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Commission de toponymie

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Val-d'Or

Origine et signification La nouvelle ville de Val-d'Or a été créée le 1er janvier 2002. Elle est issue du regroupement de la ville de Val-d'Or et des municipalités de Dubuisson, de Sullivan, de Val-Senneville et de Vassan. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne ville de Val-d'Or; nous vous invitons à consulter aussi les rubriques des autres anciennes municipalités.

Cette ville de l'Abitibi, implantée à 531 km au nord-ouest de Montréal, près de Sullivan et de Dubuisson, a été créée à la faveur du développement des mines d'or. Elle compte par ailleurs l'un des plus riches sous-sols du Québec renfermant des minerais d'or, de zinc, de plomb et de cuivre. C'est à cet endroit que la première mine d'or de l'Abitibi, la Sullivan Consolidated, a été découverte en 1911. En 1933, deux pionniers s'intéressant particulièrement à la vente, Bill Ferguson et Bill McEvan, s'établissent en ces lieux et font le commerce de divers produits aux mineurs de passage. Leur célèbre magasin avait pour raison sociale The Pioneer. À compter de 1934, la Reine de la vallée de l'or, reconnue comme le Klondyke du Nord-Ouest, prend son envol de ville-champignon. L'actuelle municipalité de Val-d'Or résulte de la fusion intervenue en 1968 entre la ville de Bourlamaque (1934), la ville de Val-d'Or (1937) et la municipalité de Lac-Lemoine (1958), ainsi que de l'annexion de centaines de kilomètres carrés de territoires non organisés par la suite. S'il est aisé de connaître le motif d'attribution de Bourlamaque, qui évoque François-Charles de Bourlamaque (1716-1764), colonel d'infanterie dans l'armée de Montcalm en 1756, et de Lac-Lemoine, ainsi dénommée en l'honneur de l'oblat Georges Lemoine (1860-1912), missionnaire, auteur d'un dictionnaire français-innu, il n'en va pas ainsi pour Val-d'Or, qui identifie également le bureau de poste ouvert en 1935. Certains ont avancé qu'il faut y voir la dénomination d'une petite île près de Cap-de-la-Madeleine, Île Valdor, dont les petites plages de sable fin, presque doré, ont imposé le nom. L'appellation Valléedor aurait précédé celle de Val-d'Or pour laquelle l'apostrophe aurait été suggérée ultérieurement par un certain J.-O. Germain. Suivant une autre hypothèse, il s'agirait de la raison sociale d'une compagnie de tabac qui fabriquait et distribuait les cigarettes et le tabac Valdor. La région était surnommée, vers 1935, la Vallée de l'or, appellation retenue pour identifier la MRC dans laquelle la ville est comprise. En fait, l'explication la plus simple et la plus plausible demeure la présence de l'or dans le sous-sol valdorien et l'adjonction de l'élément Val, à l'honneur en ces temps-là. En 1972, les autorités valdoriennes inauguraient un parc industriel voué à la transformation des produits forestiers.

Sources

Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.

Date d'officialisation 2002-01-24

Spécifique Val-d'Or

Générique (avec ou sans particules de liaison)

Type d'entité Ville

Région administrative Abitibi-Témiscamingue

Municipalité régionale de comté (MRC) La Vallée-de-l'Or

Municipalité Val-d'Or (Ville)

Code géographique de la municipalité 89008

Latitude               Longitude (coord. sexagésimales) 48° 06' 07" -77° 47' 21"

Latitude               Longitude (coord. décimales) 48.10204 -77.78936

Carte topographique 1/50 000 32C/04

Carte topographique 1/20 000 32C/04-0101

Anciens noms

  • Dubuisson  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Dubuisson, de Sullivan, de Val-Senneville et de Vassan ainsi que la ville de Val-d'Or se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Val-d'Or. L'appellation Dubuisson a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Dubuisson. Cette localité a d'abord constitué un centre minier où se sont établis des pionniers en 1937, avant d'être érigée en municipalité en 1981, dans un lieu situé à environ une dizaine de kilomètres à l'ouest de Val-d'Or, non loin des rives du lac De Montigny. Tout comme celui du canton dans lequel elle se situe, proclamé en 1920, de même que celui du bureau de poste entre 1941 et 1951, le nom de la municipalité et par voie de conséquence celui de ses citoyens, les Dubuissonnais, fait allusion à Louis-Jacques-Charles Renaud Dubuisson ou du Buisson ou encore Du Buisson (1709-vers 1765), capitaine des troupes de la Marine. Il obtient une expectative d'enseigne en second en 1736 mais doit s'expatrier à la suite d'un duel qui a fait l'objet de nombreuses publications et n'obtient son grade qu'en 1741. Promu lieutenant en 1745, puis capitaine en 1759, il participe aux batailles de Québec (1759) et de Sainte-Foy (1760), au cours de laquelle il est grièvement blessé à l'épaule, ce qui lui vaut d'être décoré de la croix de Saint-Louis en 1762. Il passe en France après la capitulation.

