la métropole jusqu'en 1954. Déployant une énergie peu commune à défendre ses opinions politiques et adulé des gagne-petit, Camillien Houde est demeuré une figure emblématique de l'histoire de Montréal. 


Sources



Informations tirées en partie du site Web de la Ville de Montréal, La démocratie à Montréal : de 1830 à nos jours (consulté le 2017-10-19).

Date d'officialisation 1996-12-13

Spécifique Camillien-Houde

Générique (avec ou sans particules de liaison) Voie

Type d'entité Rue

Région administrative Montréal

Municipalité régionale de comté (MRC) Hors MRC

Municipalité Montréal (Ville) (Montréal)

Code géographique de la municipalité 66023

Dans une adresse, on écrirait, par exemple : 10, voie Camillien-Houde

Sur un panneau de signalisation routière, on écrirait, par exemple : Voie Camillien-Houde

Le nom en rouge correspond à la municipalité qui existait avant les fusions municipales. Dans une adresse, il faut continuer d'utiliser le nom de cette ancienne municipalité.

Nouvelle recherche

English  |  Español