Origine et signification
Dès le XVIIe siècle, Nicolas Denys mentionnait dans sa Description géographique et historique des costes de l'Amérique septentrionale (1672) : «un cap que l'on nomme le petit Paspec-biac : il y a une rivière où les chaloupes se mettent à l'abry lorsqu'ils viennent faire leur degrat du grand Paspec-biac qui est à quatre lieuës de là.» Concédée à Pierre Haimard (1674-1724) en 1707, la seigneurie de Paspébiac marque véritablement les débuts de la colonisation de cette partie de la côte sud de la Gaspésie. Cependant, ce territoire n'était alors fréquenté qu'au cours de la saison de pêche et il faudra attendre 1755 pour qu'un véritable contingent de pionniers s'y installent, venus d'Acadie, de Normandie, du Pays Basque et de l'île de Jersey. L'implantation de la compagnie Charles Robin au barachois de Paspébiac, en 1767, fera de l'endroit le premier établissement de pêche sédentaire en Gaspésie. Une partie des installations anciennes de cet établissement a d'ailleurs été classée il y a quelques années en vertu de la Loi sur les biens culturels. En outre, la présence d'un port naturel assurera à Paspébiac le rôle de plate-forme principale du commerce de la région. La petite société des Paspéyas se structurera petit à petit par la fondation de la paroisse de Notre-Dame-de-Paspébiac en 1796, érigée canoniquement seulement en 1860, et de la municipalité du canton de Cox en 1855. Cette entité, qui porte le nom du canton proclamé en 1842 dans lequel elle se situe et qui rappelle le lieutenant-gouverneur du district de Gaspé à compter de 1775, Nicholas Cox (vers 1724-1794) qui a également occupé la fonction de surintendant des pêcheries au Labrador, allait recevoir son nom actuel en 1877. En effet, cette année-là, on assiste à la création de deux municipalités, Paspébiac et New Carlisle, issues du territoire de la municipalité du canton de Cox. Le toponyme Paspébiac, également attribué au bureau de poste dès 1832, provient du mot micmac ipsigiag, «barachois, lagune», faisant ainsi allusion au port naturel de forme triangulaire créé à cet endroit. On relève également l'expression papgeg ipsigiag, «batture fendue». Une autre source mentionne enfin la possibilité que le toponyme signifie «qui brille à distance». La ville de Paspébiac présente un territoire presque rectangulaire qui s'étire vers l'arrière-pays, mais habité surtout dans la partie qui jouxte la baie des Chaleurs. En 1922, son territoire avait été scindé en deux pour former la municipalité de Paspébiac-Ouest, mais le 6 août 1997 elle retrouva ses anciennes limites territoriales suite au regroupement des deux entités municipales, sous le nom de Paspébiac. Son statut de Municipalité fut changé en 1999 pour celui de Ville. Cette localité, implantée à 7 km à l'est de New Carlisle, constitue un port de pêche très important qui a nécessité l'établissement d'une usine moderne de transformation du poisson. Voir : Paspébiac-Ouest (secteur).
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
1999-06-22
Spécifique
Paspébiac
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Ville
Région administrative
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Municipalité régionale de comté (MRC)
Bonaventure
Municipalité
Paspébiac (Ville)
Code géographique de la municipalité
05032
Latitude nord Longitude ouest
48° 01' 46"
65° 14' 53"
Coordonnées décimales
-65.24821
48.0296
Carte topographique 1/50 000
22A/03
Carte topographique 1/20 000
22A/03-0102