Sainte-Anne-de-Portneuf
(Municipalité)
Il est à noter que le nom de cette municipalité a été changé le 31 janvier 2004. En effet, à cette date, la municipalité de Sainte-Anne-de-Portneuf est devenue la municipalité de Portneuf-sur-Mer. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire la municipalité alors qu'elle était encore identifiée sous l'ancienne dénomination.
À 84 km au nord-est de Tadoussac, entre Saint-Paul-du-Nord et Forestville sur la Côte-Nord, se dresse cette municipalité dont le territoire couvre plus de 240 km². Les balbutiements de l'histoire portneuvoise remontent à 1683 alors que le père François de Crespieul y célèbre une première messe. Cependant, dès 1625, Samuel de Champlain faisait mention de la rivière Portneuf, la plus importante de la côte depuis le Saguenay. René Bélanger estime que son nom lui aurait été attribué par les Basques vers 1500, en rappel d'une localité appelée Port-Neuf, près de Bayonne dans le Pays Basque. Ceux-ci venaient sur la côte pour chasser la baleine et le phoque. À la fin du XVIIe siècle, le comptoir de traite de Portneuf relevait du poste de Tadoussac. En 1788, une chapelle était construite à l'embouchure de la rivière Portneuf et dédiée à sainte Anne envers qui les Innus entretenaient une profonde vénération. Il s'agissait du premier sanctuaire consacré à sainte Anne au Saguenay. Colonisé vers 1845, l'endroit sera connu sous les dénominations successives de Saint-Georges (1848), en rappel de l'arpenteur Georges Duberger, de Portneuf Mills (1882), en raison de la présence d'un moulin, de Hamilton Cove (1883), du nom d'une compagnie forestière également retenu pour le bureau de poste devenu par la suite de Portneuf-sur-Mer (1949). Et ce, sans compter l'appellation innue Mitinekapitsh ou Mitinakup, « vieux cabanage » et la dénomination courante Portneuf. En 1875, on fondait la paroisse de Sainte-Anne-de-Portneuf, érigée canoniquement en 1947, qui donnera son nom à la municipalité de cantons unis établie en 1902, qui a depuis 1955 acquis le statut de municipalité. L'endroit demeure fort renommé pour les palourdes que l'on y retrouve en abondance et qui font l'objet d'un Festival de la clam, en juin, depuis 1981. On y pêche également le crabe sur une base commerciale.