Origine et signification
Le 15 janvier 1636, l'île Jésus, située au nord de Montréal, était concédée à titre de seigneurie aux Jésuites. Le Séminaire de Québec s'en portera acquéreur en 1680, après que le seigneur François Berthelot, secrétaire du roi, l'ait cédée à monseigneur de François de Laval en 1675, en retour de l'île d'Orléans. Au fil des ans, seize paroisses pousseront ici et là sur l'île, et donneront autant de municipalités. La plus ancienne est Saint-François-de-Sales, nom tiré de la paroisse érigée en 1702, portant le prénom de monseigneur de Laval et reconnue municipalité en 1845. Les municipalités subiront de nombreuses modifications de noms, de statuts, de limites, ce qui amènera les autorités gouvernementales à proposer une fusion – effectivement, par trois fusions, qui ont mené à la formation de Chomedey en 1961, le nombre de seize fut réduit à treize, puis augmenté à quatorze avec l'ajout des Îles-Laval – complète de ces entités pour des motifs économiques. En 1965, on assiste au regroupement de : Auteuil, Chomedey, Duvernay, Fabreville,Laval-des-Rapides, Laval-Ouest, Laval-sur-le-Lac, Les Îles-Laval, Pont-Viau, Saint-François, Saint-Vincent-de-Paul, Sainte-Dorothée, Sainte-Rose et Vimont. Le nom retenu pour la nouvelle ville reprend celui de François de Laval (Montigny-sur-Avre, France, 1623 ‑ Québec, 1708), vicaire apostolique de la Nouvelle-France de 1658 à 1674, premier évêque de Québec (1674-1688), fondateur du Grand Séminaire de Québec (1663), du Petit Séminaire de Québec et seigneur de l'île Jésus pendant quelques années. Cette appellation identifiait déjà un comté électoral en 1853. La nouvelle ville occupe le deuxième rang, en superficie, de l'archipel d'Hochelaga avec ses 32 km de long sur 11 de large. Le territoire municipal englobe toute l'île Jésus, borné au nord par la rivière des Milles Îles et à l'ouest par le lac des Deux Montagnes, dans la banlieue nord-ouest de Montréal dont il est séparé par la rivière des Prairies. La campagne de Montréal que constituait antérieurement l'île Jésus s'est transformée en paisible banlieue où il fait bon vivre et ce, malgré une formidable poussée démographique qui faisait de Laval la deuxième municipalité urbaine en importance du Québec par la population, immédiatement après Montréal, ce qui sera vrai jusqu'au regroupement des municipalités de la banlieue de la Vieille Capitale, pour former la nouvelle ville de Québec, le 1er janvier 2002. La présence d'industries modernes et bien équipées a supplanté la traditionnelle agriculture et l'exploitation des carrières à chaux, jadis caractéristiques de l'économie lavalloise. La métallurgie, les produits laitiers et pharmaceutiques complètent le tableau à cet égard. Laval a tissé des liens amicaux avec la ville du même nom, en France, dans le cadre d'un accord de jumelage.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
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Date d'officialisation
1968-12-05
Spécifique
Laval
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Laval
Municipalité régionale de comté (MRC)
Hors MRC
Municipalité
Laval (Ville)
Code géographique de la municipalité
65005
Latitude Longitude (coord. sexagésimales)
45° 33' 05"
-73° 44' 40"
Latitude Longitude (coord. décimales)
45.55154
-73.74462
Carte topographique 1/50 000
31H/12
Carte topographique 1/20 000
31H/12-0102