Origine et signification
En 2001, le regroupement de la municipalité du village de Saint-Joseph-de-la-Rive avec la municipalité des Éboulements a donné naissance à la municipalité nouvelle des Éboulements. Le nom Saint-Joseph-de-la-Rive a été préservé pour identifier le village corresponsant au noyau habité de l'ancienne municipalité de village. Ce village, que l'on atteint en dévalant une côte particulièrement abrupte, prend place à 14 km à l'est de Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, et à peu près à la hauteur de l'île aux Coudres. Anciennement, la côte à l'ouest du village portait le nom de Côte de la Misère, qu'elle a conservé d'ailleurs! Jadis répondant aux dénominations Les Éboulements-en-Bas ou Quai-des-Éboulements, nom du bureau de poste local entre 1881 et 1932, l'endroit commence à être identifié sous l'appellation Saint-Joseph-de-la-Rive en 1931, avec la création de la municipalité de village détachée de celle des Éboulements. Le bureau de poste adoptera le même nom l'année suivante. Si l'allusion dénominative à la rive du Saint-Laurent qui borde le territoire au sud s'explique aisément, on relève en revanche diverses hypothèses pour justifier le choix du nom Saint-Joseph, tiré du nom de la paroisse canoniquement et civilement érigée la même année que la municipalité. Certains l'expliquent par la sanctification du prénom de l'architecte de l'église, Joseph Archer, d'autres s'en remettent à la tradition voulant que des marins en péril aient prié le père de Jésus et que, grâce à son intervention, ils se soient échoués en sécurité sur la plage de Saint-Joseph. Anciennement, les Riverains construisaient ou réparaient des goélettes et des caboteurs dans de nombreux chantiers emportés par la modernité. L'industrie locale majeure demeure la papeterie Saint-Gilles, fondée par monseigneur Félix-Antoine Savard (1896-1982), qui produit un papier chiné de luxe fait main unique au Canada. Le tourisme et la villégiature complètent harmonieusement cette activité. La présence du quai, où se donnent rendez-vous de nombreux amateurs de pêche, et qui permet au traversier assurant la navette entre l'île aux Coudres et Saint-Joseph-de-la-Rive d'accoster, explique largement l'existence de l'agglomération. En outre, le passage du chemin de fer a joué un rôle non négligeable à cet égard, la petite gare desservant Les Éboulements-en-Haut – précision locative qui évoque la situation géographique des lieux en amont des Éboulements suivant le Saint-Laurent – et l'île aux Coudres. Enfin, les lieux présentent une topographie particulière résultant des éboulements du milieu du XVIIe siècle. En conséquence, la falaise, le rivage étroit, le désordre des terrains, le chemin de fer, etc. ont constitué des obstacles de taille à l'implantation d'une agriculture véritable. Quai-des-Éboulements est une variante du nom officiel.
Sources
Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
Date d'officialisation
2001-10-25
Spécifique
Saint-Joseph-de-la-Rive
Générique (avec ou sans particules de liaison)
Type d'entité
Village
Région administrative
Capitale-Nationale
Municipalité régionale de comté (MRC)
Charlevoix
Municipalité
Les Éboulements (Municipalité)
Code géographique de la municipalité
16048
Latitude nord Longitude ouest
47° 27' 30"
70° 22' 05"
Coordonnées décimales
-70.36806
47.45833
Carte topographique 1/50 000
21M/08
Carte topographique 1/20 000
21M/08-0201