  • Sullivan  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Sullivan, de Dubuisson, de Val-Senneville et de Vassan ainsi que la ville de Val-d'Or se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Val-d'Or. L'appellation Sullivan a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Sullivan. Municipalité de la MRC abitibienne de Vallée-de-l'Or, immédiatement au nord de Val-d'Or, Sullivan présente un territoire aux contours tourmentés poussant une pointe au nord-est dans Val-Senneville. Comprise dans le canton de Dubuisson, elle a été implantée sur la rive sud-est du lac De Montigny, face à l'île Siscoe. On y note la présence des lacs Faucher, Calder et Blouin. C'est une mine d'or ouverte en 1934 qui attirera les premiers habitants dans ce coin de pays. D'ailleurs, le nom Sullivan Mines, attribué au bureau de poste établi en 1935 et qui figure encore sur certains documents cartographiques, en témoigne éloquemment. Dès 1936, la paroisse de Saint-Bernard-de-Sullivan est fondée et l'année suivante, près de la mine, sur les bords du lac De Montigny, le village de Carrièreville est créé, peuplé de travailleurs d'une scierie tout juste construite. La fermeture de la mine d'or, en 1967, portera un dur coup à l'économie sullivannoise. La municipalité de Sullivan ne sera officiellement créée qu'en 1972. Le nom retenu pour identifier l'endroit rappelle Jos Sullivan qui, en 1911, découvre le premier gisement d'or du lac De Montigny. La compagnie qui exploitera par la suite la mine d'or prendra le nom de ce prospecteur.

  • Val-Senneville  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Val-Senneville, de Dubuisson, de Sullivan et de Vassan ainsi que la ville de Val-d'Or se regroupaient pour former la nouvelle ville de Val-d'Or. L'appellation Val-Senneville a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Val-Senneville. À 38 km au sud de Barraute et, tout juste au nord de Val-d'Or, se retrouve cette municipalité implantée dans la partie ouest de la MRC de Vallée-de-l'Or, en Abitibi. Les rivières Senneville et Bourlamaque, de même que les lacs Blouin, Senneville, Laverdière et Dutertre constituent les entités hydrographiques majeures du territoire. Défrichés à partir du début des années 1940 par des gens en provenance de Montréal, de Saint-Alban, de Portneuf et de Sainte-Anne-de-la-Pérade, les lieux ont d'abord été identifiés sous les appellations de Terre-Promise ou Terre-de-Promesse, inspirées du titre d'une brochure de l'abbé Georges Béland, curé fondateur nommé en 1944 et qui avait adopté le pseudonyme d'Isidore le Défricheur. Incidemment, la paroisse établie en 1949 sera identifiée comme Saint-Isidore. En ce qui a trait à la municipalité, on assiste, en 1940, à la création de la municipalité du village minier de Pascalis, dénomination tirée du canton dans lequel elle se situe en partie. Proclamée en 1916, l'entité cantonale rappelle la mémoire de Charles-Antoine de Pascalis, capitaine des grenadiers au régiment de la Reine en 1760. Le statut de la municipalité, objet d'une modification en 1973, fera disparaître le qualificatif «minier». Une nouvelle érection du territoire en 1980 consacrera le nom Val-Senneville, à l'instar de celui du bureau de poste ouvert en 1945, ainsi que le statut de «municipalité de campagne», également attribué à Arntfield, D'Alembert, Letang ainsi qu'à Montbeillard, et qui identifiait, à l'époque, toute municipalité locale autre qu'une municipalité de village. Tirée de l'appellation du canton de Senneville, également proclamé en 1916, cette dénomination honore le souvenir d'un lieutenant du régiment de Languedoc dans l'armée de Montcalm. Les mines, la forêt et la présence de quelques scieries sur la rivière Bourlamaque qui arrose le canton de Senneville assurent la subsistance des Val-Sennevillois.

  • Vassan  (Municipalité)

    Il est à noter que cette municipalité n'existe plus depuis le 1er janvier 2002. En effet, à cette date, les municipalités de Vassan, de Dubuisson, de Sullivan et de Val-Senneville ainsi que la ville de Val-d'Or se regroupaient pour constituer la nouvelle ville de Val-d'Or. L'appellation Vassan a toutefois été préservée et elle identifie maintenant un secteur correspondant au territoire de l'ancienne municipalité du même nom. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire l'ancienne municipalité de Vassan. À 22 km au nord-ouest de Val-d'Or et à 48 km d'Amos, entre Dubuisson et Val-Senneville, on retrouve cette municipalité née au cours des années 1930 et colonisée d'abord par des gens venus de Nicolet, dans le cadre du plan de colonisation créé par Irénée Vautrin pour développer la région abitibienne. Elle occupe la majeure partie du canton de Vassan, près de la rivière Harricana. Cette dénomination, Vassan, également attribuée à un lac, un cours d'eau et un canton, rappelle la mémoire de Jean-François Mutigny de Vassan, commandant au fort Niagara de 1756 à 1759. Orthographiée Varsan jadis sur certains documents cartographiques, notamment sur la Carte de la région de l'Abitibi de 1911, pour dénommer le canton homonyme, reflet d'une prononciation locale spécifique, cette appellation a été retenue pour identifier le bureau de poste entre 1937 et 1942, date à laquelle la graphie exacte s'est imposée. En 1979, la municipalité de Vassan voyait le jour, formée grâce au regroupement des localités rurales de Vassan (1930) et de Saint-Edmond (1945). Sur le plan religieux, la paroisse érigée canoniquement sous le nom de Saint-Vincent-de-Paul en 1944 fera l'objet d'une fusion avec la paroisse voisine de Saint-Edmond (1959), dont le nom sera retenu pour la nouvelle entité paroissiale créée en 1986. Cette dernière appellation souligne le fait que monseigneur Joseph-Aldée Desmarais, évêque d'Amos, possédait dans son évêché une statue de ce saint, qui lui avait été offerte par les paroissiens d'Upton, son lieu de naissance. Ce saint du XIIIe siècle est réputé protéger de la mort subite.

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